Ils sont quelques jeunes à s'être réunis dans le camp de Nakivale en Ouganda pour former un groupe de tambourinaires. Pour eux, c'est une occupation et un moyen d'échange d'idées mais aussi un moyen de sauvegarder leur culture.
« Nous avons toujours aimé le tambour depuis tout jeune. Nous nous rencontrons tous les dimanches et nous nous occupons à battre le tambour. C'est notre moyen de se sentir toujours attaché à notre pays, mais aussi de faire connaitre notre culture aux étrangers », explique l’un des jeunes tambourinaires réfugié à Nakivale.
Néanmoins, ces jeunes font face aux problèmes de manque de matériel notamment l’instrument principal qui est le tambour. Ils se partagent ainsi moins de dix tambours pour une trentaine de jeunes formant le groupe.
« Nous sommes au nombre de 30 et nous n’avons que 12 tambours, dont 7 seulement sont en bon état. On fait des tours pour que tout le monde puisse jouer. On demande à tout âme charitable de nous soutenir surtout en aidant avec le matériel », poursuit le jeune homme.
Cependant, l’initiative des jeunes tambourinaires de Nakivale est très appréciée. Ainsi, Jésus Marie Joseph Irambona, un jeune burundais de la diaspora belge, a visité le camp de Nakivale et a pu se rendre compte des activités culturelles maintenues par les réfugiés.
« Ça donne espoir de voir des jeunes battre du tambour même en exil. J'appelle toute personne capable de les soutenir de leur donner ces uniformes ou tout ce dont ils ont besoin, car c'est le genre d'attitude à encourager », lance ce burundais vivant en Belgique.
Le camp de Nakivale en Ouganda compte aussi un groupe de jeunes danseuses traditionnelles burundaises.