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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le HCR résolu à cataloguer l’assistance accordée aux réfugiés.

Dès 2021, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés  et ses   partenaires    comptent  donner la priorité  aux réfugiés les  plus vulnérables.  Moins de 2 mois après la réduction de la ration alimentaire dans l’un des camps hébergeant les réfugiés burundais, cette situation ne constitue pas un artifice pour les catégories mises à l’écart.

Entre autres catégories de réfugiés burundais auxquels  les partenaires du Haut-Commissariat des Réfugiés pour le plan de riposte vont  continuer à   donner le soutien prioritaire se trouvent les  enfants, les  femmes et les personnes handicapées ou ayant d'autres besoins spécifiques. De même, d’après les projections du HCR à l’élaboration de son plan, le soutien psycho-social et en santé mentale sera intensifié.

Néanmoins, le HCR trouve urgente la création de meilleures conditions dans l’objectif de promouvoir l'autosuffisance des réfugiés dans les pays d'asile.  Selon le plan de riposte du HCR pour les réfugiés  burundais, l’accroissement des moyens de subsistance et l'expansion des interventions monétaires peuvent  favoriser  l'inclusion financière des réfugiés et leur contribution à l'économie locale. Cette organisation  onusienne  croit à une plus forte inclusion socio-économique des réfugiés,  en particulier dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'emploi.

Les partenaires de ce  plan  régional de réponse pour les réfugiés burundais  viseront à intégrer la réponse des réfugiés aux plans de développement et aux efforts visant à promouvoir la croissance socio-économique en intensifiant les interventions de subsistance dans les camps de réfugiés, les districts d'accueil et les zones urbaines, et en garantissant l'inclusion des réfugiés dans les systèmes et services nationaux.

Jusqu’au  31 mars cette année,  le HCR indiquait que les réfugiés burundais s’élevaient  à  294 160. Avec le rapatriement librement consenti, le HCR  prévoit que  141 000 réfugiés burundais renteront en  2021.   93 000 de la Tanzanie et  40 000  du Rwanda.

Pour le HCR, les  partenariats avec le secteur privé seront renforcés pour améliorer les opportunités de travail des réfugiés grâce à des efforts de plaidoyer et de politique.

 

Une assistance sélective  est déclenchée au  camp de Mahama au Rwanda.

Les réfugiés vivant encore dans les camps vivent la mésaventure. Après que le HCR ait réduit la ration alimentaire au camp de Mahama  depuis le début du mois de mars de cette année, un classement par catégories  des réfugiés qui, dorénavant, bénéficieront de l’assistance alimentaire a débuté ce vendredi 30 avril.  ‘’ Selon les informations qui nous parviennent, les réfugiés qui seront assistés sont ceux de la première catégorie. Elle est composée de personnes qui ont des maladies incurables, les handicapés où les familles nombreuses c’est-à-dire composées de 8 personnes et plus. Ces personnes recevront 6080 francs rwandais par tête. La deuxième catégorie est composée de familles peu nombreuses où qui ont les femmes pour cheffes de ménage, une famille qui a un enfant de moins de 5 ans ou une famille qui a plus de filles aura 3040 francs rwandais par tête. La catégorie des familles qui ne bénéficieront pas d’assistance est celles dont les chefs disposent d’un diplôme. Une autre  catégorie est composée de personnes qui ont entre 18 et 59 ans, qui n’ont  aucune maladie et qui figurent seules sur le statut de réfugié ‘’, a expliqué Oscar Nsavyumuremyi, chargé de l’éducation et de la culture dans ce camp. 

Les réfugiés qui ont été rayés de la liste sont donc inquiétés de leur sort surtout que dans le contexte actuel de la Covid-19 ils ne sont pas autorisés à sortir du camp pour chercher de quoi survivre.

Le HCR conscient du calvaire que vivent les réfugiés burundais. 

Le HCR fait pour le moment face à l’insuffisance de moyens  pour assurer la survie des burundais encore dans les camps de réfugiés. Son plan régional de réponse pour les réfugiés burundais manque de financement. Dans son plan humanitaire régional pour les réfugiés  burundais pour l’année 2021, le haut-commissariat pour les réfugiés HCR  compte utiliser  222.6 million de dollars.  Cependant,  jusqu’au 31 mars,  cette organisation n’avait  collecté que 23.1 million de dollars, soit 10% du montant escompté. Toutefois, pour le HCR, il reste essentiel de fournir une protection internationale aux réfugiés qui ne cherchent pas à rentrer pour le moment et de respecter pleinement leur droit d'asile.

Lors de l’élaboration de ce plan, cette organisation onusienne a reconnu que  la majorité de la population réfugiée reste dépendante de l’aide humanitaire. Ils vivent dans des camps densément peuplés avec des abris et des services de santé  inadéquats, associés à des coupures de rations alimentaires dans plusieurs pays  en raison d'un sous-financement. Et le HCR de signaler que cette situation a encore été aggravée par la pandémie de COVID-19.

Le HCR reconnait que les réfugiés burundais sont confrontés à de multiples risques de protection. Il cite  en particulier la violence sexuelle et sexiste, y compris les relations sexuelles de survie et le mariage précoce, en raison de l'accès limité aux moyens de subsistance. La situation des enfants non accompagnés, souligne le HCR, est particulièrement préoccupante car beaucoup souffrent de négligence. Les adolescents ont de plus en plus recours à des mécanismes d'adaptation négatifs.

De ce fait, le HCR trouve qu’il est plus qu’urgent de créer de meilleures conditions pour promouvoir l'autosuffisance des réfugiés dans les pays d'asile. Le HCR  signale   que la République Démocratique du Congo, le Rwanda et l'Ouganda ont élaboré des réponses aux réfugiés accordant le droit de mouvement aux réfugiés, donnant aux réfugiés l'accès aux services sociaux nationaux et soutenant l'objectif d'autosuffisance.

Toutefois, il reconnait que la  Tanzanie maintient une politique de campement et un environnement de subsistance restrictif. Dans la sous-région, seule la Tanzanie  ne compte pas  faciliter ce plan élaboré par le du HCR et ses partenaires.

La santé des habitants du quartier Muyaga menacée par les polluants dégagés par une usine de la place

Les habitants du quartier Muyaga zone Gihosha  de la commune Ntahangwa en Mairie de Bujumbura sont menacés par des odeurs provenant des déchets de l’usine dénommée ABCG se trouvant dans ledit quartier. Les habitants vivants aux alentours de cette société craignent pour leur santé.

La société ABCG se trouve juste à côté du bâtiment abritant les dortoirs des enseignants de l’Ecole Technique Secondaire de Kamenge, ETS en sigle, au quartier Muyaga de la zone Gihosha. Selon nos sources, elle a démarré ses activités il y a de cela 3 ans.

Depuis, les habitants de cette zones, ainsi que les passants, disent être indisposés par les odeurs qui s’y dégagent et craignent pour leur santé. ‘’ Cette usine produit le lait, les boissons dénommées Fungas ainsi que d’autres produits, et elle nous inquiète beaucoup. Et pour cause, l’odeur qui s’y dégage nous insupporte. Les conduits de canalisation qui évacuent leurs déchets vont de l’ETS Kamenge et traversent le quartier dit ECOSAT jusqu’au bar communément appelé CHEZ DOUANIER. Ça sent vraiment très mauvais et nous avons peur que cela n’ait des répercussions sur notre santé, et en particulier sur celle de nos enfants ’’,  témoigne un des habitants de la place.

Nos sources dans ce quartier de Muyaga font savoir qu’ils ont soumis cette question aux responsables de ladite entreprise, de même qu’au directeur de l’ETS Kamenge, établissement où elle est implantée, mais ces derniers n’ont pas donné suite à leurs doléances. Pour le moment, les habitants du quartier Muyaga demandent l’intervention des autorités habilités pour trouver solution à cette problématique.

A propos de ces lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre ni le responsable de la société ABCG, ni le directeur de l’ETS Kamenge, encore moins le chef de quartier Muyaga et celui de la zone Gihosha.

Deux enfants de la rue piégés sous l’un des égouts de la capitale Bujumbura ?

Les habitants de la ville de Bujumbura interpellent les autorités municipales à entamer des recherches pour vérifier si deux des enfants de la rue n’auraient pas péri dans l’un des égouts d’évacuation du centre-ville.  C’est après qu’un de leur compagnon ait été sauvé de justesse ce dimanche par les passants qui l’ont entendu appeler au secours.

Le dimanche 18 avril, trois enfants de la rue sont entrés à l’intérieur d’un des conduits situé tout près de l’Immeuble BONAUTO, mais un seul d’entre eux en est ressorti. Selon nos sources, ce dernier a été secouru par les passants qui l’avaient entendu crier au secours au niveau du Boulevard Patrice Lumumba, juste sous les bâtiments abritant la banque BCB. Quand il a été sorti de ce trou, l’enfant était déjà en état d’asthénie. ‘’ Le plus chanceux des trois enfants s’est retrouvé sous le Boulevard Patrice Lumumba au niveau de la BCB. Il a été secouru par des passants qui l’ont entendu en train de crier au secours. Ces derniers ont d’abord enlevé les blocs ciment qui couvrent ce caniveau pour le retrouver. Il est sorti affaibli et psychologiquement atteint ’’,  témoigne un des habitants de la ville de Bujumbura qui était sur place.   

Ces habitants de la ville de Bujumbura déplorent qu’aucune action n’ait été amorcée pour secourir les deux autres dont on ignore encore le sort. Ils demandent aux autorités municipales de tout faire pour trouver une solution durable à cette problématique des enfants de la rue. Et ces habitants de suggérer que, en attendant que cela soit effectif, tous les trous qui permettent à ces enfants d’entrer facilement à l’intérieur de ces caniveaux soient bouchés.

La zone Gatumba submergée pour la nième fois par les eaux du lac Tanganyika.

Depuis plus d’une semaine, plusieurs maisons d’habitations situées en zone Gatumba de la commune Mutimbuzi ainsi que des infrastructures publiques sont inondées. Les habitants dont leurs maisons ne sont pas encore touchées font recours à des pirogues pour se déplacer. Les victimes de ces inondations ne savent pas pour le moment à quel Saint se vouer et déplorent l’inaction des autorités administratives qui n’ont jusqu’à présent rien fait pour les secourir.

La zone Gatumba de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura est l’une des localités de cette province riveraine du lac Tanganyika. Depuis fin mars de cette année, les eaux de ce lac ont quitté leur lit. Après ce débordement,  une partie des habitants de la place a été obligée de déménager, un phénomène qui s’est beaucoup accentué mardi de la semaine dernière, surtout sur les collines  Mushasha I et II où presque tous les habitants ont été contraints de plier bagages. Idem sur la colline Kinyinya située dans la localité de Kajaga. Là où les maisons ne sont pas encore inondées, les habitants se déplacent à l’aide des petites pirogues, que ce soit pour regagner leurs domiciles, ou pour se rendre au travail.

Les victimes de ces inondations indiquent qu’ils sont dans la désolation totale et déplorent l’inaction des autorités administratives alors que cette situation perdure depuis deux semaines.

‘’ Nous sommes dans la désolation totale. On n’a plus où donner la tête. Il n’y a personne pour nous assister. Mêmes ceux qui ont trouvé refuge à Kigaramango, à Kajaga ou ceux qui vivent dans des tentes installées à la 2ème avenue sont toujours là. Pourtant, les autorités continuent à les ignorer. Bref, on nous a abandonné à notre propre sort.’’ Regrette un des habitants de la place.

Pour le moment, bon nombre d’entre eux n’ont nulle part où aller. Selon cet habitant, les plus chanceux sont hébergés par leurs amis et proches, tandis que les plus nantis louent des maisons en attendant le retour à la normalité.

‘’ Les gens triment pour trouver qui pourrait éventuellement les héberger.  Certains se rendent à Bujumbura pour louer des maisons, ce qui n’est pas du tout à la portée de tout le monde. C’est vraiment une situation difficile et invivable pour la plupart d’entre nous.’’

 Hormis ces maisons d’habitations et infrastructures publiques qui ont été submergées par ces eaux du lac Tanganyika, même les champs de riz n’ont pas été épargnés, à la grande désolation des riziculteurs qui craignent la famine, vu que les hippopotames n’ont rien laissé à leur passage.

La ville de Bujumbura a également été frappée par ces inondations. Même si les eaux du lac ne sont pas montées jusque dans les maisons d’habitation, plusieurs bistrots, établissements de loisirs ainsi que des bureaux se trouvant tout près du lac baignent toujours dans l’eau, deux semaines après le débordement.   

Vous saurez que ce n’est pas la première fois que la zone Gatumba est inondée par les eaux du lac Tanganyika. Une situation qui risque de gonfler le nombre de nécessiteux, surtout que depuis plus de deux mois, plusieurs familles sinistrées dorment dans des tentes installées en dehors de cette zone.

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