Dans la direction provinciale de l’enseignement à Ngozi, les directeurs contactés sont en état de désespoir total. Ils se disent étonnés de la persistance de cette situation pourtant connue du ministère de l’éducation qui reste jusqu’ici dans le silence face à leurs doléances.
Toutefois, ils affirment ne pas savoir pourquoi le ministère de l’éducation n’a pas pris cette question en mains alors qu’en général, dans le service, chaque titre est toujours accompagné d’une prime ou un ajout de salaire y relatif. Ces directeurs estiment que le ministère n’est pas à mesure d’y palier et demandent le concours du ministère de la fonction publique, de l’emploi et du travail.
La loi ne stipule aucune prime
Le ministère de la fonction publique justement répond par la négative. Celui-ci « ne dispose pas d’ordonnance portant octroi d’une prime de fonction aux directeurs communaux de l’enseignement ainsi qu’aux directeurs des écoles fondamentales » nous explique le porte-parole de ce ministère.
Richard Munezero explique en outre qu’en octroyant les primes, le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi doit se référer à la loi. Dans le domaine de l’enseignement, a-t-il précisé : « l’on doit faire recours à l’ordonnance ministérielle numéro 540/570/734 du 25 Septembre 2002 portant octroi de la prime de fonction aux fonctionnaires personnels de l’enseignement ».
Selon ce texte, « les deux catégories des directeurs ne figurent pas sur cette ordonnance ministérielle », précise le porte-parole du ministère de la fonction publique. Richard Munezero demande plutôt au ministère en charge de l’enseignement, conjointement avec le ministère des finances, de préparer un projet de loi pour que le ministère de la fonction publique puisse avoir une référence lui permettant d’octroyer cette prime de fonction. Sans cela, les directeurs communaux de l’enseignement ainsi que les directeurs des écoles fondamentales n’obtiendront jamais gain de cause.