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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Frappé d’interdiction, le commerce des boissons prohibées est de plus en plus florissant

Frappé d’interdiction, le commerce des boissons prohibées est de plus en plus florissant

Le gouvernement burundais a interdit la production et la commercialisation de certaines boissons jugées nocives pour la santé des gens car fabriquées en violation de la loi et des normes y relatives. Malheureusement, ces boissons continuent d’être produites en grande quantité et vendues clandestinement avec la complicité de l’administration et de la police.

 Depuis un certain temps, bon nombre de burundais s’adonnent à la consommation des boissons très alcoolisées car vendues à moins cher par rapport aux produits BRARUDI qui se font d’ailleurs rares. Et les conséquences n’ont pas tardé à se faire remarquer sur les consommateurs de ces boissons. En effet, non seulement il s’est avéré que ceux qui en abusent perdent petit à petit la force, mais les médecins ont également tiré une sonnette d’alarme, notamment pour ce qui est de la boisson dite SAPOR qui causait, entre autres maladies, la cécité. Mais le gouvernement a continué à faire la sourde oreille. Il a failli un tapage médiatique rigoureux et sans relâche pour contraindre les autorités du pays à rayer de la liste ces boissons. Mais le constat est que  cette interdiction n’a été que la poudre aux yeux vu que ces boissons soi-disant prohibées pullulent de partout et se vendent des fois au vu et au su des autorités administratives et policières qui préfèrent faire comme si de rien n’était car impliquées elles aussi dans ce commerce illicite et frauduleux.

Selon les investigations menées par la RPA, plusieurs commerçants rusent pour écouler ces boissons. ‘’ De grandes quantités de la boisson SAPOR se vendent ici à Ngozi. Seulement, si tu ne fais pas partie de leurs connaissances, tu ne peux pas être servi. Par exemple, avant-hier, j’étais dans un bistrot de la place et j’ai constaté que les gens buvaient des boissons SAPOR sans s’inquiéter de rien. Mais tu ne verras jamais où sont leurs stocks. Une unité de mesure se vend à 2 500 francs burundais alors qu’avant elle revenait seulement à 1 000 francs.’’ A confié à la RPA un des habitants du chef-lieu de la province Ngozi. La situation est identique en province Cibitoke à la seule différence que les commerçants continuent de s’approvisionner chez les fabriquants de ces boissons prohibées. Et ce qui étonne les habitants de la place, c’est que ces brasseurs ne sont jamais inquiétés.

A Bujumbura, la capitale économique, les commerçants se sont surpassé question imagination. En effet, ils ont trouvé un moyen d’écouler leurs boissons en toute tranquillité, même pendant la journée. ‘’Les petites boutiques et les bistrots du quartier en vendent en grande quantité. A première vue, on dirait de l’eau. Mais en réalité, ils récupèrent les bouteilles d’eau utilisées et les remplissent de ces boissons. Ils ont également des petites mesurettes comme celles utilisées pour les whiskys et autres liqueurs. Quant au client, il se muni d’une bouteille vide de boisson énergisante ou du jus. Et comme ça a la couleur de l’eau, un observateur non avisé peut croire que les gens sont en train de boire de l’eau ou des jus alors qu’en réalité, ce sont ces boissons prohibées telles SAPOR et KICK.’’ Raconte cet habitant de la zone Musaga. Pourtant, ces boissons prohibées ne cessent de faire des ravages au sein de la communauté, et plus particulièrement dans les ménages. Le cas le plus illustratif est celui de la province Kirundo, bastion de ces boissons prohibées. ‘’ Les hommes délaissent les travaux domestiques. En plus, ils deviennent de plus en plus faibles, de façon qu’ils n’arrivent même plus à soulever plus de 5Kg. Quant aux femmes, vous savez très bien qu’elles ne tiennent pas l’alcool. Alors, elles se laissent aller dans l’adultère, et vous comprendrez que cela ne peut qu’amener diverses maladies. D’où il devient difficile de penser au développement de son ménage dans de telles conditions.’’ Se désole cet habitant de la province Kirundo qui regrette de voir que, comme toujours, les victimes sont les enfants qui deviennent comme des orphelins alors qu’ils ont des parents.

Pourtant, les responsables administratifs sont au courant de ce commerce frauduleux. Selon nos sources, ces derniers se font graisser la patte et préfèrent regarder ailleurs au lieu de prioriser la santé e leurs administrés. ‘’ Les commerçants grossistes qui fournissent ces boissons prohibées ont approché le responsable du comité provincial chargé de lutter contre la fraude et faire respecter les prix officiels, le nommé Eric Nduwayezu. En fait, il se trouve être le chef de cabinet du gouverneur. On dit que le montant lui donné par ces commerçants est de 17 millions de francs burundais. ‘’ S’est indigné un des membres du conseil communal de la commune Kirundo qui s’est confié à la RPA. Et ce dernier de révéler les noms de ces grands commerçants qui continuent leur business sans s’inquiéter de rien. ‘’ Il s’agit des prénommés Gasongo et Sadede qui prestent aux alentours de la COPEC Kirundo. Il y a aussi un certain Emery, petit frère de Dieudonné  qui fut gouverneur de la BRB et fils d’un grand commerçant nommé Manirakiza. Le quatrième s’appelle Evariste connu sous le sobriquet de Vaari. Ce dernier a un stand au marché du chef-lieu de la commune Kirundo.’’

En province Makamba, les gens sont sidérés. En effet, le fusil a changé d’épaule vu que les agents de l’ordre qui étaient sensé veiller à ce que ces boissons soient éradiquées se sont convertis en commerçants de ces même boissons saisies. ‘’ La police a fait une descente et a fait une rafle de toutes ces boissons et les a stocké dans les bureaux sans pour autant procéder à la verbalisation. C’est vraiment honteux de voir que ces policiers revendent ces boissons après avoir enlevé leurs étiquettes. Un policier qui a soif se sert comme il veut, et quand il a besoin d’argent, il cherche quelqu’un à qui refourguer   ces boissons.’’ Témoigne un des habitants de la place.

Ce qui étonne le plus, c’est de voir que ces boissons soi-disant prohibées inondent les marchés. D’où plus d’un se demandent si les usines qui en fabriquent ont réellement cessé de le faire.

Il est à signaler que un des patrons de ces boissons prohibées mais qui continuent d’être consommées est le nommé Ndoricimpa connu sous le sobriquet de Mayondoli, un grand magnat originaire de la province kayanza et proche du président burundais Evariste Ndayishimiye.

Écoles de Bujumbura : L'inquiétante négligence face à la variole du singe

Écoles de Bujumbura : L'inquiétante négligence face à la variole du singe

La capitale économique burundaise fait face à une menace sanitaire croissante alors que les mesures de prévention contre la variole du singe (Mpox) sont largement ignorées, en particulier dans les établissements scolaires. La zone de Nyakabiga illustre parfaitement cette négligence alarmante.

Dans les écoles primaires et secondaires de Nyakabiga, l'absence de dispositifs de prévention est flagrante. Un résident témoigne : « Aucun signe ne montre que le pays s'emploie à lutter contre la variole du singe. Il n'y a ni savon, ni dispositif de lavage des mains. »  Cette situation contraste fortement avec les recommandations du ministère de la Santé qui insiste sur l'importance de l'hygiène des mains et de la distanciation sociale.

Face à cette situation préoccupante, les parents d'élèves exhortent les directeurs d'établissements à prendre des mesures immédiates. « Il est urgent que les directeurs achètent des seaux pour que les élèves puissent se laver les mains facilement », déclare un parent inquiet. La REGIDESO est également sollicitée pour assurer un approvisionnement en eau adéquat, essentiel à la mise en place des mesures d'hygiène.

Une menace réelle pour la jeunesse

Les chiffres sont alarmants : selon les tests effectués en septembre par le ministère de la Santé publique, 33% des enfants âgés de 5 à 19 ans étaient atteints de la variole du singe. Et Bujumbura est la province la plus touchée par cette épidémie.  Ce qui souligne l'urgence d'une action concertée pour endiguer la propagation du virus.

Alerte Marburg en Afrique de l'Est : L'EAC appelle à une mobilisation régionale urgente

Alerte Marburg en Afrique de l'Est : L'EAC appelle à une mobilisation régionale urgente

La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) tire la sonnette d'alarme face à l'apparition de cas de virus Marburg au Rwanda, mettant en péril la sécurité sanitaire de toute la région. Le secrétariat général de l'EAC exhorte ses États membres à une action concertée et immédiate pour endiguer cette menace potentiellement dévastatrice.

L'honorable Andrea Aguer, secrétaire générale adjointe de l'EAC en charge des infrastructures, de la production, du social et de la politique, souligne l'urgence de la situation : « Une réponse régionale coordonnée est cruciale pour contenir la propagation de ce virus hautement infectieux. Nous devons agir rapidement pour identifier, isoler et traiter les cas, tout en renforçant les contrôles aux frontières et dans les établissements de santé. »

Le plan d'action proposé par l'EAC s'articule autour de différents axes, le renforcement des protocoles de sensibilisation du public, l’intensification des mesures de contrôle des infections, la promotion accrue du lavage des mains, la recommandation d'éviter tout contact physique avec les personnes présentant des symptômes et la surveillance accrue aux frontières et dans les établissements de santé.

Un ennemi redoutable

Le virus Marburg, proche cousin d'Ebola, se caractérise par sa gravité et son taux de mortalité alarmant, oscillant entre 24% et 88% selon la souche et la prise en charge. Sa transmission par contact direct avec les fluides corporels ou les surfaces contaminées en fait un adversaire particulièrement dangereux.

L'EAC rappelle les principaux signes d'alerte, la fièvre élevée, de violents maux de tête, des douleurs musculaires intenses, une fatigue et faiblesse extrêmes, des symptômes gastro-intestinaux sévères (diarrhée, douleurs abdominales, nausées, vomissements), ainsi que des saignements (aux stades avancés).

Face à l'absence de vaccin ou de traitement spécifique, la prévention et la détection précoce demeurent les meilleures armes contre cette maladie potentiellement mortelle.

 

 

 

Le Burundi, épicentre de l'épidémie de Mpox en Afrique australe et orientale

Le Burundi, épicentre de l'épidémie de Mpox en Afrique australe et orientale

L'Afrique australe et orientale fait face à une flambée inquiétante de cas de Mpox, avec le Burundi en première ligne de cette crise sanitaire. Selon le dernier rapport de l'OCHA publié le 27 septembre 2024, le pays concentre plus de 90% des cas confirmés dans la région.

Au 26 septembre 2024, 801 cas de Mpox ont été confirmés en Afrique australe et orientale, répartis comme suit : Burundi vient en tête avec 739 cas, Afrique du Sud  25 cas, Ouganda avec 34 cas, Kenya  7 cas et enfin Rwanda avait moins de cas, six cas. Les experts sanitaires, prévient le rapport, soulignent que ces chiffres pourraient être plus élevés, évoquant la raison des capacités de diagnostic limitées dans certains pays.

Le Burundi et l'Ouganda accueillent un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés. La surpopulation dans certains camps, associée à un accès limité aux services essentiels, complique les efforts de prévention et de contrôle de l'épidémie dans ces deux pays qui enregistrent le plus grand nombre de malades. La stigmatisation liée à la maladie constitue aussi un obstacle majeur à la recherche de soins, retardant potentiellement le diagnostic et le traitement des personnes infectées.

Face à cette situation préoccupante, la communauté internationale se mobilise

Le Fonds pour la pandémie a alloué plus de 79 millions de dollars à 10 pays africains, dont le Burundi, pour soutenir les efforts de préparation et de réponse. OCHA précise également que d'autres donateurs ont manifesté leur intention de fournir des financements supplémentaires.

Pour lutter contre cette épidémie qui ne cesse de se propager, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) estiment qu'environ 10 millions de doses de vaccins contre le Mpox sont nécessaires pour le continent.

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