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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les chauffeurs de l’ATRABU appelés à porter les masques

Les transporteurs regroupés au sein de l’association ATRABU vont désormais porter des masques quotidiennement pour se prévenir contre la COVID-19. Les responsables de cette association ont procédé ce mercredi au lancement officiel de cette activité où ils ont distribué 1.000 masques aux transporteurs.

Afflux massif des burundais à la campagne de dépistage du Covid-19

Deuxième jour de campagne de dépistage du Coronavirus en Mairie de Bujumbura. Le premier ministre appelle la population à prendre au sérieux la pandémie et à éviter des rassemblements qui ne sont pas nécessaires. Confiant qu’il n’y aura pas de contrainte budgétaire dans leur politique de lutter contre la pandémie du Covid-19, le ministre de la santé appelle de son côté les gens à répondre massivement à la campagne.

Dissonance entre le dire et le faire de Gitega dans la lutte contre la Covid-19

Incohérence dans les décisions et appels lancés par les dirigeants burundais dans leur politique de lutte contre la Covid-19.

Ils appellent à la prise de conscience individuelle sans pour autant prendre des mesures de préventions et de limitation de la propagation de cette pandémie.

La lutte contre la pandémie du corona virus est l’un des projets urgents  annoncés par le président Evariste Ndayishimiye juste à sa prise des fonctions. En date du 30 Juin, jour de prestation de serment du premier ministre et vice-président de la République, le président Ndayishimiye a promis aux burundais de combattre le virus, qui menace sa population.

«  J’avoue que le corona virus est fatal pour les  burundais. Toute la population est stressée par cette maladie. Je m’engage donc à combattre cet ennemi du peuple burundais. »

Une semaine après, son premier ministre également numéro deux burundais a, à son tour, demandé aux burundais de ne pas sous-estimer le virus. En visite le mardi 07 juillet sur un des centres de dépistage du corona virus situé en Mairie de Bujumbura, Alain Guillaume Bunyoni a souligné que le virus fait des ravages partout.

«  Nous interpellons tous ceux qui sous-estiment encore le virus le comparant à une simple fièvre et ceux qui se plaignent du traiment qui pour eux dure trop longtemps. Qu’ils se rappellent qu’on ne vit qu’une fois. »

Le même jour, le premier ministre a recommandé aux burundais d’éviter les rassemblements afin de se protéger et de protéger les autres.

«  Que le peuple burundais fasse sienne la prévention de ce virus en respectant les mesures prises par le ministère de la santé, à savoir se laver régulièrement les mains et éviter les rassemblements. »

Toutefois, même si ces hautes autorités du pays se montrent préoccupées par la pandémie et promettent de l’éradiquer, leurs actes diffèrent des discours.

Alors qu’ils appellent la population à éviter les rassemblements et les fêtes qui ne sont pas indispensables, des rassemblements se remarquent ici et là sous l’œil protecteur des autorités. Dans ceratains cas,  ce sont d’ailleurs ces mêmes autorités qui convoquent ces rassemblements.

Ici, on signalerait les fêtes nationales qui rassemblent des milliers et des milliers de personnes. Des  matchs sont régulièrement organisés dans le pays, des matchs à chaque fois assistés par les amateurs et fans. Dans les véhicules de transport public, pas de mesure de prévention du virus. 4 à 5 personnes se partagent un siège. Les bars et les boîtes de nuit sont toujours peuplés comme à l’accoutumée.  Les marchés et les églises sont aussi toujours pleins de gens.

Le port de masque, qui  aide efficacement à limiter la propagation comme prouvé dans les pays qui ont adopté cette méthode, est volontaire au Burundi sauf pour les agents de santé.

Et toujours dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 au Burundi, le président Evariste Ndayishimiye a annoncé que son gouvernement a décidé de diminuer les prix du savon et les tarifs de l’eau afin d’aider toute  personne à se les procurer. Pourtant, une semaine après l’annonce de ces mesures, les prix du savon n’ont pas encore été diminués et l’eau se raréfie de plus en plus. Dans certaines localités du pays, toute une semaine peut s’écouler sans qu’aucune goutte ne coule du robinet.

Le Burundi cité parmi les pays qui nient la réalité sur la contagion du Covid-19

Le Conseil des droits de l’homme des nations unies a cité ce mardi 30 juin le Burundi parmi les pays où les déclarations nient la réalité sur la contagion du coronavirus.

« En Belarusse, au Brésil, au Burundi, au Nicaragua et aux Etats Unies d’Amérique parmi d’autres, je suis préoccupée par les déclarations qui nient la réalité sur la contagion virale et la montée de la polarisation sur les problèmes-clés des déclarations qui peuvent intensifier la gravité de la pandémie en sapant les efforts visant à freiner sa propagation et à renforcer les systèmes de santé. » S’indigne la Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet,  lors de la 44ème session du conseil.

Dans l’entre temps, le numéro un burundais a lancé une campagne d’éradication de la pandémie du Covid-19.

« Je reconnais personnellement  que la pandémie de Covid-19 est un ennemi redoutable des burundais. Ils sont tous stressés par ce virus. Je m’engage donc à combattre cet ennemi des burundais. Je lance officiellement aujourd’hui la campagne d’éradiquer la pandémie Covid-19 au Burundi sous le thème ‘’Je dois guérir, j’évite d’être contaminé pour ne pas contaminer les autres’’. Nous demandons à cet effet à tous les burundais et habitants du Burundi de s’impliquer. Que chacun prenne ses dispositions pour éviter d’être contaminé et ainsi éviter de contaminer les autres. Ça doit rester une préoccupation individuelle et de tout le temps. » A annoncé ce 1er juillet le numéro un burundais.

En ce qui concerne le gouvernement, pour permettre une bonne hygiène, ils promettent de réduire de moitié le prix du savon et les tarifs d’eau.

« Que les fabricants ne s’inquiètent pas car le gouvernement paiera cette somme retirée du prix. Mais gare à celui qui sera attrapé exportant ces savons achetés à bas prix. Il sera considéré comme étant contre la lutte de la pandémie et devra en répondre très sérieusement. Les tarifs de l’eau appliqués dans les chefs-lieux des provinces seront  réduits aussi jusqu’à l’éradication totale de cette pandémie. »

Dans ce cadre également, Evariste Ndayishimiye a fait savoir que les agents du  ministère de la santé passeront à un dépistage systématique de tous les habitants des localités du pays qui ont des cas de Covid-19. « Toute personne sera testée afin de limiter la propagation mais aussi pour offrir aux personnes infectées le suivi médical avant que leur état ne s’aggrave. Nous appelons donc toute personne qui présente les signes cliniques de la maladie à se présenter dans des structures sanitaires. Nous le demandons parce que nous avons vu qu’il y a des gens qui ont peur de se faire dépister alors que les tests et traitements des malades sont gratuits. »

Pourtant, la réalité est autre.

Certains malades qui se sont entretenus avec la RPA font savoir que des fois, ils se retrouvent dans l’obligation de débloquer près d’un million de francs burundais pour un séjour de 10 jours, en l’occurrence ceux qui sont soignés pour des complications respiratoire.

Les malades du COVID-19 pointent du doigt certaines pharmacies de la Mutuelle qui ne leur facilitent pas l’accès à certains médicaments. Témoignage d’un d’entre eux alités dans l’un des hôpitaux de Bujumbura.

« Les pharmacies de la mutuelle ne mettent pas certains médicaments à la disposition  des clients. Il s’agit entre autre du médicament appelé NOVEX qui facilite la circulation. Chaque malade de la Covid-19 doit acheter pour son traitement une boite de NOVEX par jour qui comprend deux seringues  contenant une solution injectable. Chaque boîte de NOVEX s’achète entre 58 et 60 000 Francs Burundais. Le traitement  contre la Covid-19 dure  entre 5 et 10 jours et c’est le malade qui doit payer toute cette somme d’argent. » Se plaint un des malades atteints du coronavirus.

Anticoagulant qui prévient la thrombose, le NOVEX est un médicament indispensable  dans le traitement des personnes souffrant du coronavirus et qui présentent des troubles respiratoires.

Les plus chanceux, paient 300 mille francs burundais pour 5 jours d’injection. Pour ceux qui nécessitent un traitement de 10 jours, une somme de 600 mille francs burundais est inéluctable. De plus, le patient doit également prendre l’AZITHROMYCINE et le CEFTRIAXONE comme l’exige le protocole. Et comme si cela ne suffisait pas, le patient doit aussi s’acquitter du paiement de la chambre à raison de 10 à 20 mille francs burundais par jour, du moins pour ceux qui sont hospitalisés dans les structures sanitaires publiques de Bujumbura. Etant dans l’incapacité de se procurer toute cette somme, poursuivent nos sources, certains malades se cloîtrent chez eux, ce qui serait d’ailleurs à l’origine des décès massifs enregistrés. D’où ces malades demandent au président de la république de veiller scrupuleusement à la mise en application de la mesure de gratuité de soins pour les malades atteints du Covid-19 avant que cette pandémie ne décime la population.

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