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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Kirundo : Les pratiques du PAIOSA décriées par des riziculteurs de la commune Ntega

Kirundo : Les pratiques du PAIOSA décriées par des riziculteurs de la commune Ntega

Des riziculteurs de certaines collines de la commune  Ntega, province Kirundo dénoncent ce qu’ils qualifient d’arnaque de la part du programme PAIOSA. Ces riziculteurs sont obligés de payer en nature les intrants  fournis par le  PAIOSA contrairement aux conventions faites  il y a une année.

Eté 2022, le Programme d'Appui Institutionnel et Opérationnel au Secteur Agricole du Burundi, PAIOSA, annonce aux riziculteurs de quatre collines de la commune Ntenga (nord du pays)  qu’il va leur fournir des intrants agricoles à payer après  vente  de la  récolte.

Le moment de s’acquitter de la dette arrivé, le PAIOSA refusa le paiement en argent à la grande surprise des riziculteurs concernés. 

‘’Le PAIOSA est venu aider les riziculteurs des collines Gisitwe, Murokore, Mwendo et Runyangezi qui effectuent ensemble leurs activités champêtres. Après la récolte du riz, le PAIOSA n’a pas respecté les conventions. Il a ordonné que les riziculteurs doivent donner un kilo et demi de riz pour payer un kilo d’engrais. A cette époque, un kilo et demi de riz se vendait à 3000 BIF’’, se lamente un riziculteur qui indique aussi que cette pratique du PAIOSA est toujours en cours: ’’Pour le moment, ils ont changé et ont dit qu’un kilo d’engrais va être payé par un kilo du riz.’’

Ces riziculteurs  dénoncent cette exigence car, disent-ils, les deux produits n’ont pas la même valeur monétaire.  Le prix officiel d’un kilo d’intrants est de 1250 BIF alors qu’un kilo de riz coûte entre 2800 et 3000 BIF.

Ces riziculteurs  de Ntega sont frustrés et se sentent exploités par le PAIOSA. ‘’ Nous cultivons et récoltons juste pour le PAIOSA alors que nos familles meurent de faim. S’ils veulent nous donner de l’engrais qu’ils acceptent que nous  payons  de l’argent mais là aussi nous allons  payer au prix officiel’’, ajoutent ces riziculteurs qui  sollicitent l’intervention du ministère de l’agriculture, qui parraine le PAIOSA, pour stopper ces pratiques.

Sanctus Niragira, le ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage  ne s’est pas encore exprimé sur ce cas des riziculteurs de Ntega.

les agriculteurs de Rusororo et Ruvumera réclament des indemnités par le creusage d’un canal d’irrigation dans leurs champs

les agriculteurs de Rusororo et Ruvumera réclament des indemnités par le creusage d’un canal d’irrigation dans leurs champs

Certains agriculteurs de la commune Rugombo de la province
Cibitoke estiment que leurs indemnités ont beaucoup tardé. Ils font
savoir que la famine risque de les tuer suite au manque des indemnités
promis lors du creusage de ce long canal d’irrigation dans leurs
champs respectifs.
Certains agriculteurs des secteurs Rusororo et Ruvumera en commune Rugombo
indiquent qu’ils attendent leurs indemnités depuis deux mois. Ces agriculteurs
expliquent qu’ils avaient vu leurs terres découpées pour le traçage d’un canal
d’irrigation. Selon eux, cette activité a également endommagé des cultures.
Alors qu’ils avaient été enregistrés sur une liste des personnes à dédommager,
ces agriculteurs désespèrent parce que le conseiller de l’administrateur de
Rugombo leur a signifié qu’ils n’auront rien comme indemnité. « Il y a une
association qui a été  chargée d’ériger un canal d’irrigation en provenance de
la commune Murwi jusqu’ici en commune Rugombo. C’est un large caniveau
qui va irriguer les champs et qui a été tracé dans les champs de la population.
Lors de l’activité, on a enregistré les propriétaires de ces champs pour qu’ils
soient indemnisés. Mais selon les informations que nous avons reçues, personne
ne sera indemnisée. Ces indemnités auraient été détournées par les autorités
provinciales. » Ces  habitants de la commune Rugombo indiquent que cette
activité a  détruit leur espoir de pouvoir récolter. Leurs champs de maïs, de
haricot et de manioc ont été endommagés. « Les habitants se lamentent. Ils
disent qu’ils ont faim suite à ce caniveau qui a causé des dommages dans leurs
champs. Des cultures de haricots, le mais, les bananiers et le manioc ont été
arrachés. Ces agriculteurs craignent une insécurité alimentaire. Aujourd’hui, la
population des secteurs Rusororo et Ruvumera sont dans une désolation totale.
En plus de cela, ce canal a une largeur d’au moins 10 mètres. Vous comprenez
qu’il occupe une grande superficie tout le long des champs. »
Actuellement, ces habitants de Rusororo et Ruvumera demandent à toutes
autorités habilités de leur venir en aide et analyser ce problème pour que leurs
indemnités leur soient versées.
La rédaction de la RPA  n’a  pas pu joindre l’administrateur de la commune
Rugombo pour répondre à ces préoccupations des agriculteurs.

Rukaramu: Une mauvaise qualité des semences de riz distribuée par la SRDI affecte la récolte

Rukaramu: Une mauvaise qualité des semences de riz distribuée par la SRDI affecte la récolte

Les riziculteurs  de la zone Rukaramu en commune de Mutimbuzi de la province Bujumbura sont remontés contre la Société de Développement de la Région de l’Imbo. Les  semences qui leur ont été fournies pour la saison culturale B n’étaient pas bonnes, rendant ainsi mauvaise leur  production alors  qu’ils  ont investis de gros montants pour la saison.  

Ces riziculteurs réunis au sein des coopératives de Kinyinya, Kirwati et Kira toutes de la zone Rukaramu utilisent les semences données par la Société de Développement de la Région de l’Imbo, SRDI. Pour la saison culturale B, les semences fournies par la SRDI  étaient, selon les riziculteurs, différentes des autres.  Ils n’espèrent pas une bonne récolte pour la saison culturale B.’’ La récolte n’est pas du tout bonne pour cette saison B. La  perte est due  à de mauvaises semences que nous a données la SRDI, les graines dites IBRID et RUTETE. Tous les gens qui ont planté ces semences ont enregistré des pertes.’’

Pourtant, affirment les mêmes riziculteurs, avant la SRDI  leur donnait de bonnes semences et la récolte était aussi satisfaisante.

Des investissements à perte  

Les riziculteurs de la zone Rukaramu, affirment avoir investis de gros montants  au cours de ce semis de mars cette année 2023. Ici, ils donnent l’exemple des quantités de fertilisants qu’ils ont utilisées depuis le repiquage espérant une bonne récolte.

’Vingt et un jours après le repiquage du riz,  pour un champ de 65m  sur 50, on prend 75 kilos  de l’engrais NPK, ou communément appelé BAGARA avec 25 kilos d’engrais UREE ou TOTAHAZA et on fertilise  le riz. Après cela, on attend  un peu et on fait le  sarclage. Après cette opération, on prend encore 75kilos d’engrais UREE avec 25 kilos de NPK pour amender le riz.’’ Explique un de ces riziculteurs qui estiment à presque deux cents mille les frais d’achat de fertilisants auxquels ils ajoutent les frais de location des champs. ‘’ Ce  champ de 65m  sur 50 est loué à un million cinq cents mille francs burundais.’’ Précisent les riziculteurs qui doivent payer encore de l’argent pour le semis, repiquage et sarclage.

Suite à toutes ces dépenses, qui ne seront pas probablement recouvertes suite à la mauvaise récolte, ces riziculteurs demandent à la Société de Développement de la Région de l’Imbo SRDI, de ne pas considérer les paiements des redevances pour cette saison. ‘’La direction de la SRDI est au courant que nous payons les semences reçues et même l’eau utilisée pour l’irrigation. Pour l’eau, les redevances sont de 300kilos de riz par hectare. Nous, alors qui avons planté ces mauvaises semences, nous demandons à la SRDI de ne pas nous exiger ces paiements car nous travaillons à perte.’’

Mais  pour les prochaines saisons culturales, ces riziculteurs de Rukaramu,  demande à  la SRDI de tester d’abord les semences avant de les   distribuer. ‘’Ils ont des agronomes qui sont censés faire ce travail de vérification, qu’ils ne négligent plus cette étape car nous perdons énormément. Avec cette prochaine saison, il faut qu’ils sélectionnent  les meilleures semences à nous fournir. Maintenant, nous allons souffrir de la faim et le prix du riz va bientôt augmenter.’’

Le directeur général de la SRDI,  Félix Habonimana ne s’est pas encore exprimé sur ce dossier.

 

Distribution controversée des fertilisants organo-minéraux dans plusieurs coins du pays

Distribution controversée des fertilisants organo-minéraux dans plusieurs coins du pays

De nombreux agriculteurs sont en colère parce qu’ils ne sont pas encore servis alors que la saison culturale B a déjà démarré. Dans la province Cibitoke, certains administratifs sont accusés de vendre les fertilisants organo-minéraux en défaveur des agriculteurs. A Gitega et Mabanda, communes des provinces Gitega et Makamba, ce sont les bureaux postaux qui sont accusés de prendre l’argent sans rien donner au retour dans les meilleurs délais. 

Vendredi, des centaines d’agriculteurs de la ville de Gitega faisaient la queue au bureau postal du chef-lieu de la province pour verser de l’argent en guise de paiement pour les fertilisants-FOMI. Pour le 3ème jour, nombreux ne voyaient personne pour recevoir leur argent. Il y avait du désordre devant le bureau postal de Gitega selon les témoins. « Après avoir constaté que le désordre devenait insupportable, on a demandé aux agriculteurs d’aligner leurs cartes d’identités. On a promis de leur donner les bordereaux de paiement de la seconde tranche dans l’après-midi. »

La plupart de ces agriculteurs se sont présentés au bureau postal de Gitega depuis mercredi selon leurs dires. Ils indiquent qu’ils sont déjà en retard puisque la saison culturale B a déjà commencé. « La saison culturale B commence avec la fin du mois de janvier. Le semis se termine au plus tard le 5 février. Mais voilà qu’on est déjà le 10. Mais, là aussi on n’est pas trop sûr d’être servi ». Se lamentait un agriculteur. Ces habitants de Gitega demandent que le nombre de guichets de paiement soit augmenté ou bien qu’on accorde aussi l’autorisation à la COOPEC pour effectuer ce genre d’opérations. « Cela nous permettrait de gagner du temps et de vaquer ensuite à d’autres occupations. » Déclare un agriculteur.

 La situation est similaire dans la commune Mabanda de la province Makamba. Ce lundi, certains habitants de Mabanda faisaient encore la queue devant le bureau postal. « Nous nous présentons depuis plusieurs jours et ils nous disent à la fin de la journée qu’ils n’ont pas de connections et nous rentrons bredouilles. C’est vraiment honteux. En plus de la carence d’engrais, il y a un problème de mode de paiement. » Témoigne un agriculteur de Mabanda qui explique qu’il y a déjà un retard pour le semis du haricot.   

A Cibitoke, les administrateurs s’improvisent en commerçants

Les autorités administratives de la province Cibitoke sont accusées par les agriculteurs de se lancer dans le commerce des fertilisants organo-minéraux de l’usine FOMI. Le premier ministre a demandé aux responsables d’en finir avec cette pratique pour ne pas s’exposer aux lourdes sanctions. Il a même menacé de renvoyer tous les administratifs, administrateurs communaux, chefs de zone ou chefs de colline partout où les fertilisants FOMI seraient saisis. Dans ses déclarations de mardi dernier, le premier ministre a donné un délai d’une semaine lors de sa visite dans cette province mardi dernier. « La campagne doit se terminer avec le week-end. A partir de lundi, là où l’on retrouvera du fertilisant, l’administrateur communal, le chef de zone et même le chef de colline, seront tous limogés. On ne peut pas continuer à laisser faire. Ces gens se prennent pour des investisseurs mais ce n’est pas le cas. Un investisseur qui vend du fertilisant mis à la disposition de la population par le gouvernement, c’est quel genre d’investisseur ? »

Les agriculteurs n’y croient pas trop. Ils disent que de telles menaces ont toujours été proférées pour ne durer que le temps de la rosée.

Le prix du sac du fertilisant-FOMI varie entre 70 et 80 mille francs burundais au marché noir dans le secteur Kansega de la commune Buganda en province Cibitoke. « Non seulement, les fertilisants devraient être distribués aux agriculteurs par les services habilités mais aussi le prix par sac est de 29 mille francs burundais. » Mardi dernier, cet agriculteur du secteur Kansega se lamentait devant le premier ministre. « Au secteur KANSEGA, les chefs des collines sont parmi ceux qui vendent les fertilisant-FOMI dans des boutiques. Monsieur le premier ministre, je voudrais vous révéler que quand l’on approvisionne ma province en fertilisants, il y en a qui se taillent la part du lion. Ils prennent des centaines de sacs de FOMI et les agriculteurs qui ont payé ne gardent que de jeton. Dans les boutiques ils vendent alors le sac à 70 mille ou à 80 mille francs. »

Le premier ministre Gervais Ndirakobuca a aussitôt ordonné au commissaire provincial de police de se rendre au secteur Kansega pour mener une fouille. « Je ne veux plus entendre parler de la commercialisation du fertilisant dans un quelconque marché ou dans une quelconque boutique en province Cibitoke . Saisissez toute la quantité qui est en train d’être vendue et partager tout à  la population. Il faut que la campagne commence dès aujourd’hui. Qui sont-ils pour vendre du fertilisant ?’’

Les administratifs qui ne s’exécutent pas risquent de perdre leurs places respectives selon le premier ministre.

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre les responsables de l’usine FOMI pour donner des éclaircissements sur le dossier.

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