Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Simples caprices ou tentative de spoliation des biens de la population ? Les riziculteurs de Rugombo alertent

Simples caprices ou tentative de spoliation des biens de la population ? Les riziculteurs de Rugombo alertent

Les riziculteurs de la commune Rugombo, province Cibitoke lancent un cri d’alarme et demandent que le conduit d’irrigation de leurs champs soit à nouveau opérationnel. C’est après que tous les canaux  ont été fermés sur ordre de l’administrateur communal. La raison avancée serait que ces conduits sont en train d’être récurés. Ce qui irrite les riziculteurs qui risquent d’enregistrer d’énormes pertes.

Ces riziculteurs lésés sont ceux dont les champs sont situés en zone Cibitoke, et plus précisément sur la colline Kagazi. Ces derniers font savoir qu’ils utilisaient les caniveaux de la place pour irriguer leurs champs. Et, depuis qu’il a été décidé de bloquer le passage de l’eau dans ces caniveaux, leurs plants de riz commencent à sécher, d’où ils craignent le pire.  ‘’ Cela fait deux semaines que les champs ne sont plus irrigués alors qu’ils étaient presque à points. On est allé demander des explications aux gens chargés de la distribution de cette eau, mais ces derniers nous ont dit que cette question est désormais entre les mains de l’administrateur.’’ Se désole un des riziculteurs qui s’est  confié à la RPA.

Selon notre source à Rugombo, ces riziculteurs sont allés supplier l’administrateur pour qu’il annule sa décision, mais ce dernier leur a dit d’attendre la fin des travaux afin de pouvoir reprendre leurs activités. Ce qu’ils ont pris comme un acte de méchanceté et de sabotage vu que dans les autres communes, cette problématique a été résolu à l’amiable, sans léser personne. ‘’Il nous a dit d’attendre que tous les caniveaux soient récurés. Mais pour nous, ça sera trop tard car on ne pourra plus rien sauver vu que déjà les tiges commencent à faner. Pourtant, nous payons pour ces canalisations. On a même demandé qu’il y ait un système d’alternance, c’est-à-dire que ce canal soit fermé pendant 2 jours pour travaux, et que durant les 3 jours suivants, on nous laisse irriguer nos champs comme ça se fait en commune Gihanga. Mais ils ont carrément refusé.’’ S’est indigné cet autre cultivateur qui brosse le tableau de tous les investissements qui vont partir en fumée. ‘’Une portion de 60 m sur 60 se loue à 800 ou 900 mille francs burundais. Pour ce qui est des intrants de marque FOMI, on peut utiliser 3 à 4 millions de francs burundais en fonction de la parcelle qu’on exploite. Et c’est sans oublier les pesticides ainsi que la main d’œuvre utilisée pour le sarclage. C’est beaucoup trop d’argent.’’

Les conséquences de cette mesure de l’administration de la commune Rugombo risquent d’être plus graves, craignent ces riziculteurs qui se voient dans l’incapacité de rembourser les crédits contracter dans des banques et la saisie de leurs biens hypothéqués.

La Rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Gilbert Manirakiza administrateur de la commune Rugombo et à l’origine de cette décision de fermeture de l’eau, pour de plus amples éclaircissements.

Quand la Mairie lève une mesure présidentielle

Quand la Mairie lève une mesure présidentielle

La mairie de Bujumbura a décidé de remettre les stands des marchés publics aux propriétaires  enregistrés à la Mairie.  En contradiction à la décision du Président de la République qui avait attribué les stands à leurs locataires. Les commerçants dénoncent cette décision municipale qui annule la mesure présidentielle.

 Dans une correspondance  du 24 janvier signée par le chef de cabinet du maire de la ville de Bujumbura, Charles Bihizi  Niyibigira, la mairie de Bujumbura a ordonné aux commerçants locataires de stands dans différents marchés publics de les remettre à leurs propriétaires enregistrés à la  Mairie avant ce 31 janvier.

Une annonce qui laisse beaucoup d’interrogations chez les commerçants de Kamenge. Nos sources de ce marché du nord de la capitale Bujumbura font savoir que  des agents de l’Office Burundais des Recettes OBR, s’étaient rendus dans ce marché  pour leur attribuer les stands  qu’ils louaient,  tel  que ordonné par  le Président de la République en septembre dernier.  « La mesure du Président  de la République attribue  ces stands  à  ceux  qui  les louent. Il a expliqué qu’il ne voulait plus voir des gens qui demandent des stands à la mairie pour les faire  louer. L’OBR a taxé de commissionnaires  les propriétaires de stands qui les ont faits loués à des prix élevés », explique notre source, commerçant du marché de Kamenge.

Chose étonnante selon ces commerçants, des agents de la mairie ont recensé  les anciens propriétaires de ces stands, ayant des fiches à la mairie, pour leur réattribuer ces stands. Une démarche qui laisse perplexe ces commerçants se demandant comment les autorités municipales peuvent contredire les propos du Chef d’Etat.« Des agents de la mairie sont revenus pour vérifier  des fiches  auprès des propriétaires des stands et ont procédé à leur identification. Ils ont précisé que les stands appartiennent à ceux qui ont des fiches à la  mairie. Nous sommes contrariés, se demandant qui peut lever la décision du Président  de la République. » 

Nous n’avons pas encore eu  la rédaction du maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana.

 Le sucre à Matana, une poule aux œufs d’or pour les administratifs

Le sucre à Matana, une poule aux œufs d’or pour les administratifs

Le secrétaire permanent de la  commune Matana  de la province Bururi est accusé par les habitants de cette commune de distribuer  le sucre par favoritisme. Ils  demandent que cette autorité soit suivie de près afin d’éviter toute malversation.

La personne pointée du doigt par les habitants de Matana s’appelle Jean Claude Matore. Secrétaire permanent de cette commune, ce dernier est accusé de favoritisme dans la distribution du sucre, en plus de détourner une certaine quantité. Le cas le plus illustratif est celui de la récente distribution où les habitants n’ont eu que quelques dizaines de Kilogrammes à partager entre une centaine de personnes. ’Le sucre qu’ils distribuent est de loin inférieur à la quantité obtenue. Le secrétaire communal permanent nommé Jean Claude Matore ne nous donne qu’un quart du sucre distribué et le reste du sucre gardé dans les stocks se volatilise. Pire encore, il a donné 50 Kg et a ordonné de distribuer cette quantité infime à 100 personnes.’’ Se lamente un des habitants de Matana qui s’est confié à la RPA.

Nos sources dans cette localité font savoir que même les établissements scolaires qui devraient bénéficier du sucre n’ont pas cette fois-ci été servi alors que l’approvisionnement s’est passé comme à l’accoutumée. ‘’ Ceux qui ont la chance d’avoir ce sucre, partagent un kilo à deux. Aussi, nous étions habitués à s’inscrire sur les listes destinées aux fonctionnaires pour avoir le  sucre sans délaisser notre travail et aller faire la queue comme les autres. Mais aucun d’entre nous n’a été servis, et même le sucre destiné à 15 établissements  scolaires de la place s’est volatilisé.’’ S’indigne cet autre habitant qui nous a certifié que tout ce sucre se retrouve sur le marché noir où il est vendu à un prix exorbitant par la même autorité administrative.

Contacté par la rédaction de la RPA à propos de ces grognes, Dieudonné Nkunzimana, administrateur de Matana,  a refusé de s’exprimer sur nos ondes « les ondes des médias non reconnus par Gitega ». A-t-il dit.

Gasenyi-Nyakabondo : L’administration  alerte  pour les propriétaires des 160 hectares

Gasenyi-Nyakabondo : L’administration alerte pour les propriétaires des 160 hectares

Le chef de la colline Gasenyi,  en commune Mutimbuzi, province de Bujumbura  plaide pour ses gouvernés, propriétaires des 160 hectares du site Gasenyi-Nyakabondo situé tout près du palais présidentiel. Certaines de leurs maisons se sont écroulées tandis que d’autres présentent des fissures. Le gouvernement leur a interdit d’y entreprendre aucune activité depuis plus de 10 ans. Ce chef collinaire soutenu par les propriétaires de ces parcelles insiste auprès du chef de l’Etat de se rendre sur les lieux afin de constater lui-même la situation.

« Certaines  maisons sont déjà détruites en partie et  d’autres   sont fissurées, risquant à tout moment de s’effondrer », c’est l’alerte lancée ce vendredi 19 janvier  par  le chef de la colline Gasenyi en commune Mutimbuzi via les réseaux sociaux. Cet administratif voulait attirer l’attention sur la situation difficile dans laquelle  vivent les propriétaires des 160 hectares du Site Gasenyi-Nyakabondo.

Dans le message qu’il a écrit sur les réseaux sociaux, Amos Ndacayisaba, le chef de la colline Gasenyi, a rappelé que « leur misère a été causée par le fait que depuis plus de 10 ans, ils ne peuvent rien faire dans leurs parcelles car le gouvernement veut y construire des infrastructures assorties au palais présidentiel, mais que jusqu’à présent ils n’ont pas eu d’indemnisations d’expropriation. »

En plus de ces maisons fissurées, Amos Ndacayisaba indique qu’il y’en a d’autres qui se sont déjà effondrées, et dont leurs propriétaires se trouvent dans une désolation totale. Ce chef de la colline Gasenyi supplie le président Evariste Ndayishimiye d’entendre les cris de détresse de ces habitants du Site Gasenyi-Nyakabondo, « afin qu’il aille  constater lui-même la vie très pénible qu’ils  mènent depuis des années. »

Cette plaidoirie  a été saluée par les concernés, « nous sommes contents que le chef de la colline s'est rendu compte de la situation précaire dans laquelle nous nous  trouvons.  Nos  maisons sont en train de s'effondrer et malgré qu'ils soient venus évaluer la valeur de nos parcelles, nous  n'avons  pas encore eu nos faibles indemnisations », s’indigne l’un des propriétaires en précisant que les correspondances écrites par leurs représentants pour demander justice n’ont abouti à rien. «  Nous supplions le Président de la République de venir nous rendre visite, peut-être que par là il pourrait prendre une décision adéquate. »

Les propriétaires de ces 160 hectares du Site Gasenyi-Nyakabondo  se comptent à plus de 2850 familles.

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 652 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech