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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des insectes ravageurs dévastent les champs aux abords du lac Tanganyika

Des insectes ravageurs dévastent les champs aux abords du lac Tanganyika

Les insectes ravageurs des champs sont principalement signalés dans les communes Kabezi, Muhuta et Bugarama. Selon la population des provinces Rumonge et Bujumbura, ces insectes détruisent les cultures de maïs, de haricot et de manioc. Les habitants de ces communes craignent la famine.

La population de la province Rumonge  cite entre autres les escargots et d’autres insectes qui s’attaquent principalement à la culture de maïs sur 7 des collines de la zone Gitaza. Gasange, Gabaniro et Gatwenzi sont les collines les plus touchées selon les habitants de Gitaza.

« Des escargots ont envahi toutes ces collines. Ils détruisent   méchamment les champs de  haricots. Ils s’attaquent  aux feuilles et ne laissent que des tiges. Mais il y a également des insectes qui s’attaquent aux cultures de maïs. »

Les escargots se signalés aussi dans la commune Kabezi de la province Bujumbura. La présence de ces escargots est forte sur la sous-colline Nyabage de la colline Ramba. Ils sont également présents sur la sous-colline Mugongo et Ruhana de la colline Kabezi ainsi que sur la colline Migera  particulièrement sur les sous-collines Buhinda, Karonge et Kigobe. Ces escargots détruisent les champs de haricots, du maïs et du manioc rapporte un habitant de la colline Migera. « Ces escargots  ont ravagé les champs de haricots et de maïs. Ils attaquent d’abord les tiges et ensuite les racines. Pour le manioc, ils écorcent la tige qui sèche par la suite. » La population a également vu ces escargots ravageurs dans la commune Bugarama de la même province.

Doutes sur l’efficacité des pesticides à Gitaza

Le jeudi dernier, les envoyés du ministre ayant l’agriculture dans ses attributions ont effectué  une descente à Gitaza et ont distribué le métaldéhyde à la population. Mais les agriculteurs de Gitaza doutent de l’efficacité de ce pesticide. « Ils nous ont laissé 40 kilogrammes de produits chimiques. Ils nous ont également demandé aussi de verser dans les champs du savon Omo et du sel. Mais au sujet du sel, les agriculteurs ne semblent pas convaincus puisqu’il se pourrait que le sel soit un ennemi de la terre cultivable. » Rapporte un habitant de Gitaza qui, selon lui, il n’y a aucun effet jusqu’à présent. « Ils attendent pour voir s’il y aura des changements .Mais visiblement il n’y en aura pas. Il continue de pleuvoir et  apparemment ces produits sont neutralisés par la pluie. » Un autre habitant de Gitaza indique que l’année  passée, ces escargots ont attaqué la colline Gabaniro et qu’on croyait qu’ils ne réapparaîtraient plus.

La cendre comme « solution » à Kabezi

Les agriculteurs de la commune Kabezi de la province Bujumbura indiquent qu’ils ont alerté mais que l’administration n’a pas pu les aider. Pour essayer de combattre ces escargots, la population a décidé d’utiliser la cendre. « Les agriculteurs  sont allés  voir les  administratifs pour leur faire part de la situation mais  l’agronome communal leur a dit qu’il n’y avait pas d’insecticide. Alors la population utilise les méthodes traditionnelles. Ils essaient de combattre ces escargots en se servant de la cendre. »

Les habitants des communes Kabezi, Muhuta et Bugarama demandent aux autorités habilitées de trouver une solution rapide à cette attaque de leurs champs par les insectes afin d’éviter la famine.

Retard de la distribution de l’engrais chimique FOMI dans les communes de la province Gitega.

La majorité des agriculteurs de la province Gitega n’a jusqu’à présent pas encore procéder  au semi à cause de l’engrais  organique FOMI qui tarde à venir. Ces agriculteurs craignent la famine si le problème n’est pas résolu  dans les meilleurs délais.  

 

Les agriculteurs qui se plaignent de la carence d'engrais FOMI sont originaires des communes Makebuko, Bukirasazi et Itaba. Ils ont payé l’argent qui restait pour bénéficier de cet engrais le 31 janvier. Pour un sac d’engrais de 25 kilogrammes, ils ont payé 29000 francs. Après 4 semaines de  leur paiement, l’engrais tarde toujours à venir. « Il n’y a pas d'engrais. Tous les jours, nous attendons depuis le matin au hangar des engrais mais on ne trouve rien. Nous avons des semences mais le problème c’est l’engrais. Nous avons déjà payé tout l’argentl il y a 4 semaines », se plaint un agriculteur.

Ces agriculteurs craignent que ce retard puisse perturber la saison culturale et par conséquent entraîner la famine. « Nous sommes en pleine saison culturale B et on n’a pas encore semé le haricot. Nous risquons de mourir de faim. Si nous n’avons pas d'engrais FOMI, c’est un problème. Nous n’allons pas récolter. Nous avons arrêté de cultiver », craint un agriculteur.

 

Ces agriculteurs demandent aux autorités habilitées de régler ce problème le plus tôt possible.

Le manque d’engrais de l'usine FOMI est aussi signalé dans d'autres communes de la province Gitega.

Persistance de la carence des fertilisants FOMI dans le pays

Les habitants de différentes localités du pays continuent de signaler l’insuffisance de fertilisants FOMI qui se remarque chez eux. Ceux du sud du Burundi  demandent au gouvernement de trouver une solution durable pour éviter que les dégâts ne s’accumulent davantage.

 Certains habitants du sud du Burundi, plus précisément, dans les provinces de Makamba et Rumonge révèlent que l’engrais FOMI reste toujours rare dans ces localités. Le peu de quantité disponible, indiquent-ils, est souvent distribué par favoritisme.

Aussi, cet habitant de la province de Makamba accuse certains policiers de profiter de la distribution de ce produit rare pour soutirer de l’argent à quelques-uns : « Avant-hier, la police a brutalisé des gens que certains ont peur de venir chercher leur sac. Aucune autorité administrative ne vient faire le suivi de la distribution de la quantité disponible. La supervision est faite par des policiers et ces derniers profitent pour demander des pots-de-vin à certains afin de leur donner des sacs discrètement ».

En province de Bururi, également, certains habitants disent qu’ils n’ont pas encore reçu leurs fertilisants commandés. « L’engrais distribué au niveau de toute la province était insuffisant. On s’inquiète car, on n’a pas de promesses pour l’obtention d’autres fertilisants ».  

Apres deux semaines de la dernière distribution, ces habitants s’interrogent pourquoi le gouvernement n’encourage pas l’importation de l’engrais, par exemple de la Tanzanie voisine, pour que les cultivateurs ne soient plus perturbés par le manque de fertilisants. Ils demandent ainsi au gouvernement de prendre des mesures nécessaires afin de trouver  une solution dans les brefs délais.

A titre de rappel, ces problèmes liés au manque de fertilisant ont été également signalés par la population dans d’autres provinces à savoir Karuzi et Gitega.

Spéculation des commerçants à la base de la pénurie d’engrais à Gihanga.

L’engrais FOMI manque en commune Gihanga de la province Bubanza. Une fois disponible, cet engrais se vend à un prix cher. Les agriculteurs et surtout les riziculteurs de cette commune indiquent que  la cette carence d’engrais  est due à la spéculation de certains commerçants.

En principe, un sac d’engrais coûte entre 26 et 27 mille francs. Cet engrais que les riziculteurs utilisent à Gihanga est le produit de l’entreprise FOMI. Selon les informations que nous détenons des agriculteurs, les agriculteurs payent une avance de 5000 francs par sac pour pouvoir être servi le moment venu au début de la saison culturale A.

Chaque agriculteur est autorisé à acheter 25 sacs au maximum et paie une avance de 5 mille francs pour chaque sac et reçoit en retour un reçu qu’il présentera pour compléter la paye  quelques jours avant l’arrivée de l’engrais. Cette opération est autorisée uniquement pour les agriculteurs.

Selon notre source, lorsque le moment de distribution de l’engrais approche, ceux qui avaient payé l’avance payent le reste pour pouvoir récupérer les jetons. Un jeton par sac d’engrais. Ce qui cause donc la carence de l’engrais c’est qu’il y a des agriculteurs qui manquent de moyens pour compléter le paiement. Dans ce cas, des commerçants qui ont des moyens font des lobbyings et remplacent ces derniers et payent la totalité pour récupérer ces jetons. Mais au lieu de mettre cet engrais sur le marché, ces commerçants le cachent pour le vendre ultérieurement aux prix exorbitants.

Puisque cet engrais n’est donc pas servi au sein de la population, cela provoque la carence au sein des agriculteurs. Ces commerçants profitent alors de cette carence, qu’ils ont eux-mêmes causée, pour vendre le sac à 75 mille francs alors que le prix officiel est de 26 mille francs.

Cela étant, cette situation énerve les agriculteurs car, selon eux, l'engrais est donné à ceux qui ne pratiquent pas l'agriculture alors que par exemple le riz est en train de pourrir dans les champs. 

Pour le moment, poursuit notre source, on a pris la décision de distribuer l’engrais en présence de l’administrateur. Cependant, notre source indique que cela ne résout rien car ces commerçants adopteront eux aussi un système d’envoyer d’autres personnes pour les représenter.

Ils demandent aux autorités en charge de l’agriculture en commune Gihanga de trouver une solution adéquate à ce problème.

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