Deux personnes ont été enlevées la nuit de ce 18 Septembre dans la zone Kamenge de la mairie de Bujumbura. Embarquées dans un véhicule par un groupe d’hommes dont certains étaient en tenues policières, elles restent introuvables. Les témoins indiquent que les deux personnes ont été sérieusement tabassées avant d’être embarquées dans un véhicule.
Plus de 24h après leur arrestation, les deux personnes ne sont pas toujours localisables. Les deux sont tous des hommes. L’un nommé Bosco Muhimbare était rentré du Rwanda vendredi dernier 15 Septembre, pays où il s’était exilé il y a 5 ans.
La soirée de ce lundi 18 septembre, Bosco Muhimbare surnommé Bebeto était avec son beau-frère nommé Bosco Butangaro et sa sœur, épouse de Butangaro dans un cabaret situé à la 4è avenue près de la zone Kamenge (nord de la capitale Bujumbura).Vers 20 heures de ce lundi raconte une source qui était au même endroit, le trio a réalisé des mouvements suspects d’une personne qui visiblement avait suivi depuis longtemps Bosco Muhimbare. Cette personne est partie après avoir repéré le trio pour revenir un peu après avec un groupe de personnes dont certaines étaient en uniformes policières.
‘’Alors que Bosco Muhimbare venait juste de prendre place, il a réalisé qu’il y avait quelqu’un qui le suivait. Un homme. D’ailleurs les mouvements de cet homme les ont inquiétés. L’homme est reparti mais pour revenir près de 10 minutes après. Cette fois-ci, il était à bord d’un véhicule à vitres teintées accompagné de deux hommes en uniformes policières et d’autres en civil.’’ Nous a confiés une source sur place.
Ces hommes se sont jetés violement sur trio et ont commencé à les tabasser avant de les embarquer dans leur véhicule.
‘’Le groupe a commencé à les tabasser, les a poussés brutalement dans le véhicule et le chauffeur a démarré’’, poursuit la source qui a précisé que la sœur de Bosco Bebeto a été dépouillée de son téléphone avant d’être libérée.
Les familles ont essayé de les chercher la journée de ce 19 Septembre mais n’ont pas pu les localiser et leurs portables restent éteints depuis leur arrestation. Ces familles sont donc inquiétées et craignent pour la sécurité des leurs.
Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du porte-parole du ministère de la sécurité.