Les agriculteurs de différents coins du pays s’insurgent contre la fixation des prix de certaines denrées alimentaire par le gouvernement sans être consultés. Ils demandent plutôt au gouvernement de revoir à la baisse le prix de l’engrais chimique car ce dernier fait partie des intrants qui coûtent chers.
Certains cultivateurs de haricots et de pomme de terre affirment que le gouvernement n’a pas pensé à eux qui dépensent énormément pour avoir de l’engrais chimique selon ce témoignage. « Nous enregistrons un manque à gagner car le gouvernement à fixer les prix des vivres sans toutefois fixer en parallèle les prix des engrais chimiques. Si nous comparons le prix d’engrais chimique et les ouvriers que nous engageons pour cultiver dans les champs que nous louons, cela nous fait une perte énorme. Dans les villages, nous vendons un kilogramme de grains de maïs à 1000 francs burundais. Mais, le gouvernement l’a fixé à 600 francs burundais par kilogramme. C’est injuste ».
Les cultivateurs du riz, quant à eux, disent qu’ils conservaient leur récolte pour la vendre durant la période de carence. Ils ajoutent qu’ils ont été surpris par la décision gouvernementale de fixer les nouveaux prix du riz. Ils disent qu’ils travaillent en perdant. « En tant que cultivateurs de riz, nous obtenons par location un petit champ et nous achetons l’engrais chimique et les semences. Quand nous récoltons le riz, nous préférons le conserver pour le vendre dans une période de pénurie. Vous comprenez qu’actuellement n’est pas le cas car, avec la nouvelle fixation de prix de riz on se retrouve dans une situation de perte. Ils ont fixé le prix du riz alors que nous avons cultivé le riz dans les champs après y avoir mis l’engrais chimique qui coûte cher. Nous enregistrons un manque à gagner », indique un cultivateur.
Ces agriculteurs disent que le gouvernement devrait les consulter avant de fixer les prix des vivres. « Si nous regardons la façon dont le gouvernement s’est mêlé dans l’agriculture en fixant des prix sans nous consulter et au regard de l’argent que nous dépensons en payant nos ouvriers, nous constatons que nous travaillons en perdant », se plaint- t- il.
Ces agriculteurs réclament une réunion avec les instances concernées du ministère de l’agriculture et de l’élevage pour trouver une solution ensemble.