Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

  Trahison et désillusion : Le cri de détresse des producteurs de thé de Rusaka

Trahison et désillusion : Le cri de détresse des producteurs de thé de Rusaka

Les cultivateurs de thé de la commune Rusaka, en province Mwaro, expriment leur mécontentement envers l'Office du thé du Burundi (OTB) concernant le versement incomplet des arriérés de primes promis par le ministre de l'Agriculture fin décembre 2024. Ces producteurs affirment avoir reçu des montants inférieurs à ceux annoncés et critiquent la méthode de distribution de ces primes.

Le 26 décembre 2024, le ministre de l'Agriculture et de l'Élevage, Prosper Dodiko, s'était engagé à régulariser les arriérés de primes sur deux ans avant la fin de l'année 2024. Il avait promis un paiement de 156 francs burundais par kilo, nécessitant un déblocage de plus de 4,6 milliards de francs burundais par le gouvernement.

Cependant, les cultivateurs de Rusaka déplorent n'avoir reçu que 70 francs par kilo à la mi-janvier 2025, soit moins de la moitié du montant promis. De plus, ils affirment que seule une année de primes a été versée, laissant en suspens l'année 2023-2024 pour laquelle 56 francs par kilo restent dus.

Les producteurs dénoncent également le manque de transparence dans le calcul des primes, ne connaissant pas leur production exacte ni les critères utilisés pour déterminer les montants versés. Certains cultivateurs se plaignent que les frais d'achat de fertilisants ont été déduits de leurs primes, une pratique qu'ils qualifient de vol, car ces frais sont normalement prélevés sur leurs rémunérations mensuelles.

Ces cultivateurs de thé de Rusaka expriment leur profonde insatisfaction quant à la manière dont le gouvernement les traite, malgré l'importance du thé dans les exportations du pays. Ils avertissent que si la situation ne s'améliore pas, la filière du thé au Burundi risque de continuer à se dégrader. Ils appellent le gouvernement, en particulier le ministère de l'Agriculture, à honorer ses promesses et à revoir à la hausse le prix qu'ils reçoivent pour leur production de thé.

La rédaction de la RPA a tenté de contacter le ministre de l'Agriculture Prosper Dodiko pour obtenir des commentaires, mais celui-ci n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

 

Pénurie d’engrais à Mwaro : les agriculteurs au bord du désespoir

Pénurie d’engrais à Mwaro : les agriculteurs au bord du désespoir

La province de Mwaro est confrontée à une grave pénurie d'engrais, laissant de nombreux agriculteurs dans l'incertitude à l'approche de la saison des semis. Malgré leurs paiements effectués pour les fertilisants FOMI, beaucoup se retrouvent sans ressources, suscitant des craintes quant à une récolte médiocre et à la sécurité alimentaire de la région.

Les rares livraisons d'engrais effectuées jusqu'à présent se sont avérées largement insuffisantes pour répondre à la demande. « La majorité des cultivateurs n'a pas encore semé. Et le peu de fois que ces fertilisants deviennent disponibles, ils sont en quantité minime, ce qui fait que peu de gens peuvent les obtenir », témoigne un agriculteur local.

L'expérience de l'année passée, où certains agriculteurs n'ont jamais reçu les engrais payés, alimente un sentiment de méfiance et d'inquiétude. « Nous gardons sur nous des jetons pour des commandes de fertilisants faites et payées l'année passée mais qui n'ont jamais été livrés », déplore un cultivateur.

Les agriculteurs demandent au gouvernement d'envisager l'importation d'engrais chimiques si la production locale ne peut satisfaire la demande.  « Si l'usine FOMI n'est plus capable de répondre à la demande, nous proposons qu'on nous laisse faire des commandes dans d'autres pays frontaliers », suggère un agriculteur.

Cette pénurie d'engrais soulève des préoccupations majeures quant à la productivité agricole et au risque de famine. Les autorités n'ont pas encore réagi officiellement à ces inquiétudes, le ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de l'Environnement, Prosper Dodiko, n'ayant pas répondu aux sollicitations pour commenter la situation.

 

Gitega : Les champs de maïs en proie aux insectes voraces

Gitega : Les champs de maïs en proie aux insectes voraces

Une menace plane sur les champs de maïs de la colline Bigera, en zone Rwisari, commune Mutaho, province Gitega. Des insectes ravageurs s'attaquent sans relâche aux cultures, et menacent de détruire intégralement les cultures de maïs, compromettant ainsi les perspectives de récolte et les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.

Ces insectes nuisibles attaquent d'abord les feuilles avant de s'infiltrer progressivement à l'intérieur des tiges. Conscients du danger, les agriculteurs ont tenté de riposter par des méthodes artisanales, ramassant et écrasant manuellement les insectes visibles. Malheureusement, cette approche s'est révélée largement inefficace, les ravageurs ayant déjà pénétré en profondeur dans les plants.

La situation s'aggrave dans un contexte agricole déjà extrêmement fragile. Une période de sécheresse prolongée a précédé cette invasion, affaiblissant considérablement les cultures. Les agriculteurs, ayant investi des ressources financières importantes dans l'achat de semences et d'engrais, se retrouvent aujourd'hui confrontés à un risque de perte totale. Les livraisons d'intrants agricoles ont été partielles, ajoutant à leur détresse et leur sentiment d'impuissance.

Les habitants de Bigera lancent un cri d'alarme désespéré en direction des autorités provinciales. Oscar Uwikunda, Directeur du bureau provincial de l'agriculture, a confirmé l'invasion sans pour autant proposer de solution concrète.

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

Burundi : La pénurie d'urée met en péril les récoltes au nord du pays

La pénurie d'engrais azoté menace gravement les récoltes dans les provinces de Ngozi et Kayanza, au nord du Burundi. Les agriculteurs, qui ont déjà payé pour leurs intrants, se retrouvent les mains vides face à une distribution défaillante, mettant en danger la production agricole de la région.

Dans la province Ngozi, l'absence totale d'urée, localement appelée "Totahaza", compromet sérieusement le développement des cultures de maïs. « L'engrais de type urée est introuvable dans les communes de Mwumba, Ngozi, Nyamurenza et Busiga », témoigne un agriculteur local. Cette carence survient à un moment critique du cycle de croissance, où la première fertilisation est essentielle pour assurer une bonne récolte.

Cette situation engendre des conséquences économiques et agronomiques. Les agriculteurs font face à un double défi avec le retard de croissance des cultures et l'augmentation des coûts de production. Un cultivateur de Ngozi explique qu'ils préfèrent d'abord passer au binage pour y mettre de l'urée plus tard quand il sera disponible. Malheureusement, cela coûte cher, car cela nécessite une double main-d'œuvre.

Kayanza : une distribution insuffisante

La situation n'est guère meilleure à Kayanza. Dans la zone de Burarana, commune de Matongo, les agriculteurs reçoivent des quantités dérisoires d'engrais. Un agriculteur local déplore que deux agriculteurs se partagent un sac de 50 kg. Il souligne l'inadéquation entre ce qui a été payé et ce qui est réellement reçu.

Les agriculteurs exigent des explications du ministère de l'Agriculture et de l'Élevage. Ils soupçonnent un détournement de leurs fonds et une possible revente des engrais à l'étranger. La situation est d'autant plus préoccupante que le Burundi fait déjà face à des défis importants en matière de sécurité alimentaire. Selon une récente étude, les provinces de Kayanza et Ngozi figurent parmi les plus grandes consommatrices d'engrais du pays, avec respectivement 92,1 % et 88,2 % des agriculteurs y ayant recours.

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 479 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech