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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

RDC : Les troupes burundaises en guerre contre le M23 reçoivent des  indemnités

RDC : Les troupes burundaises en guerre contre le M23 reçoivent des indemnités

Quatre bataillons des militaires burundais déployés en RDC pour combattre le M23 aux côtés des FARDC ont reçu ce lundi 20 novembre  des indemnités. Elles ont été octroyées en dollars américains dans le but d’encourager ces troupes qui se heurtent à une résistance farouche du mouvement congolais, ont-ils été informés. Ce geste a par contre suscité un malaise au sein des troupes burundaises qui se demandent d’où vient cet argent et pourquoi ils n’étaient pas payés en devises ces derniers mois.

 

Les 4 bataillons des militaires burundais qui ont reçu ce lundi ces indemnités sont le 5ème bataillon, le 6ème, le 7ème et le 8ème bataillon.  

Selon les informations recueillies auprès de ces militaires, chaque homme de rang a reçu 50$, 60 pour un sous-officier et 100$ pour un officier. Les mêmes sources indiquent que ces militaires ont eu ces indemnités en devises pour la 1ère fois depuis qu’ils sont envoyés en RDC pour combattre aux côtés des FARDC contre le M23.  Un homme de troupe recevait 70 mille BIF équivalent à 15$, un sous-officier 100 mille et un officier 150 mille BIF.

Ce geste posé par le gouvernement burundais a suscité un climat malsain au sein des troupes burundaises qui se demandent d’où proviennent ces indemnités presqu’au milieu du mois et pourquoi ils n’en recevaient pas auparavant en devises. Ce qui laisse entendre des grognes au sein de ces troupes selon lesquelles leurs indemnités sont partagées entre les hautes autorités du pays dont des généraux issus du maquis.

Des informations en provenance de certains hauts gradés de l’armée burundaise affirment en outre que le gouvernement burundais a octroyé ces indemnités en devises pour encourager ces troupes qui font face à une résistance farouche du M23.  Ce geste serait aussi posé pour calmer ces militaires qui ne cessent de succomber sur le champ de bataille, une bataille qui a fait qu’un certain nombre de militaires burundais soit capturé par le M23 et leurs familles ne sont pas encore informées sur le sort des leurs en captivité puisque le gouvernement burundais ne veut pas avouer qu’il est aux côtés des FARDC dans cette guerre contre le M23.  

Des informations recueillies en RDC relèvent qu’une opération de relève ce lundi 20 novembre 2023 entre les troupes burundaises qui étaient basées dans la province du Sud Kivu et celles qui étaient sur le champ de bataille contre le M23 au Nord Kivu. Cependant, un important effectif composé de plus de 3 bataillons a été déployé dans les localités proches de la ville de Goma dans la province du Nord Kivu.

Isare : Situation précaire des habitants de la colline Benga après une expropriation

Isare : Situation précaire des habitants de la colline Benga après une expropriation

Certains résidents de la colline Benga, située dans la commune Isare  de la  province Bujumbura font face à des difficultés extrêmes, ayant été expropriés par le gouvernement pour ses projets. Ils attendent depuis deux mois le versement des indemnités promises et actuellement  ils vivent dans des tentes  faute de logement décent.

Un projet de construction d’une route est en cours d’exécution sur la colline Benga de la commune Isare. La population de la colline a été dépossédée de ses propriétés sans recevoir les compensations financières prévues. Certains résidents, dont les maisons ont été démolies, témoignent de leur désarroi, soulignant le manque de soutien gouvernemental. L'un d'entre eux déclare : "Ce qui nous attriste, c'est qu'ils ont démoli nos maisons sans nous verser les indemnités. Nous sommes vraiment plongés dans une désolation  totale, car nous ne savons pas où aller."

En plus des maisons, même les cultures n’ont pas été épargnées.  Des champs de cultures ont été détruits par des machines.  Une situation qui aggrave la précarité  de cette population.

Cette population déplore  aussi qu’elle  n’ait pas été avertie  à temps  car, souligne-t-elle, elle n’aurait pas par exemple semé sachant qu’elle quittera dans la localité.

Ces habitants de Benga  actuellement contraints de vivre dans des huttes temporaires vulnérables aux intempéries et au froid, appellent les autorités, en particulier  le gouvernement, à honorer  leurs engagements en versant les indemnités promises et ainsi leur permettre de reconstruire leur vie ailleurs et échapper aux rigueurs des intempéries.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de  Gilbert Niyonkuru,  administrateur de la commune Isare.

 

Mwaro: Quand la mesure de stabulation devient un moyen de rançonner la population

Mwaro: Quand la mesure de stabulation devient un moyen de rançonner la population

Les éleveurs de la commune Rusaka en province Mwaro dénoncent le comportement de certains chefs collinaires qui se cachent derrière la mesure de stabulation pour rançonner la population. Ces éleveurs indiquent que ceux qui ont de l’argent pour leur donner  font paître leurs bétails dans les pâturages. Et demandent à l’administrateur de cette commune de prendre des mesures contraignantes à l’endroit de ces administratifs.

 Les éleveurs de la commune Rusaka font actuellement face au manque criant d’herbes pour nourrir les bétails dans les étables. Ils font savoir que celles  plantées ont été coupées pendant la saison sèche et n’ont pas encore repoussé pour être coupées de nouveau afin de nourrir leurs animaux. Ces éleveurs  précisent cependant que pour des mobiles politiques quelques  éleveurs  ont l’autorisation de faire paître leurs bétails dans les pâturages.

‘’La colline Rucunda a comme responsable un membre du parti CNDD-FDD du nom de Budidiri Daniel. Le conseiller principal de l’administrateur lui a demandé lors d’une réunion pourquoi les troupeaux de cette colline sortent de leurs étables  pour brouter dans les pâturages et ce dernier lui a répondu que s’il refuse à la population de faire paître ses vaches, il n’aura pas les voix qui lui ont été exigées par son parti dans les prochaines élections.’’  Témoigne un habitant de la commune Rusaka qui précise que sur la colline Shana de la même commune, la loi portant  stabulation  permanente est violée pour des raisons de corruption.  ‘’ La colline Shana a elle aussi un chef collinaire issu du parti CNDD-FDD du nom de Ndikumana Jean. Ce dernier sillonne toute la colline  pour collecter de l’argent auprès des éleveurs, de l’argent destiné au commissaire communal de police prénommé Roger.’’

Notre source de Rusaka ajoute que  ce chef de la colline de Shana aurait  exigé 300 mille francs burundais auprès des éleveurs afin de leur permettre de sortir leurs bétails des étables pour aller brouter dans les pâturages. Ceux qui ont déjà payé cet argent ont droit de faire paître leurs bétails.  Information confirmée par un habitant de la  colline Shana. La collecte de cet argent se fait au grand jour.  La source donne les noms de sous-collines où la collecte est en cours.  ‘’Sur la sous-colline Gicumbi, la collecte de cet argent se fait par un certain Pascal Masabarakiza. Sur la sous-colline Butaga, ce travail a été confié à un certain Rénovât Nkeshimana.’’

Les éleveurs de la commune Rusaka  demandent à leur administrateur de redresser ces chefs collinaires mais aussi de  laisser les éleveurs qui ont clôturé leurs propriétés faire  paître leurs bétails. Une autorisation qui avait d’ailleurs été accordée par Déo Guide Rurema, qui était ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage au moment de l’entrée en vigueur de la loi exigeant la  stabulation permanente en 2021.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Carine Kaneza, administrateur de la commune Rusaka.

 

 OBR : La clientèle se plaigne de la corruption et de la lenteur des services

OBR : La clientèle se plaigne de la corruption et de la lenteur des services

Grognes au sein de la population qui sollicite les services de l’Office Burundais des Recettes (OBR en sigle) situé à Bujumbura,  la capitale économique. Les demandeurs de service dénoncent  la lenteur de leurs services, une situation aggravée par la corruption. Ils demandent au gouvernement de résoudre ce problème en adoptant des techniques plus rapides et plus efficaces pour faciliter sa clientèle.

Arrivé au bureau de l’Office Burundais des Recettes en Mairie de Bujumbura, on y trouve de longues files de personnes ainsi que d’autres qui sont assises dehors en attente d’être reçues par les agents de l’OBR. ‘’Nous allons d’abord verser l’argent à la banque et nous y trouvons de longues files d’attente, puis quand nous arrivons à l’OBR pour présenter le bordereau de paiement, c’est plus pire. Nous pouvons  passer 2 jours à attendre notre tour d’être reçu’’, se lamente l’un des clients de l’OBR.

Certains clients de l’OBR affirment que pour éviter cette longue attente, les gens doivent verser des pots-de-vin aux agents de l’OBR. ‘’Au lieu de travailler honnêtement, ils exigent de l’argent pour te rendre service. Pour un document que tu pouvais avoir en payant 50 mille BIF, tu peux payer jusqu’à 100 mille BIF  pour l’avoir’’, martèlent-ils en colère.

Les demandeurs de services à l’OBR de Bujumbura demandent  au gouvernement de mettre en place d’autres moyens qui leur  faciliteront de payer les taxes et les impôts comme le système de paiement par  téléphones mobiles afin de ne pas perdre trop de temps. Ils insistent aussi auprès du gouvernement de combattre fortement la corruption pratiquée par les agents de cette institution.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction des responsables de l’OBR.

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