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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nakivale: Les abris et les champs des réfugiés détruits par les pluies

Nakivale: Les abris et les champs des réfugiés détruits par les pluies

Les réfugiés burundais résidant dans le village de Nyarugugu C  demandent au HCR ainsi qu’aux bienfaiteurs de leur venir en aide. Leurs maisons et champs ont été détruits par les eaux des pluies diluviennes.

Les pluies torrentielles, qui se sont abattues sur le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda ces cinq derniers mois ont provoqué le débordement du lac Nakivale selon certains réfugiés burundais. Une partie des eaux de lac s'est alors déversée dans la localité de Nyarugugu C, emportant sur son passage les champs de maïs et de haricots ainsi qu’environ 50 maisons selon le témoignage de l'une de nos sources. "Une grande partie des champs de maïs et de haricots a été détruite. Et ce qui a affligé les réfugiés, c'est qu'environ 50 maisons ont été emportées. Parmi ces maisons détruites, figurent une mosquée, une église protestante et des salles classes."

Ces réfugiés burundais font savoir qu’ils sont dans la désolation totale étant donné qu’ils n’ont plus d'abris et que le HCR et le bureau du premier ministre ougandais, qui se charge des réfugiés, ne leur ont donné aucune assistance jusqu'à présent. "Nous continuons de demander de l'aide auprès de l'Office du Premier Ministre mais il ne nous a pas encore répondus favorablement." Ajoutent-ils en indiquant qu’actuellement ils sont hébergés par leurs amis.

Ces sinistrés demandent aux bienfaiteurs, y compris le HCR, de leur fournir une assistance alimentaire et de l’hébergement.

Jusqu'au 31 décembre 2022, l'Uganda comptait près de 41 mille réfugiés burundais sur son territoire.

Un millier d'habitants de Kirundo fuit la disette

Un millier d'habitants de Kirundo fuit la disette

Plus de 1000 habitants de la commune Kirundo ont déjà fui leurs ménages respectifs à cause de la famine au cours du second semestre de l'année 2022. Certains habitants de la commune Kirundo indiquent que la famine est signalée dans trois autres communes de la province Kirundo.

En plus de Kirundo, les communes Bugabira, Busoni et Bwambarangwe sont également affectées par la famine selon nos sources. Elles expliquent que les champs ont été asséchés par un soleil ardent et "presque perpétuel". Ce qui a conduit à l'absence de production agricole dans certaines parties de ces quatre communes situées dans la province Kirundo. Une source administrative révèle que seule la commune de Kirundo compte plus de mille habitants qui ont été contraints de partir. "Suite au soleil ardent, les champs de la commune Kirundo n'ont rien produit. Même la pluie de ce mois de décembre n'a rien résolu puisque la population a cultivé ses champs depuis le mois de septembre. C'est ce qui a causé la situation de famine."

Cette source administrative signale que la population, qui fuit la commune Kirundo, se dirige vers d'autres provinces ou les pays limitrophes du Burundi notamment le Rwanda et la Tanzanie.

Parmi les conséquences de cet exode, figure le phénomène d’enfants de la rue qui s’est intensifié ces derniers jours selon notre source. "Dans la ville de Kirundo, les enfants de la rue, qui sont devenus très nombreux, volent les téléphones ou les sacs à mains aux femmes. Ils commettent aussi des vols dans les ménages qui ne sont pas clôturés.» 

Au fur des années, la province Kirundo connaît des périodes de famine à cause de la perturbation du climat. Bugabira et Busoni font souvent partie des communes les plus touchées.

Des victimes de pluies de Kayogoro demandent une assistance

Des victimes de pluies de Kayogoro demandent une assistance

La pluie qui s’est abattue sur la commune de Kayogoro en province de Makamba, le jour de Noël, a laissé de mauvais souvenirs chez certains habitants. Durant une seule nuit, environ 70 familles ont perdu leurs abris et des champs de cultures.

En date du 25 décembre 2022, à Kayogoro, la naissance de Jésus-Christ n’a pas été célébrée comme ailleurs. Pour cause, une forte pluie s’est abattue sur cette commune de la province Makamba, laissant derrière elle des victimes. "Des maisons et des champs de maïs, de haricots, du riz ont été détruits par cette pluie. Nous vivons actuellement dans la misère et nous ne savons pas comment nous allons survivre. Ce qui nous étonne et en même temps nous attriste c’est qu’aucun administratif n’est venu au moins nous rendre visite ou nous donner de l’aide. On dirait qu’il n’y a pas d’administratifs.’’ Se lamente une victime.

"Nous mangeons grâce à nos voisins qui n’ont pas été touchés et c’est eux qui nous abritent également pendant la nuit.’’ Cet habitant de Kayogoro manifeste son incompréhension quant à l’inaction des administratifs. "Des administratifs venaient nous demander notre contribution pour aider les habitants d’autres localités ayant connu des catastrophes similaires. Mais ce n’est pas le cas pour nous aujourd’hui et on se demande si l’administration pense au moins à nos difficultés. C’est pour cette raison que nous demandons aux autorités du pays, aux députés élus dans notre province de Makamba et aux administratifs de nous venir en aide comme cela a été le cas dans d’autres localités.’’

Des activités génératrices de revenus touchées

La commune Kayogoro est sans électricité depuis huit jours. Cette pluie du jour de Noël a touché également des installations électriques, provoquant ainsi une coupure généralisée. La survie de nombreuses familles est menacée selon un habitant de Kayogoro. "Actuellement, tous les petits métiers qui nécessitent du courant électrique ne sont plus fonctionnels. On a tout déposé et on est dans le désespoir. Imaginez-vous, passer plus d’une semaine sans courant électrique pour une personne qui fait vivre la famille après avoir travaillé." Selon lui, même pour recharger les téléphones, on doit aller chez ceux qui ont des groupes électrogènes ou des plaques solaires et on doit payer 500 francs burundais. "Auparavant, nous avons connu des coupures électriques suite à de fortes pluies mais l’administration tardait à intervenir pour demander à la REGIDESO de régler vite le problème. On passait de longues périodes sans courant électrique. Nous demandons avec insistance que, cette fois-ci, l’administration fasse tout son possible pour qu’une solution soit vite trouvée." Insiste un soudeur de la commune de Kayogoro.

La rédaction de la RPA a essayé de joindre par téléphone Jean Bosco Hatungimana, secrétaire permanent de la commune de Kayogoro, qui dirige par intérim ladite commune mais il s’est abstenu de tout commentaire.

Kirundo : Les conducteurs des motos-taxis accusent leurs chefs de leur extorquer de l’argent

Une contribution de 50 mille francs burundais est exigée à chaque conducteur de moto-taxi par l’Association des Motards du Burundi dans la ville de Kirundo depuis deux semaines. Selon l’AMOTABU, la contribution servirait à la réhabilitation de l’association.

Les conducteurs des motos-taxis de Kirundo estiment que l’argent exigé par les responsables de leur association est une extorsion parce qu’ils n’ont jamais été avisés. « C’est un vol organisé car il est incompréhensible de nous demander une contribution alors qu’il n’y a jamais eu d’assemblée générale pour nous mettre au courant du projet en question», déclare l’un d’entre eux. Selon ces motards, le responsable de l’association AMOTABU à Kirundo dénommé Gafare a pourtant juré de pourchasser quiconque refusera de payer cet argent. Ces motards expliquent que, depuis deux semaines, la collecte forcée de cet argent perturbe leurs activités. Certains d’entre eux ont été contraints de suspendre leurs activités parce qu’ils ne se sont pas encore acquittés de cette contribution. « Notre camarade prénommé Viateur a été arrêté et détenu au cachot pour n’avoir pas payé ces 50 mille francs exigés par l’association. Nous ne savons pas si la décision vient du ministère de l’intérieur ».

Nous avons tenté de contacter en vain Gafare, le président de l’AMOTABU à Kirundo. De leur côté, ces conducteurs des motos-taxis de Kirundo demandent aux autorités administratives d’intervenir pour qu’ils ne continuent pas d’être rançonnés par les responsables de l’Association des Motards du Burundi.

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