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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Retard de livraison des fertilisants au Nord-Est et à l’Est du pays

Retard de livraison des fertilisants au Nord-Est et à l’Est du pays

Les agriculteurs de la province Muyinga et de la commune Gisuru en province Ruyigi attendent depuis deux mois la livraison des quantités d’engrais chimiques pour lesquelles ils ont payé.  Des engrais qu’ils avaient prévu d’utiliser  dans les vallées  pendant la saison sèche, une saison qui touche bientôt à sa fin.

Le retard dans la livraison  des engrais  chimiques  est signalé dans toute la province  Muyinga, nord-est du Burundi.

« Nous avons payé au début du mois de juin mais jusqu’aujourd’hui la livraison n’a pas encore eu lieu », déplore un des agriculteurs  de Muyinga qui regrette surtout que la saison sèche touche à sa fin sans  qu’ils puissent exploiter les vallées suite au manque de fertilisants.

La direction  provinciale de l’agriculture  explique à ces agriculteurs que la situation est due à l’approvisionnement tardif de leur province sinon que les engrais ne manquent pas au pays.

La situation est similaire à Gisuru, dans la province Ruyigi (Est du pays). Les agriculteurs de cette commune attendent  aussi la livraison depuis deux mois. Mais dans cette localité, indiquent nos sources parmi les agriculteurs, les responsables de l’agriculture jettent le tort au fournisseur de la commune qui reste, affirment-ils, injoignable depuis un certain temps.

A part ce retard des activités culturales, ces cultivateurs de la province Muyinga  et de la commune Gisuru risquent aussi de perdre leur argent. La validité des tickets leur donnés après paiement expire à la fin de ce mois d’août, avec le début d’une autre saison culturale.  « Nous sommes inquiets car il est bien écrit sur nos tickets qu’après le 30 août, ils ne seront plus valide. Nous craignons donc de perdre notre argent alors que ce n’est notre faute. »

La RPA n’a pas pu recueillir les commentaires des Directeurs de l’Agriculture et de l’Elevage dans ces deux provinces.

Muruta : Les fertilisants manquent à Rwegura

Muruta : Les fertilisants manquent à Rwegura

Les agriculteurs de la zone Rwegura, commune Muruta en province Kayanza n’ont pas encore eu d’engrais chimiques. En retard pour leurs activités culturales, ils demandent aux autorités habilitées d’intervenir.

Les agriculteurs des collines comme Muruta, Rwagongo, Muciru, et autres de la zone Rwegura ont payé pour les fertilisants depuis à peu près cinq mois. Mais, ils ne les ont pas encore eus jusqu’aujourd’hui. Cet agriculteur indique qu’il possède des dizaines de reçus de paiement pour différents types d’engrais chimique. « Ça fait longtemps que nous gardons sur nous des reçus de paiement. Actuellement, nous sommes en retard pour semer le blé et les pommes de terre. Par exemple, moi, j'ai sur moi près d’une cinquantaine de reçus pour différents types d’engrais dont l’urée et autres. »

Ces agriculteurs regrettent aussi qu’ils ne peuvent pas présenter ces reçus dans d’autres zones pour être servi en fertilisants. Les sources de la RPA au sein de ces cultivateurs accusent les administratifs de la zone Rwegura d’être responsables de cette situation puisque dans d’autres localités les agriculteurs ont été déjà servis.

Nous n’avons pas encore pu recueillir la réaction des responsables de l’agriculture dans la zone Rwegura de la province Kayanza (nord du pays).

Rugombo : Rupture de stocks des engrais chimiques

Rugombo : Rupture de stocks des engrais chimiques

Les riziculteurs de la commune Rugombo en province Cibitoke sont frustrés par le fait qu’ils ont déjà payé la totalité de la somme exigée pour l’obtention des engrais chimiques et ont été notifiés qu’il n’y en a pas. Ces cultivateurs projettent déjà d’énormes pertes.

Les riziculteurs ont payé la totalité des frais d’achat des fertilisants depuis plus de deux mois. Après paiement, au lieu d’avoir l’engrais chimique dont ils ont besoin, ils sont rentrés avec des jetons. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas encore eu ces engrais chimiques. « Nous nous sommes acquittés de l’argent pour l’achat des engrais chimiques, mais, nous avons été signifiés que les stocks sont épuisés. Nous ne comprenons pas alors comment l’on envoie une quantité insuffisante d’engrais, alors que nous avons payé tout le nécessaire. » Déplore un des riziculteurs de cette province du nord-ouest du Burundi.  

Si le riz manque de fumier, il ne donne pas de récolte.  Ces riziculteurs voient déjà d’énormes conséquences sur leur vie quotidienne. « C’est une perte parce que ce riz nous aidait à nourrir nos enfants, acheter leurs habits et cahiers, et payer leurs frais scolaires. Donc, il nous sera difficile de survivre. »

Ces intrants agricoles sont produits par l’usine FOMI. Ces riziculteurs demandent que le problème à l’origine de cette rupture de stocks soit vite résolu. Comme ils ont payé l’argent, ils demandent qu’ils soient approvisionnés pour fumer leurs champs, afin de se procurer de quoi nourrir leurs familles et le pays en général.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Jean-Pierre Niyimpa, directeur du bureau provincial de l’environnement, agriculture et élevage à Cibitoke.

Cibitoke : Les exploitants agricoles rejettent le partenariat avec l’ANAGESSA

Cibitoke : Les exploitants agricoles rejettent le partenariat avec l’ANAGESSA

Les agriculteurs de la province Cibitoke  refusent de vendre leur récolte de maïs à l’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire, ANAGESSA,  si cette dernière ne paye pas en argent liquide. Une résolution consécutive à la pauvreté qui gangrène les ménages.   

Ces cultivateurs font savoir qu’ils ne répondront pas à l’appel de vendre leur récolte de maïs auprès de l’ANAGESSA. Ils expliquent que cette agence collecte toujours des récoltes par crédit sans même  fixer le délai de régularisation de la dette enregistrée. Ainsi, ils déplorent le fait qu’ils sont par la suite confrontés à la famine et à la pauvreté alors qu’ils avaient suffisamment récolté.  Les agriculteurs de la province Cibitoke jurent à cet effet qu’il n’est plus question d’être des créanciers envers l’Etat qui devrait plutôt les subventionner.  

« Il est inconcevable de fournir sa propre récolte pour un simple jeton. Moi par exemple, on vient de chasser mes enfants de l’école suite au manque de frais scolaires. Que le gouvernement alors cautionne que nous allons partout exhiber les jetons pour être dispensés à payer les biens et services dont nous aurions besoins y compris les soins de santé. » S’insurge un des cultivateurs de cette province du nord-ouest du pays.

Le cas de l’ANAGESSA n’est pas en fait un cas isolé. D’autres organisations étatiques prennent aussi à crédit les récoltes de la population. Ces cultivateurs citent entre autres la COGERCO qui leur doit l’argent pour le coton récolté l’année culturale précédente. « Ceux qui ont fourni le coton à la COGERCO,  jusqu’à l’heure actuelle  n’ont pas été régularisé et la COGERCO ne générera aucun intérêt. Voudriez-vous qu’on ajoute les jetons du  maïs fourni à ceux du coton ?»

Les agriculteurs de la province Cibitoke reprochent en même temps  à l’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire de leur imposer un long trajet à parcourir jusqu’à l’unique point de vente situé  à Rugombo, au chef-lieu de la province. D’où ils réalisent qu’ils n’en tireront aucun bénéfice par rapport au prix de 1700 francs par kilo de maïs grain, fixé par ladite Agence.

Si alors l’ANAGESSA n’aurait pas à payer cash, qu’elle ne s’attende à aucune fourniture en maïs grain qui proviendrait de leur moisson, concluent les agriculteurs de la province Cibitoke.

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