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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des carrières bloquées suite à une fuite du hangar où sont stockés des dossiers ?

Des carrières bloquées suite à une fuite du hangar où sont stockés des dossiers ?

Plus de 300 enseignants de différentes localités du pays demandent d’être rétablis dans
leurs droits. Ces derniers viennent de passer près d’une année à attendre que leurs
carrières soient débloquées, mais en vain.
Ces enseignants lésés sont au nombre de 330. Quant à ce montant réclamé, il résulte de leurs
annales suspendues depuis 2015 et qui ont été débloquées depuis 2021. Selon nos sources,
tous les enseignants ont été régularisés depuis le mois de juillet 2022, sauf les 330. Un de ses
enseignants qui s’est confié à la RPA fait savoir que les justifications leurs données n’ont
aucun fondement, d’où leurs doutes. ‘’Les agents de la fonction publique ont sillonné tout le
pays pour nous expliquer que nos dossiers sont vides car l’endroit où ils avaient été stockés
avait été inondé. Ils nous ont alors dit qu’il fallait être patients en attendant qu’ils
reconstituent de nouveaux dossiers.’’ Fulmine un de ces enseignants qui dit n’a pas été du
tout convaincu par cette réponse. En effet, ces fonctionnaires disent ne pas comprendre
comment une telle institution peut jouer avec la vie des gens. Pourtant, Déo
Rusengwamihigo, ministre de la fonction publique a abondé dans le même sens dans une

réunion qu’il a tenue à l’endroit de certains de ces enseignants lésés. C’était le 14 janvier
2023 en province Kayanza. ‘’Les dossiers sont conservés dans 3 endroits. Certains sont au
sous-sol, d’autres au premier niveau tandis que le reste est conservé sur des étagères. Ce
sont ceux qui sont stockés dans les caves du sous-sol qui ont été abimés par les eaux des
pluies qui s’y sont infiltrées il y a de cela deux ans. Ils ont alors fait recours aux plantons
pour les faire sécher. Vous vous imaginez donner un tel travail à un planton qui ne sait ni
lire ni écrire ? Ils ont alors mélangé des dossiers datant de 2000 avec ceux des années 80 ou
90, à tel enseigne que le résultat était catastrophique.’’ Dixit le ministre de la fonction
publique qui a même fait savoir que, malheureusement, certains de ces documents ont été
perdus pour de bon. ‘’ Il y a des dossiers qui se sont perdus. On est en train de procéder au
cas par cas parmi les plus de 300. Moi-même j’ai demandé pourquoi on n’a pas encore
débloqué mon argent, et vous savez ce qu’ils m’ont dit ? Ils m’ont signifié que mon dossier
était introuvable. J’ai alors donné l’ordre à deux plantons de le retrouver. Ça a pris à peu
près 4 mois alors que je suis ministre et mon dossier était toujours enfui dans le même sous-
sol. Imaginez pour les autres personnes. Mais quoi qu’il arrive, ils ne peuvent pas garder cet
argent ils vont finir par me le restituer.’’

Le ministre aurait-il baladé les enseignants en leur cachant la vérité ?

Les doutes au sein des enseignants n’ont fait que croitre avec ces affirmations du ministre de
la fonction publique. Et pour cause, ils trouvent louche que seuls ceux qui ont des numéros
matricules commençant par 10 sont concernés alors que leurs dossiers ne devraient pas être
conservés dans un même rayon vu qu’ils n’ont pas la même ancienneté. ‘’ A vrai dire,
j’ignore comment ils ont organisé ça. Mais ce qui est évident, c’est que la plupart des gens
qui ont des matricules commençants par 10 n’ont pas été régularisés. Supposons que les
affirmations du ministre qui dit que les dossiers de ces personnes dont les matricules
commencent par 10 ont été endommagés par les eaux de pluies sont fondées. Mais de leur
côté, les travailleurs dudit ministère réfutent ces dire. Alors, qui croire ?’’ S’est confié un de
ces enseignants lésés qui craint d’être victime de la mauvaise organisation dudit ministère
surtout que certains enseignants ont vu leurs matricules changés, passant de l’index 50 à 10.
De plus, ils disent ne pas accorder aucun crédit aux explications fournies par le ministre de la
fonction publique suite aux contradictions contenues dans ces dernières. ‘’Ce qui nous étonne
en tant que fonctionnaires lésés, c’est d’entendre que le ministre s’est insurgé contre le fait

que des plantons aient été sollicités pour rassembler et ranger ces dossiers alors qu’ils ne
savent ni lire ni écrire. Mais paradoxalement, il dit avoir envoyé les mêmes plantons
rechercher son dossier, lequel ils ont d’ailleurs fini par retrouver. Donc cela veut dire que
ces plantons ont recouvré leur capacité intellectuelle pour chercher le dossier de ce ministre
et sont par après redevenus analphabète ?’’
Ces enseignants disent aussi ne pas comprendre comment leurs salaires leur sont
régulièrement versés et qu’on leur explique que leurs dossiers sont vides seulement lorsqu’il
s’agit de leur octroyer les arriérés de 8 ans de leurs annales.
Ce qui est sûr, c’est que 5 mois après le discours du ministre de la fonction publique, les 330
enseignants n’ont toujours pas été approchés et demandent aux autorités habilités de faire tout
leur possible pour vider cette question, surtout que dans un mois, si rien ne change, le
gouvernement procédera à l’harmonisation des salaires.
Pour rappel, ces dossiers ont été endommagés il y a de cela plus de deux ans et rien n’a
toujours été fait pour les conserver digitalement alors qu’un montant de 2 milliards a été
débloqué à cet effet depuis.

A propos de ces grognes et lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre le
ministre de la fonction publique Déo Rusengwamihigo de même que François Havyarimana
en charge du ministère de l’éducation qui est le ministère de tutelle de ces fonctionnaires de
l’état.

Makamba : Les parents des élèves contestent une mesure qui « ouvre les portes à la débauche »

Makamba : Les parents des élèves contestent une mesure qui « ouvre les portes à la débauche »

Les parents et éducateurs de la province Makamba se disent très inquiets de la
récente mesure prise par la direction provinciale de l’éducation. La mesure
oblige les élèves à rester à l’école jusqu’à 20 heures. Selon les parents, non
seulement, cette mesure fait régresser leurs enfants, mais elle risque
également de les entraîner dans la dépravation.
Cette mesure contraignant les élèves à rester en classe au-delà de 20 heures est
contestée par les parents en général de la province Makamba. Les parents dont
les enfants étudient loin de leurs foyers disent que ces derniers vivent un
calvaire au quotidien depuis la mise en application de ladite mesure. « Les
écoles situées aux chefs-lieux sont plus prisés par les gens qui viennent des
coins reculés. Et les élèves qui viennent de là sont obligés de louer des maisons

tout près de leurs écoles. Alors imaginez-vous un enfant qui part à l’école à 15
heures et qui ne rentre qu’après 20 heures alors qu’il doit préparer lui-même la
nourriture. Vous comprenez qu’il va se mettre à table vers 23 heures ou à
minuit. Il sera en retard à l’école le lendemain vu qu’il s’est couché
tardivement. » Témoigne un parent de la commune Nyanza-Lac.
Le manque de sommeil accumulé affecte négativement le rendement de cette
catégorie d’élèves, sans toutefois épargner ceux qui vivent chez leurs parents vu
qu’eux aussi rentrent tardivement et n’ont plus le temps de réviser leurs cours
correctement. « Moi par exemple, mon enfant a reculé de 4 places. On
s’interroge sur l’importance de cette matière que ces directeurs prétendent
dispenser les heures de la nuit uniquement. C’est vraiment insensé. Les notes de
presque tous les élèves sont en chute. » Révèle un autre parent de la commune
Mabanda.

A part ces mauvaises notes, les parents s’inquiètent beaucoup de cette situation
qui risque d’entraîner leurs enfants dans la débauche, surtout que même les
salles de classes dans lesquelles ils sont supposés étudier sont la plupart du
temps dépourvues de courant électrique. « Ici à Mabanda, je ne dirais pas que
c’est un centre développé par rapport aux autres. Et avec les coupures
répétitives d’électricité, vous savez tous ce qui se passe avec la REGIDESO,
comment ils peuvent continuer à étudier dans le noir puisque l’établissement ne
dispose pas ni d’un groupe électrogène, ni d’une plaque solaire. C’est vraiment
grave. C’est juste que nous n’avons personne pour intercéder pour nous. »
S’indigne cet autre parent. Une indignation partagée par les enseignants de la
place, d’autant plus que durant ces soi-disant études, les élèves sont laissés à
eux-mêmes, sans aucune surveillance ou encadrement. « Un élève ne peut pas
rester à l’école sous prétexte qu’il révise ses leçons, sans aucune surveillance
ou présence d’un encadreur. C’est ça qui nous inquiète beaucoup car les élèves,

au lieu d’étudier, s’occupent autrement avec le risque que cela peut entraîner.
C’est vraiment très alarmant. »
Pour le moment, les parents, tout comme les enseignants, demandent au
directeur provincial de l’éducation à Makamba de suspendre dans les meilleurs
délais cette mesure prise il y a de cela 3 ans, pour le bien des élèves et la
tranquillité des parents.

L’apprentissage des élèves relégué au second plan au Lyccée communal de Rongero.

L’apprentissage des élèves relégué au second plan au Lyccée communal de Rongero.

Des perturbations répétitives des activités scolaires sont signalées au Lycée communal de
Rongero en commune et province de Rutana. Pour cause : des réunions ou des rencontres
souvent tenues dans les enceintes de cet établissement durant les heures de cours.
Depuis lundi de cette semaine, une rencontre a été organisée par une association dénommée
Accord dans la cour du Lycée communal de Rongero. Les participants à cette rencontre sont
composés par des foyers triés dans la localité pour suivre une formation. Cette formation
débute le matin pour se terminer à 16 heures.
Participent à cette formation, des femmes venues avec leurs bébés. Durant la formation, ces
femmes doivent veiller sur leurs bébés. Certains bébés pleurent et d’autres nécessitent de
temps à temps que leurs linges soient changés. Tout cela se passe devant les salles de classe.
« Ces scènes n’échappent aux élèves se trouvant dans les salles de classes et les distraient »,
se lamente un des parents qui s’est entretenu avec la RPA.

Une pratique récurrente à banir.
Certains administratifs révèlent également que « des rencontres ou des réunions sont souvent
organisées et quelque fois l’administrateur communal y participe et aucun enseignant n’est
informé ni de la tenue de ces rencontres ni de leur organisation ».
Souvent, les enseignants se présentent à l’école et sont sommés de libérer une salle de classe
en vue de laisser la place aux participants des rencontres organisées. « C’est d’ailleurs le cas
actuellement. Il y a des élèves qui ont été ordonnés de dégager de leur salle de classe et de
migrer vers la salle des professeurs. Ces derniers ont, à leur tour, été installés dans la salle
de la bibliothèque », a précisé un des parents.
Certains administratifs précisent qu’ils ne savent pas si la tenue de ces rencontres dans les
enceintes de cet établissement scolaire serait ordonnée par l’administrateur communal ou si
ces salles de classe seraient louées par la direction au détriment des activités scolaires.
Ces administratifs et les parents demandent que cessent ces rencontres organisées dans la cour
de l’établissement durant les heures de cours.
Contacté à ce propos, Pierre Sibomana, directeur du Lycée communal de Rengero a tout
simplement nié la tenue de ces rencontres ou réunions dans les enceintes de cet établissement.
Quant à l’administrateur communal, Eric Ntahimpera, il a raccroché son téléphone juste après
avoir appris l’objet de l’appel.

Surendettés, les directeurs des écoles à régime d’internat interpellent le gouvernement

Surendettés, les directeurs des écoles à régime d’internat interpellent le gouvernement

La plupart des directeurs des écoles à internat sont préoccupés par les dettes
que ces écoles ont envers leurs fournisseurs des denrées alimentaires. Aussi, le
gouvernement n’a pas encore octroyé les fonds pour l’achat de la ration
alimentaire des élèves alors qu’il ne reste que très peu de jours avant le début
du 3ème trimestre de cette année scolaire.
« Plusieurs écoles à régime d’internat dans le pays ont beaucoup de dettes
envers leurs fournisseurs de nourriture destinée aux élèves », témoigne notre
source du secteur de l’éducation. A l’origine de cette situation, la montée
vertigineuse des prix des denrées alimentaires et l’insuffisance des subsides du
gouvernement, les fonds octroyés ne leur permettent pas de s’acquitter des
dettes contractées pour nourrir les élèves.
En effet, notre source indique que le deuxième trimestre de cette année
scolaire 2022-2023 s’est terminé avec plusieurs dettes des écoles à régime
d’internat envers leurs fournisseurs. Des dettes qui s’ajoutent à celles
impayées au premier trimestre.
Malgré la flambée des prix des denrées alimentaires, les directeurs de ces
écoles à régime d’internat déplorent que le gouvernement n’ait pas revu à la
hausse les fonds alloués à la ration alimentaire des élèves. « Le gouvernement
continue à donner 900 francs burundais pour chaque élève par jour. Si l’on
additionne à ce montant les frais scolaires payés par élève, chaque élève a
droit à une ration alimentaire équivalente à 1300 francs par jour, sans y ajouter
les frais d’achat du bois de chauffage utilisés pour la préparation de la
nourriture. C’est au moment où, selon la localité où se trouve l’école, un élève
peut consommer entre 2000 et 2500 francs de ration alimentaire par jour,
toutes dépenses nécessaires à la préparation de cette nourriture incluses »,
précisent-ils.
En plus de cela, à quelques jours du début du troisième trimestre, le
gouvernement n’a pas encore débloqué l’argent qui sera utilisé pour nourrir
les élèves. Nos sources de ce secteur de l’éducation font savoir que « certains
commerçants ont déjà averti qu’ils ne leur fourniront pas encore à crédit si les
dettes antérieures ne sont pas payées ».

Ainsi, les directeurs des écoles à régime d’internat demandent au
gouvernement de se ressaisir et payer ces dettes mais aussi qu’il augmente les
fonds alloués à la ration alimentaire des élèves en tenant compte des prix des
denrées alimentaires sur le marché. Au cas contraire, ils demandent au
gouvernement de se charger d’apporter lui-même de la nourriture aux élèves
comme c’est le cas pour les militaires, les policiers et détenus. Si toutes ces
propositions ne sont pas possibles, ces responsables d’écoles suggèrent que le
régime à internat soit supprimé, car selon eux, dans les jours qui viennent ils
ne seront plus à mesure de nourrir les élèves et ces derniers seront obligés de
rentrer chez eux sinon ils attraperont des maladies liées à une mauvaise
alimentation.

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