Burundi : Un enseignant emprisonné et des écoles paralysées dans la frénésie de l'enregistrement électoral obligatoire
Le lundi 28 octobre 2024, les activités scolaires ont été fortement perturbées sur l'ensemble du territoire burundais en raison de l'obligation d'enregistrement pour les prochaines élections. Cette mesure, initialement un devoir civique, s'est transformée en une contrainte affectant élèves et enseignants.
Dans tout le pays, les établissements scolaires ont reçu l'ordre de suspendre les cours pour se concentrer sur l'identification des personnes non enregistrées. Seuls les individus munis de leur récépissé d'enregistrement étaient autorisés à entrer dans les enceintes scolaires.
De nombreux élèves et enseignants ont été renvoyés chez eux. Au sud, en province Makamba, plusieurs établissements ont vu leurs activités paralysées. Au nord, en province Kayanza, les élèves de 16 ans et plus non enregistrés ont été refoulés. À Bujumbura, la capitale économique, des miliciens Imbonerakure ont effectué des contrôles stricts à l'entrée des écoles.
Dans la commune de Rugombo, au nord-ouest du pays, un enseignant a été emprisonné pour ne pas avoir présenté son récépissé d'enregistrement, bien qu'il ait déclaré l'avoir laissé à son domicile.
Cette situation soulève des interrogations, notamment sur l'âge légal de vote fixé à 18 ans par la Constitution burundaise, alors que des élèves de 16 ans ont été contraints de s'enregistrer. De nombreux citoyens s'interrogent sur les motivations réelles de cette rigueur pour un acte qui devrait être volontaire.
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Photo : Le Premier Ministre et son épouse se font inscrire