La mesure interdisant aux motards de travailler jusqu’à 20 heures en province Gitega, a été prise dans une réunion organisée par les administratifs provinciaux, il y a environ deux mois. Un conducteur de moto-taxi raconte. « C’était à la fin du mois de septembre, ou début octobre lorsque le gouverneur, l’administrateur et le commissaire provincial de police, ont tenu une réunion sécuritaire. Ils ont décidé que nous devrions travailler jusqu’à 20 heures. Ils ont dit qu’au-delà de cette heure, la police s’en chargera. Ils nous ont ordonné de porter les casques de protection avant de débuter notre travail. »
Le soir, les Imbonerakure se positionnent dans différents coins du centre-ville de Gitega selon ce conducteur de moto-taxi. Un motard qui s’arrête pour déposer un passager est automatiquement arrêté par ces Imbonerakure. Ces derniers exigent une amende comprise entre 5.000 et 10.000 francs burundais, selon ce motard. « Nous, motards de la province Gitega, avons un grand problème car le soir les Imbonerakure nous arrêtent tout en nous tabassant. Ils nous obligent de payer une amende, et si tu la payes, ta moto est libérée. Si tu ne trouves pas l’amende exigée, ils t’accusent de désobéir et ils te conduisent au poste de police. »
Contacté à ce propos, Evariste nouvellement nommé au poste de commissaire provincial de police à Gitega, tout comme Venant Manirambona, gouverneur de cette province, tous ont obligé à la rédaction de les rejoindre dans leurs bureaux respectifs.