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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Mai Mai menacent le sécurité des réfugiés burundais du camp de Lusenda.

Les réfugiés burundais du camp de Lusenda en République Démocratique du Congo demandent que leur sécurité soit renforcée ou à défaut d’être délocalisés dans un autre endroit plus sécurisé. La nuit de mardi, un groupe des Mai Mai a pénétré dans ce camp et a volé des vaches avant de repartir sans être inquiétés. 

 L’attaque contre ce camp de Lusenda a été perpétrée mardi dernier vers 3 heures du matin. Selon une source de la RPA dans ce camp, des malfaiteurs Mai Mai ont volé plusieurs vaches et ont fait savoir aux réfugiés qu’ils devaient s’attendre à les revoir bientôt. « Ils nous ont volés 20 vaches et en partant ils nous ont dit qu’ils comptaient revenir pour se réapprovisionner encore en bétail. Pour eux, les vaches que nous avons ici appartiennent aux Banyamulenge », indique un réfugié.

Par crainte de perdre tout, certains réfugiés ont opté à vendre le reste de leur bétail tandis que d’autres les ont abattus pour vendre vente leur viande. « Cela nous a fait très peur. Les éleveurs ont vendu leurs vaches tandis que  d’autres les ont abattu  pour vendre de la  viande. Tout ça prouve que nous vivons dans l’insécurité malgré la présence des Basungusungu et des policiers. Cela n’empêche pas ces Mai Mai d’entrer et sortir comme ils veulent au camp et d’y commettre des forfaits sans s’inquiéter », a- t- il ajouté.

Ce même groupe avait déjà volé 7 vaches une semaine avant.  Pour le moment, les réfugiés du camp de Lusenda demandent aux organisations telles que le Comité National pour les Réfugiés, CNR en sigle, et le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, HCR, de faire en sorte que leur sécurité soit assurée ou à défaut de les délocaliser dans un endroit plus sûr.  

Des entraînements para- militaires des imbonerakure pour éliminer les opposants à Muhuta et Kabarore.

Les habitants des communes Muruta et Kabarore de la province Kayanza, s’inquiètent des entraînements para- militaires des jeunes imbonerakure de ces localités. Parmi les enseignements dispensés au cours de ces entraînements figure le plan d’élimination de toute personne qui refusera d’adhérer au parti CNDD FDD.

La population proche des lieux d’entraînement des deux communes Muruta et Kabarore en province Kayanza affirment qu’on donne ces entrainements paramilitaires aux jeunes imbonerakure pendant la nuit et que cette opération vient de durer à peu près deux mois. « Ca fait bientôt deux mois qu’on observe ces entraînements para- militaire des imbonerakure. Ils quittent l’endroit appelé Rugazi pendant la nuit en courant et se dirigent vers Rwegura pour terminer leur itinéraire à Rango où ils font des exercices militaires. Ils portent des matraques en main. Mais,  ils n’ont pas de fusils », révèle une source sur place.

Notre source de Kayanza révèle que parmi les enseignements qu’on leur donne dans ces entraînements figure une stratégie d’éliminer toute personne qui refusera d’adhérer au parti au pouvoir, le CNDD- FDD. « Ils scandent des slogans dans lesquels ils promettent de tuer ou  éliminer toute personne qui n’acceptera pas d’adhérer  au parti CNDD-  FDD. L’homme qui pilote ces entraînements para- militaire s’appelle Jean Pierre Bayubahe et il est en même temps directeur de l’Ecole fondamentale de  Rugazi,  précise cette source.

A ce propos, la rédaction n’a pas encore pu joindre Jean Pierre Bayubahe qui a été cité pour réagir à ces allégations.

Une grenade fait 15blessés à l’école fondamentale Muramba III.

Quinze écoliers de l’Ecole fondamentale Murumba III située en commune  Buhinyuza  de la province Muyinga ont été blessés par une grenade  le matin de ce jeudi. Cette  grenade a  explosé lorsque leur camarade de classe  jouait avec elle. Les responsables de la sécurité sont vite intervenus et les blessés ont été évacués  à l’hôpital de Muyinga.

Selon certains enseignants de  l’Ecole fondamentale de Muramba 3, c’était vers 9 heures quand un  écolier  de la première année a commencé à jouer innocemment avec l’une des deux grenades qui était dans cette sa classe. Aussitôt, cette grenade a explosé et quinze enfants qui étaient près de lui  ont été blessés.

 Les enseignants ont, par la suite,  alerté les forces de l’ordre qui ont évacué les enfants blessés à l’hôpital de Muyinga à bord de l’ambulance de l’hôpital.

Au sein de la police, on indique que ces deux grenades ont été  emmenées par un autre écolier pour les cacher dans cette classe de la première année. L’enfant soupçonné d’avoir emmené  ces engins a été  conduit à la police pour des raisons d’enquête tandis que la police a emporté la grenade qui n’a pas explosé.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre l’administrateur   de la commune Butihinda, Espérance Ndayisaba, mais sans succès

Les réfugiés burundais du camp de Lusenda crient à l’insécurité.

Les réfugiés burundais du camp de Lusenda en RDC s’inquiètent de la recrudescence des cas de violation des droits humains dont ils sont souvent victimes. Ces réfugiés pointent du doigt certains membres de la communauté des Babembe d’être responsables de ces actes en complicité avec certains agents de sécurité qui leur reprochent d’être de mèche avec les groupes d’autodéfenses des Banyamurenge.  Ils réfutent ces accusations et demandent plutôt que leur sécurité soit garantie. 

Les conflits qui existent entre les communautés des Banyamurenge et des Babembe à l’Est de la RDC sont les principales causes de l’insécurité au sein des réfugiés burundais du camp de Lusenda. Ces réfugiés indiquent qu’ils sont pris comme des boucs émissaires en cas d’affrontements entre les deux communautés qui se regardent en chiens de faïence. L’exemple le plus récent est celui de deux réfugiés qui déplacent les personnes à moto qui ont été torturés et emprisonnés pour avoir déplacés deux Banyamurenge à bord de leurs motos.    « Ils utilisent leurs motos comme taxis. Ils ont déplacé deux banyamurenge vers la ville d’Uvira. A leur arrivée, ils ont été arrêtés, emballés dans des sacs  et ils ont été sérieusement tabassés avant d’être emprisonnés dans une cellule communément appelée  bureau II où on emprisonne des militaires. Ils ont été accusés d’avoir déplacés des combattants armés. Ce qui n’est pas du tout vrai car ce sont plutôt des banyamurenge qui fuient cette localité », témoigne un réfugié.

Hormis ces actes de tortures et d’emprisonnements dont ils sont souvent victimes, ces réfugiés dénoncent les cas de vol de leurs biens par les membres de la communauté Babembe en complicité avec certains agents de sécurité affectés dans cette localité. « Nos vaches et chèvres nous sont dépouillés au grand jour par des Babembe au vu et au su des forces de l’ordre. Ils font savoir que ce bétail ne nous appartient pas et qu’on le garde plutôt pour les Banyamurenge. Ce qui n’est pas du tout vrai », a- t- il ajouté.

Ces réfugiés burundais affirment ne pas comprendre pourquoi ils sont impliqués dans la politique de ce pays alors qu’ils n’ont aucun intérêt dans les conflits entre les deux communautés qui s’affrontent souvent. Ils craignent d’être massacrés comme cela a été le cas pour leurs confrères qui étaient réfugiés à Kamanyola toujours à l’Est de la RDC. « Dans leurs rapports, ils indiquent que les réfugiés burundais entretiennent de bonnes relations avec leurs ennemis, les Banyamurenge. Cela nous préoccupe beaucoup parce que ça montre qu’ils ont un plan de nous éliminer physiquement comme ils l’ont fait à l’endroit des réfugiés burundais de Kamanyola. Ces derniers ont été tués au grand jour accusés d’être en possession des armes à feu alors que c’était de pires mensonges», déplore un des réfugiés.   

Ces réfugiés burundais du camp de Lusenda demandent au Comité National en charge des Réfugiés, CNR en sigle, de sortir de son silence et de faire libérer les deux motards qui sont illégalement emprisonnés. Ils demandent également au HCR de trouver une solution durable aux problèmes liés à la sécurité de tous les réfugiés burundais se trouvant à l’Est de la RDC. A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre les représentants du HCR en RDC mais sans y parvenir.

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