Trois problèmes directes subsistent : « l’insuffisance d’enseignants, le manque de bancs pupitres et les livres pour les élèves », selon Manirakiza Stany, directeur provincial de l’éducation dans cette province. Selon lui, le premier trimestre de cette année scolaire en cours prend fin avec les difficultés liées au manque d’enseignants suffisants bien qu’il y ait 75 enseignants qui viennent d’être recrutés par la direction provinciale de l’enseignement à Karuzi et surtout dans la commune de Gihogazi.
A ce problème, poursuit t-il, s’ajoute celui de manque de bancs pupitres pour les élèves. Conséquence : « 4 élèves s’assoient sur un seul banc pupitre alors qu’un livre scolaire est partagé par 8 élèves dans les classes de neuvième année de l’école fondamentale », comme nous l’a indiqué cette autorité scolaire.
Manirakiza Stany ajoute toutefois que ce problème découle surtout des effectifs importants des élèves dans les écoles fondamentales. « Certains directeurs sont obligés d’utiliser leurs propres moyens financiers pour acheter aux enseignants les cahiers de préparation des cours pour les élèves ainsi que des registres et des documents alloués aux examens interscolaires » précise le directeur provincial de l’éducation.
Le ministère de l’éducation n’a pas encore débloqué les frais de fonctionnement des écoles fondamentales.
C’est en général les raisons avancées par les directeurs des écoles fondamentales contactées. Certains de ces directeurs affirment avoir déjà dépensé « plus de 350.000 francs burundais de leurs propres moyens financiers pour les activités scolaires », surtout les écoles fondamentales.
Manirakiza Stany demande cependant au ministère ayant l’éducation nationale et la recherche scientifique dans ses attributions d’intervenir à temps pour que les enfants du pays étudient dans de bonnes conditions.