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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les sinistrés de Gatumba en proie à diverses maladies

Les habitants de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi alertent.  Des  maladies peu  habituelles commencent  à se manifester   dans  cette zone. Ce  seraient des maladies  attrapées dans les eaux sales  dans lesquelles cette population est obligée de nager pour  tous leurs mouvements.

La catégorie la plus exposée à ces maladies est celle des femmes. Selon une des femmes de Gatumba qui s’est entretenue avec la RPA, la plupart d’entre elles se grattent au niveau du sexe. Et cette dernière de décrire la situation dans laquelle se trouve une bonne partie des femmes de cette zone. ‘’A la  majorité des femmes qui vont se faire soigner,  on leur dit qu’elles ont des infections. Ce serait à cause de l’eau  très sale  dans laquelle elles passent tout le temps  ces derniers temps. ‘’

Selon toujours notre source, cette eau qui a envahie la localité est  mélangée  à de la matière fécale vu que la quasi-totalité  des toilettes ont débordé pour  déverser dans  l’eau qui y stagne depuis plus d’un mois. ‘’ Quand on se déplace  à l’intérieur de ces eaux, elles arrivent au niveau des cuisses. Ces eaux sont très sales car mélangées aux excréments. Ce qui est d’ailleurs à l’origine de ces infections.  ‘’ Se désole cette femme.

A part ces infections, une bonne partie de la population de Gatumba souffre également de la mycose, sans parler de la multiplication de cas de paludisme.

Les burundais réfugiés au camp de Mahama désappointés par la récente réorganisation des assistances

Désespoir chez certains réfugiés burundais hébergés au camp de Mahama au Rwanda. Classés dans la catégorie de ceux qui ne bénéficieront désormais plus d’aucune aide, ces derniers ne savent plus à quels Saint se vouer, surtout qu’avec la pandémie du Coronavirus, ils ne sont plus autorisés à travailler comme tâcherons en dehors du camp.

Celui que nous allons prénommer Juvénal est un burundais vivant au camp de Mahama depuis 2015. La cinquantaine, Juvénal est marié et est père de 5 enfants dont un nourrisson. Depuis son exile, il n’a jamais trouvé d’emplois stable. Pour compléter la ration leur donnée par le HCR, lui et sa femme travaillaient comme tâcherons dans les plantations avoisinant ledit camp. Mais, avec la pandémie de Coronavirus, cette activité génératrice de revenus ne leur était plus possible vu qu’ils ne sont plus autorisés à quitter le camp depuis plus d’une année. Une situation qui s’est empirée avec la classification des réfugiés en catégories.

En effet, Juvénal et sa famille se sont retrouvés dans la 3ème catégorie regroupant les personnes qui ne vont plus bénéficier des aides du HCR. Pour le moment, ce chef de ménage ne voit pas comment il va arriver à faire vivre 7 personnes sans aides et sans aucune source de revenus. ‘’ Depuis mon arrivée au camp, je n’ai jamais trouvé d’emplois. C’est la même chose pour ma femme. Nous avons 5 enfants. L’aîné a 13 ans et le cadet 1 année et quelques.  C’est une situation très difficile à vivre.’’ Se morfond ce père de famille.

De plus, Juvénal craint de voir ses enfants abandonner les bancs de l’école vu qu’il ne leur sera pas possible de suivre les cours le ventre vide. ‘’ Pour le moment, les enfants continuent à fréquenter l’école mais ce n’est qu’une question de jours. Je ne vois pas comment ils pourront suivre les cours sans avoir rien mis sous la dent. Seul le nourrisson  bénéficie encore d’une aide faite de bouillie.’’

Et ce parent de s’interroger sur l’avenir de sa famille vu que, pour des raisons de leur sécurité physique, ils ne peuvent même pas s’aventurer dans les autres pays voisins. ‘’ Je ne peux pas retourner au Burundi, encore moins aller en Tanzanie. Quant à l’Ouganda, ce n’est même pas une option pour moi. Au fait, ça aurait été mieux pour nous de chercher un autre pays d’exile, mais dans cette sous-région, il n’y a qu’ici qu’on se sent en sécurité.’’

Lors d’une interview accordée à la RPA, Elise Villechalane, porte-parole du HCR au Rwanda, avait demandé aux réfugiés lésés de faire des recours. Pourtant, selon certains réfugiés qui se sont entretenus avec la RPA, le numéro leur donner pour faciliter cette procédure ne leur a été d’aucun secours car personne ne décroche au bout du fil.

La population de Gatumba déboussolée par l’invasion de la Rusizi

Les habitants de Gatumba victimes des inondations sont actuellement contraints à rester dans leurs localités. Le matin de ce 13 mai, la police ne leur permettait pas de se diriger vers la Route Nationale  numéro 5. Ebranlée, cette population s’y rendait pourtant en grand nombre car les eaux de la rivière Rusizi ont même gagné les endroits où ils s’étaient réfugiés.

La quasi-totalité de la population de la zone Gatumba, commune Mutimbuzi en province Bujumbura est dans la désolation. Personne n’a pu fermer l’œil de toute la nuit. Les gens qui ont commis l’erreur de somnoler ont failli le payer cher car leurs maisons étaient submergées quand ils se sont réveillés. ‘’ Ceux qui ont  pu dormir ont  été réveillés par le froid parce qu’ils se sont retrouvés dans l’eau. La majorité a passé une nuit blanche. Ils surveillaient sans relâche la montée des eaux. C’est vraiment un combat difficile. Il est  plus facile de fuir les combats de fusils car au  moins tu peux fuir vers la direction  où il n’y a pas de coup de feu. Mais pour le moment, les gens ne savent pas quelle direction prendre. Ils sont déstabilisés. Ils errent dans tous les sens à la recherche d’un endroit où installer une tente pour abriter leur  famille ne serait- ce que pour un moment. C’est la panique totale ici puisque ces inondations pourraient durer assez longtemps ‘’.

Pour le moment, la population ne dispose presque plus de marge de manœuvre. ‘’ C’est très grave  et ça fait beaucoup peur. Les quartiers qui étaient jusqu’ici intactes viennent d’être atteints par les inondations. Aujourd’hui, l’eau a envahi le quartier Muyange 1 et se dirige droit vers Paolina. L’Église catholique chez Buyengero  n’avait jamais connu d’inondations  mais  pour le moment elle est entourée par l’eau. La maison verte et Kinyinya  2 ont également été touchés  ‘’.

Plus grave encore, l’eau fuse de tous les côtés. ‘’  C’est terrifiant. La Rusizi a  débordé et l’eau entre des 2  côtés. D’abord du côté de Vugizo,  en amont,  avec les eaux en provenance du  CONGO. Même l’espace dans lequel était érigé le marché dit  international est inondé. La Rusizi a également débordée  en aval,  près du pont ‘’.

Pour tenter d’empêcher des  attroupements  le long de la route  goudronnée, l’administration a  déployé des policiers pour surveiller toute tentative de la population à  venir camper près de cette route. ‘’ Personne n’est autorisée à aller s’installer avec ses biens au bord de la route. Seules les personnes  qui se déplacent sans bagages ont le droit de passer. Depuis le mercredi 12 mai, des messages de mise en garde  étaient diffusés à travers des hauts parleurs ‘’.

Il est toutefois à signaler que parmi ces citoyens en détresse, certains ont déjà bénéficié d’un montant afin qu’ils puissent louer d’autres maisons en dehors de Gatumba.

Bujumbura en manque de mousse

Il s’observe toujours une pénurie des produits Brarudi en Mairie de Bujumbura malgré la récente montée des prix de certains produits survenue il y a 3 jours. Là où ces boissons sont disponibles, les nouveaux prix de la Brarudi ne sont pas respectés. 

La décision de revoir à la hausse certains produits de la BRARUDI avait suscitée une lueur d’espoir chez les consommateurs qui pensaient que cela allait mettre fin à la pénurie répétitive de certaines boissons. Mais malheuereusement, rien n’a toujours pas changé.

La RPA a fait le tour dans la ville de Bujumbura. Le constat est que les produits BRARUDI continuent à se faire de plus en plus rares. En témoigne la longue file de taxi-vélos qui passaient de quartiers en quartiers à la recherche d’un probable lieu d’approvionnement. Cet habitant révèle qu’il est très difficile de trouver certaines boissons, surtout dans les quartiers périphériques. ‘’Ce qui est sidérant c’est que la pénurie des boissons s’est accentuée depuis la récente montée des prix. Les gens se lamentent beaucoup dans des bars. ‘’

Même les petits commerçants confirment cette pénurie des produits Brarudi. Selon eux, cela serait du aux grossistes qui speculent pour leurs propres intérêts. D’où les petits commerçants se voient contraints de majorer les prix pour ne pas travailler à perte. ‘’Pour nous les petits commerçants, il nous est difficile de respecter les prix officiels car normalement tu ne peux pas vendre une bouteille au prix fixé par la Brarudi alors que pour obtenir ces boissons tu dois dépenser beaucoup d’argent pour le transport à vélo. Même le peu de boissons disponible est rafflé par les grossistes qui préfèrent les garder pour eux afin de les écouler dans leurs bistrots respectifs ’’ , s’est plaint un des commerçants de Bujumbura.

Pour rappel, cette pénurie s’observe également sur d’autres produits BRARUDI qui n’ont pas fait l’objet de cette récente hausse des prix.

La RPA a tenté de joindre Rémy Ndayishimiye, chargé de la communication au sein de la BRARUDI ainsi que le secrétaire permanent du ministère du commerce, mais en vain.

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