Gatumba : L'hôpital de Warubondo menacé par les inondations
Les habitants de la zone Gatumba commune Mutimbuzi en province Bujumbura sont de plus en plus préoccupés par les inondations, mettant en danger l'hôpital public de Warubondo. Le personnel médical demande une délocalisation urgente de l'établissement sanitaire, affecté dans son fonctionnement par cette situation.
Depuis la première semaine de cette année 2024, les inondations menacent de nombreuses infrastructures à Gatumba, dont l'hôpital de Warubondo qui se trouve sur la colline Warubondo de cette zone Gatumba. C'est la première fois que de telles inondations surviennent à cette période de l'année, selon le personnel, habitué à faire face à de telles situations seulement à partir du mois d'avril. La situation s'est donc aggravée en janvier, compromettant sérieusement les activités de l'hôpital.
Ces inondations rendent difficile les mouvements vers cet hôpital que ce soit pour les malades que pour le personnel médical. En conséquence, les fréquentations ont diminué et ce personnel médical craint une augmentation de maladies dans cette localité surtout que les gens sont, en cette période d’inondations, exposés à plusieurs sortes de maladies.
Outre les impacts sur la fréquentation, le personnel de cette structure sanitaire alerte aussi sur le risque de détérioration des médicaments et des équipements médicaux suite à l'humidité. Infiltrés depuis un certain temps par l’eau suite aux inondations répétitives, les bâtiments de l’hôpital de Warubondo risquent également de s’effondrer, affirme son personnel.
Ces agents de santé appellent donc le gouvernement et le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida à délocaliser rapidement l'hôpital vers une localité non inondée pour éviter toutes ces risques et aussi permettre aux habitants de Gatumba de garder leur accès aux soins de santé.
La zone Gatumba n’est pas à sa première inondation. Depuis 2016, les eaux de la Rivière Rusizi débordent et envahissent plusieurs localités de la zone. Des milliers de familles ont dû quitter leurs ménages inondés et sont regroupés dans des sites.