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“La voix des sans voix”

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

La pénurie d'engrais azoté menace gravement les récoltes dans les provinces de Ngozi et Kayanza, au nord du Burundi. Les agriculteurs, qui ont déjà payé pour leurs intrants, se retrouvent les mains vides face à une distribution défaillante, mettant en danger la production agricole de la région.

Dans la province Ngozi, l'absence totale d'urée, localement appelée "Totahaza", compromet sérieusement le développement des cultures de maïs. « L'engrais de type urée est introuvable dans les communes de Mwumba, Ngozi, Nyamurenza et Busiga », témoigne un agriculteur local. Cette carence survient à un moment critique du cycle de croissance, où la première fertilisation est essentielle pour assurer une bonne récolte.

Cette situation engendre des conséquences économiques et agronomiques. Les agriculteurs font face à un double défi avec le retard de croissance des cultures et l'augmentation des coûts de production. Un cultivateur de Ngozi explique qu'ils préfèrent d'abord passer au binage pour y mettre de l'urée plus tard quand il sera disponible. Malheureusement, cela coûte cher, car cela nécessite une double main-d'œuvre.

Kayanza : une distribution insuffisante

La situation n'est guère meilleure à Kayanza. Dans la zone de Burarana, commune de Matongo, les agriculteurs reçoivent des quantités dérisoires d'engrais. Un agriculteur local déplore que deux agriculteurs se partagent un sac de 50 kg. Il souligne l'inadéquation entre ce qui a été payé et ce qui est réellement reçu.

Les agriculteurs exigent des explications du ministère de l'Agriculture et de l'Élevage. Ils soupçonnent un détournement de leurs fonds et une possible revente des engrais à l'étranger. La situation est d'autant plus préoccupante que le Burundi fait déjà face à des défis importants en matière de sécurité alimentaire. Selon une récente étude, les provinces de Kayanza et Ngozi figurent parmi les plus grandes consommatrices d'engrais du pays, avec respectivement 92,1 % et 88,2 % des agriculteurs y ayant recours.

 

Gisagara : Les agriculteurs confrontés à des frais de transport d'engrais

Gisagara : Les agriculteurs confrontés à des frais de transport d'engrais

Dans la commune de Gisagara, province  Cankuzo, une nouvelle politique de distribution des engrais chimiques soulève des inquiétudes parmi les agriculteurs. Obligés de payer pour le transport de ces produits essentiels, ils se sentent accablés par un fardeau financier supplémentaire dans un contexte économique déjà difficile.

Les agriculteurs de Gisagara se trouvent confrontés à une situation inédite : ils doivent désormais payer pour le transport des engrais chimiques jusqu'à leur commune. Cette mesure, perçue comme un fardeau supplémentaire, a pris de court de nombreux habitants. « Nous avons déjà versé 3500 francs par sac d'engrais, et voilà qu'on nous demande de payer à nouveau pour le transport. C'est incompréhensible et injuste », déplore un agriculteur local.

Pour honorer le premier paiement, certains agriculteurs ont dû se résoudre à vendre une partie de leur cheptel.  « Nous avons vendu des chèvres, des poules... C'est humiliant », confie un autre habitant. Malgré ces sacrifices, les engrais tant attendus ne sont toujours pas arrivés, laissant les agriculteurs dans l'incertitude et l'inquiétude.

Les habitants de Gisagara demandent aux autorités administratives d'intervenir. Ils souhaitent obtenir des éclaircissements sur cette nouvelle mesure qu'ils jugent contraignante et inhabituelle.

Engrais en pénurie à Mabanda : Les agriculteurs accusent de trafic et de mauvaise gestion

Engrais en pénurie à Mabanda : Les agriculteurs accusent de trafic et de mauvaise gestion

Dans la commune de Mabanda, province  Makamba, les agriculteurs expriment leur colère face à une distribution chaotique des engrais chimiques. Alors que la période de semis est déjà avancée, des soupçons de détournement vers la Tanzanie émergent.

Contrairement à leurs attentes, les agriculteurs de Mabanda se retrouvent dans une situation où un sac d'engrais de 50 kg est partagé entre trois familles. Cette mesure, apparemment improvisée, a pris les cultivateurs au dépourvu, d'autant plus qu'ils avaient déjà payé pour leurs approvisionnements.

La distribution s'est déroulée sous haute surveillance policière, une nouveauté qui a interpellé les habitants. « Même le commissaire provincial de police était sur les lieux. Nous nous demandons pourquoi la présence de ces policiers alors qu'ils n'étaient pas là lors du paiement de l'argent pour l'avance », témoigne un agriculteur.

La situation est d'autant plus alarmante que la période de semis est déjà bien avancée. De nombreux agriculteurs n'ont toujours pas reçu leurs engrais, compromettant ainsi leurs récoltes. Certains rapportent même avoir manqué de fertilisants pour leurs cultures de maïs déjà plantées.

Face à cette pénurie, des accusations graves sont portées. Certains habitants pointent du doigt l'administrateur de la commune et des commerçants locaux, les soupçonnant de détourner les engrais vers la Tanzanie voisine. « Les engrais chimiques qui restaient dans le stock sont volés pendant les heures du soir », affirme un témoin.

La distribution, autrefois gérée par les agronomes communaux et collinaires qui connaissaient les besoins de chaque cultivateur, semble avoir été remplacée par un système moins transparent. Cette nouvelle approche suscite la méfiance et l'incompréhension parmi les agriculteurs.

L'administrateur de la commune, Jean Berry Hatungimana, contacté pour commenter ces allégations, n'a pas pu répondre, invoquant une réunion en cours.

 

Makamba : La distribution d'engrais chimiques sème la discorde chez les agriculteurs

Makamba : La distribution d'engrais chimiques sème la discorde chez les agriculteurs

Dans la province  Makamba, une fronde s'élève parmi les agriculteurs face à des pratiques jugées injustes lors de la distribution d'engrais chimiques. Alors qu'ils ont réglé leurs frais, les petits agriculteurs se voient contraints de réaliser des travaux communautaires avant de pouvoir accéder aux sacs d'engrais, compromettant ainsi leur calendrier de semis.

La province de Makamba abrite deux catégories distinctes d'agriculteurs : les agriculteurs grossistes, disposant de moyens importants, qui cultivent de vastes étendues et commercialisent leurs récoltes sur divers marchés ainsi que les petits agriculteurs, travaillant principalement pour leur subsistance, qui cherchent également à conserver des semences pour la saison suivante.

Les petits agriculteurs dénoncent un traitement qu'ils jugent inéquitable lors de la distribution d'engrais chimiques. Malgré un paiement effectué à l'avance, ils se heurtent à plusieurs obstacles, des ruptures de stock apparentes, une obligation d'effectuer des travaux communautaires avant la réception des engrais et des retards dans l'enregistrement et la distribution.

Un agriculteur local témoigne : « Nous avons un grand problème concernant la distribution d'engrais chimique. Même après avoir payé, on nous dit que l'engrais est épuisé, alors que nous voyons des camions en livrer. Le plus choquant est l'obligation d'effectuer des travaux communautaires avant de recevoir nos sacs. »

Ces travaux, réalisés sur le site d'un futur marché provincial, soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur le calendrier agricole. Les petits agriculteurs demandent aux autorités administratives et agricoles de la province de dissocier clairement les travaux communautaires de l'achat d'engrais et d’accélérer la distribution pour éviter les retards de repiquage.

Il convient de rappeler qu'au cours de la récente conférence publique des porte-paroles de différentes institutions, le porte-parole du ministère de l'agriculture a déclaré que tout agriculteur ayant payé ses engrais ne devrait pas subir de retard dans leur réception.

 

 

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