Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La récente mesure du ministre de l’éducation risque d’être contreproductive.

Le ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique envisage suspendre au cours de l’année scolaire 2022-2023 toutes les classes montantes de l’enseignement fondamentales ne totalisant pas au moins 25 apprenants de même que les classes de  l’enseignement post-fondamental ne comptant pas au moins 20 élèves. Contenu de la correspondance du 11 juillet adressée à tous les directeurs provinciaux de l’éducation. La fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation, FENASEEB, trouve que l’application de ces mesures aura des retombées négatives.

 La correspondance numéro 610/CAB/5775/2022 que le ministre de l’éducation  nationale et de la recherche scientifique a adressée à tous les directeurs provinciaux de l’éducation a comme objet « Gestion rationnelle et efficiente  des  ressources matérielles et humaines des écoles ».

A travers cette correspondance, le ministre François HAVYARIMANA  invite les responsables provinciaux de l’éducation d’organiser  dans les meilleurs délais des réunions de concertation  avec les directeurs communaux de l’éducation pour une meilleure planification de la rentrée scolaire 2022-2023.

Il fait savoir que  toutes les classes montantes de l’enseignement fondamentales ne totalisant pas au moins 25 apprenants seront momentanément  suspendues pour réaffecter ces  élèves dans les écoles du même réseau scolaire. Il en sera de même pour les classes de l’enseignement post-fondamental ne comptant pas au moins 20 élèves. Selon le ministre François HAVYARIMANA,  les élèves concernés seront affectés dans les autres écoles organisant la même section  au sein de la même direction communale  de l’éducation.

Même si le ministre de l’éducation indique que cela permettra d’optimiser la gestion des ressources matérielles et humaines au sein des circonscriptions scolaires respectives, la fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation, FENASEEB, trouve que l’application de ces mesures aura des retombées négatives. Antoine MANUMA, président de la FENASEEB  s’est ainsi exprimé : « Au cas où la mesure est appliquée, les retombées négatives ne tarderont pas à se manifester tant du côté des apprenants que du côté des enseignants. On trouve que certaines sections sont ouvertes dans peu d’écoles au sein d’une commune scolaire. Au moment où ces classes de ces sections seront fermées, les élèves seront obligés de parcourir de longues distances pour parvenir aux nouvelles écoles d’affectation. La conséquence est entre autre la fatigue et la réduction des performances. Les enseignants qui dispensent des cours seront sensiblement affectés suite à la perte des heures prestées, la diminution du volume horaire ou la perte d’emploi selon le niveau ou le domaine de formation ».

La FENASEEB demande au ministre de l’éducation de suspendre cette  mesure et de privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux pour parvenir à de meilleures décisions.

Les lauréats des trois dernières années scolaires au Lycée communal de Rubimba n’ont pas encore leurs certificats de fin d’études.

Les élèves de l’ancien Lycée communal Rubimba en commune Kibago de la province Makamba réclament leurs certificats  de fin d’études secondaires. L’école a été  suspendue  en 2021 pour  mauvaise gestion et ces élèves ne savent plus à quel saint se vouer.

 Ces élèves qui réclament leurs certificats de fin d’études secondaires à l’ancien Lycée Communal Rubimba en commune Kibago de la province Makamba sont au nombre de 29.

Cet établissement scolaire qui a débuté ses activités  en 2009 a été suspendu en 2021 sur ordre du directeur communal de l’enseignement à Kibago accusé de mauvaise gestion. La première promotion de ceux qui réclament leurs certificats de fin d’études secondaires sont les lauréats de l’année scolaire 2018-2019 qui sont au nombre de13 élèves. Les 10 autres lauréats  sont de l’année scolaire 2019-2020 tandis que les 6 dernirs sont les lauréats de l’année scolaire 2020-2021. Ce parent d’élève à cette école dit que leurs enfants  sont  pour le moment dans la désolation. « Cette école a été suspendue alors que les certificats n’avaient pas encore été délivrés. Les élèves ont été dispersées. Certains ont fréquenté d’autres établissements proches ou lointains. Ce qui nous étonne  pour le moment est que ces élèves ne savent pas à quel saint se vouer. Le directeur communal leur dit qu’il suit de près cette situation. Il en est de même pour l’ancien directeur de cette école. Mais, nous voyons qu’ils ne fournissent  pas beaucoup d’efforts dans ce dossier. Ces enfants ne savent pas quoi faire. De toutes les façons, petit soit-il, ce certificat et le leur et il pourrait leur être utile. ».

Les parents d’élèves demandent au directeur communal de l’enseignement à Kibago de trouver une solution à ce problème dans la mesure  où c’est lui  qui a ordonné la fermeture de cet établissement. « Nous demandons que le directeur communal de l’enseignement  suive  cette question car nos enfants  sont eux aussi des enfants du pays. Comme c’est lui qui a pris la décision de suspendre cette école, il faut qu’il s’active  aussi  pour que les documents  de ces élèves soient disponibles. C’est dommage qu’un élève termine ses études  et qu’il manque de certificat», se plaint un des parents.

A ce propos, la rédaction de la RPA a tenté de joindre Elias NDIKUMANA directeur communal de l’enseignement  à Kibago, mais il est resté injoignable.

Les défis majeurs relevés lors des états généraux de l’éducation.

Les états généraux de l’éducation ont démarré mardi de cette semaine à Bujumbura. Plusieurs défis auxquels fait face le secteur de l’éducation au Burundi ont été soulevés.

  1. Le manque de matériels et l’insuffisance du prêt-bourse

Certains problèmes signalés lors des états généraux de l’éducation en 2014 sont toujours là 8 ans plus tard.

L’insuffisance des moyens financiers, le sureffectif des élèves dans les classes, la formation non adaptée au marché du travail, le prêt-bourse insuffisant pour les étudiants, la plupart des défis ont été évoqués le mardi lors du démarrage des états généraux de l’éducation.

Le ministre de l’éducation et de la recherche scientifique, François Havyarimana, a précisé que cette rencontre permettra de dégager des pistes de solutions axées sur des principales thématiques.

Le vice-président, Prosper Bazombanza, qui a représenté le président de la République dans ces assises, a soulevé le problème de manque de bancs-pupitres. Selon lui, la population locale et les natifs qui contribuent à la construction des écoles devraient également contribuer à l’achat des bancs-pupitres pour chaque classe construite. En ce qui concerne le sureffectif des élèves dans les salles de classes, le secrétaire permanent au ministère de l’éducation, Frédéric Bangirinama, a proposé la réduction du taux de natalité au sein de la population burundaise.

Certains participants ont également proposé la majoration du prêt-bourse au cours de ces assises qui ont été retransmises en direct sur zoom pour permettre à ceux qui résident à l’étranger d’y apporter leurs contributions. Les bailleurs de fonds du secteur éducatif burundais dont l’UNICEF étaient également représentés dans ces échanges.

  1. Nécessité des réformes au niveau de tous les échelons du système éducatif burundais.

En plus du manque de matériels et de l’insuffisance d’enseignants alors que les classes sont surpeuplées, Victor Ndabaniwe, représentant la coalition des syndicats des enseignants, COSSESSONA, aux états généraux de l’éducation estime que l’enseignement est mal organisé à l’école fondamentale et post-fondamentale. « Le fait que les élèves font 9 années sans passer aucun test est un obstacle à l’enseignement. L’absence du concours national de la 6ème année est contre-productive d’autant plus nous ne savent même pas où sont passés certains cours qui étaient dispensés en 6ème et en 10ème année. Plusieurs langues apprises en même temps compliquent aussi les écoliers», a fait observer Victor Ndabaniwe.

Monseigneur Simon Ntamwana qui a représenté toutes les confessions religieuses dans ces assises  a demandé que certains cours ne soient pas écartés. « Que les enfants qui se sentent forts en calcul ou en mathématiques ne soient pas désorientés. Qu’on laisse tranquille aussi ceux qui veulent approfondir les études au niveau des cours sociaux parce que ces cours aussi sont nécessaires», a indiqué ce prélat.

Les participants aux états généraux de l’éducation ont également précisé que les enseignants ne sont pas bien formés. Professeur Joseph Ndayisaba qui a fait un exposé sur l’organisation des curricula face à l’employabilité des lauréats du système éducatif burundais demande que le système éducatif burundais soit repensé dans son ensemble du pré- scolaire à l’enseignement supérieur. Selon lui, il s’observe également de nombreuses imperfections même au niveau de l’enseignement supérieur.

  1. Les défis de l’enseignement supérieur au Burundi.

L’Etat devrait élaborer la politique nationale de l’éducation selon professeur Yves Ndayikunda. Dans son exposé basé sur l’amélioration de la qualité de l’éducation, Professeur Yves Ndayikunda suggère aussi la mise en place du fonds national de recherche. Sans recherche, le développement de l’éducation sera toujours problématique. Professeur Yves Ndayikunda signale que ce fonds est déjà initié dans plusieurs autres pays de l’Afrique de l’Est comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda. Cela permet d’éviter de financer les institutions publiques seulement parce que c’est un fonds auquel les institutions publiques et privées postulent. Cela augmente la compétitivité et améliore la qualité des recherches, et de l’éducation par conséquent.

Le renforcement des capacités des enseignants et des chercheurs fait également partie des recommandations de Professeur Yves Ndayikunda. Selon lui, le pilotage actuel de la qualité au niveau de l’enseignement supérieur souffre entre autres du manque d’enseignants formés en pédagogie universitaire, des recherches quasi-inexistantes dans certaines institutions, du problème d’infrastructures, de la massification des classes qui ne permettent pas un encadrement des étudiants et du problème d’adéquation formation-emploi. Selon professeur Yves Ndayikunda, le pilotage de qualité est un processus permanent qui demande l’implication de toutes les parties prenantes. Les participants aux états généraux de l’éducation ont présenté des recommandations finales ce jeudi soir.

Des étudiants de certaines facultés de l’université du Burundi réclament le prêt- bourse.

Les étudiants en 2ème  baccalauréat de 3 des facultés de l’Université du Burundi n’ont pas encore perçu leur prêt-bourse. Leurs camarades des autres facultés ont déjà reçu leur prêt-bourse depuis 2 semaines. Ces étudiants lésés se plaignent de vivre dans de mauvaises conditions d’autant plus qu’ils viennent de passer 5 mois d’arriérés de prêt- bourse.

Les étudiants qui sont en 2ème baccalauréat dans les 3 facultés à savoir ISCO, Faculté des Lettres et Sciences Humaines et Groupe des sciences à l’université du Burundi viennent de passer 5 mois sans avoir les deux tranches de leur prêt-bourse. Ces étudiants s’étonnent de voir que leurs camarades fréquentant les autres facultés de cette université aient déjà perçu ce prêt-bourse depuis deux semaines alors que les trois facultés semblent avoir été oubliées. « Nous étudiants de l’université du Burundi en 2ème  année venons de passer 5 mois sans percevoir  de prêt-bourse. Auparavant, ils débloquaient l’argent pour tout le monde. Mais, ce qui nous étonne actuellement est que depuis 2 semaines l’argent a été donné à tous les étudiants des autres facultés excepté nous autre des facultés des Lettres et sciences Humaines, de groupe des sciences et de l’ISCO. Les étudiants de la 1ère  année ont déjà reçu 3 tranches de prêt-bourse alors que nous n’avons même pas perçu la 1ère  tranche », se plaint un étudiant.

Etant donné qu’ils viennent de passer toute cette période sans percevoir leurs deux tranches de prêt-bourse équivalant à une somme de 240 mille francs burundais qui les aideraient à survivre dans la ville de Bujumbura, ces étudiants demandent avec insistance aux autorités habilitées de leur donner ce prêt-bourse afin de payer les dettes qu’ils ont déjà contractées. « Au campus, c’est difficile pour les étudiants de pouvoir se nourrir dans les restaurants car tous les prix de menu ont été revus à la hausse. Puisqu’ils n’ont pas d’argent, ils sont obligés de contracter des dettes. Nous demandons au gouvernement de se ressaisir afin de nous régulariser pour que nous puissions rembourser nos dettes et rétablir la confiance avec ceux qui nous vendent leurs marchandises à crédit », insiste- t- il.    

Contacté à ce propos, le recteur de l’Université du Burundi, Sanctus Niragira, a décroché son téléphone mais le réseau nous a fait défaut.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 653 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech