Autour du marché de Ngozi, les couturiers, ceux placés devant les magasins ou dans les ateliers de coutures, restent calmes et surpris de la date du début de l’année scolaire récemment annoncée par le Gouvernement. « Personne ne vient faire confectionner les uniformes pour ses enfants ! », nous a révélé une maman couturière, mère de trois enfants qui, eux aussi doivent bientôt aller à l’école.
Tous ces responsables de familles ne voient pas sur quel pieds danser, vu la situation économique et financière actuelle du pays.
« Personne ne s’y attendait ! », indiquent ces parents. En effet, poursuivent t-ils, « tenant compte des élèves des classes à orientation qui n’ont pas encore été orientés, et que ce processus nous exige des dépenses financières pour les élèves qui vont étudier dans les écoles à système d’internat, l’on croyait débuter l’année scolaire en octobre », se sont t-ils étonnés.
Les moyens financiers faibles et la pauvreté qui sévit dans le pays en sont les causes, renchérissent t-ils.
Les conditions ne sont pas encore réunies.
C’est l’avis partagé par les enseignants en général, en particulier ceux des écoles privées.
Même s’ils ont déjà commencé à enseigner lundi 14 septembre, les élèves de la neuvième année de l’école fondamentale n’étudient pas, faute de livres et d’enseignants appropriés. « Comment l’élève orienté pourrait-il se préparer alors qu’il ne connaît ni sa section attendue ni son école d’orientation ? Qu’en est t-il pour celui qui va demander de faire recours ? » se sont interrogés les parents et enseignants des écoles publiques.
Ces derniers estiment que la date du 21 Septembre a été prise à la hâte, ce qui pourra annoncer un début de l’année scolaire désordonnée et difficile.