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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les cas de vols devenus monnaie courante en commune Vugizo

Les cas de vols devenus monnaie courante en commune Vugizo

Les vols nocturnes dans les maisons et dans les champs ont pris une
grande allure dans le secteur Mutukura, sur la colline Rurambira en
commune Vugizo dans la province Makamba. La population regrette
le fait que même si ces voleurs sont connus, personne n’ose pas les
sanctionner alors que certains ont été même arrêtés en flagrant délit.
Les matelas, l’argent liquide et d’autres objets de valeur, tels sont les biens les
plus visés par les voleurs qui sévissent ces derniers jours dans la localité de
Mutukura situé sur la colline Rurambira de la commune Vugizo. Selon nos
sources, même les champs de culture, dont les bananiers, ne sont pas épargnés
par ces bandits. Mais ce qui frustre plus les habitants de la place, c’est que ces
voleurs ne sont jamais inquiétés même s’ils sont attrapés en flagrant délit. Ce qui
pousse les habitants à croire qu’ils sont de connivence avec l’administration
locale. «  Nous, la population de Rurambira, sommes tellement surpris par le
phénomène de vol qui prend de plus en plus de l’ampleur, que ce soit dans les
ménages ou dans les champs, et ce de façon régulière. Ce qui nous attriste c’est
que ces voleurs sont connus et souvent arrêtés, mais personne ne les touche.
Cela nous pousse à croire que les autorités sont impliquées surtout que dans la
récente réunion que le gouverneur de la province Makamba a tenue avec la
population, il a demandé à la population de bien veiller puisque lorsque
l’administration arrête un voleur, elle ne tardera pas à le relâcher. Ces propos
n’ont pas été bien accueillis par la population. » 
Fatiguée de ces cas de vols, la population demande aux autorités de punir ces
voleurs une fois arrêtés pour éviter que la population se fasse justice, surtout que
la plupart de ces bandits sont connus. « La population demande au chef de la
colline de se ressaisir au lieu d’assister sans rien faire. Certains de ces voleurs
sont connus, notamment le nommé NIBITANGA connu sous le sobriquet de
Butanga ainsi que le prénommé Pascal. Tous les deux ont été pris en flagrant
délit, mais aucune punition ni jugement n’a été prononcée à leur égard. Nous
demandons que cette impunité soit bannie, de la base jusqu’au sommet, sinon on
sera obligé de recourir à la justice populaire. »
A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Désiré
NIMENYA et Diomède DUSENGIMANA, respectivement chef de la colline
Rurambira et administrateur de la commune Vugizo pour recueillir leurs
réactions.

Ngozi : Un habitant de Nyamurenza en mauvaise santé détenu pour vol

Ngozi : Un habitant de Nyamurenza en mauvaise santé détenu pour vol

La population de la colline Muyange en commune Nyamurenza lance un cri
d’alarme pour qu’une personne détenue au cachot de ladite commune après
avoir été sévèrement torturée soit sauvée. Selon ses voisins, le détenu est
soupçonné de vol d’argent. Ils demandent qu’il soit libéré pour qu’il aille se
faire soigner.
Eric Ntabarigwa c’est l’habitant de la colline Muyange en commune
Nyamurenza qui s’est fait torturer  par des gens qui  le soupçonnent d’avoir volé
une somme de 5 cent mille francs burundais. Selon ses voisins, ce membre de la
communauté Batwa a été arrêté vendredi. Ils regrettent qu’il ait été incarcéré
alors qu’il est souffrant  suite aux tortures lui infligés. « Les accusations à son
égard sont sans fondement car personne ne l’a vu avec cet argent. En plus de
cela, il a été arrêté quand il était chez lui lorsque la famille tentait de le soigner
avec de modestes moyens puisqu’il avait été sévèrement torturé. Les auteurs de
son passage à tabac ont failli lui casser la jambe puisqu’on l’accusait d’avoir
volé de l’huile. Le second groupe l’accuse de voler de l’argent. »
Pour le moment, les voisins d’Eric Ntabarigwa demandent qu’il soit vite libéré.
« Il y a un commerçant qui l’accuse d’avoir volé cet argent mais il rejette
carrément ces accusations. Et depuis son arrestation, on ne cesse de le frapper.
Nous vous prions de plaider pour que l’officier de police judiciaire, qui l’a
arrêté, ne continue pas de lui faire subir l’injustice. »
La rédaction de la RPA a tenté d’appeler Césarie Nizigiyimana, l’administrateur
de la commune Nyamurenza, mais son téléphone portable sonnait sans que
personne ne décroche.

Un prisonnier, une vie sans valeur au Burundi

Un prisonnier, une vie sans valeur au Burundi

Une dizaine de milliers de burundais est enfermée dans 11 prisons que compte le pays. Avec
un taux d’occupation de près de 300%, les prisonniers vivent dans des conditions très
déplorables. Logés d’une façon inhumaine, les détenus ne sont plus nourris au quotidien
et ce depuis une année. Du côté des autorités pénitentiaires, c’est le silence radio.

A la fin du mois de janvier cette année 2023, la population carcérale était de 12 294
personnes alors que la capacité d’accueil de l’ensemble des prisons est de 4330 personnes. En
surnombre, les détenus ne peuvent plus dormir tous dans les cellules. Le soir, ils passent leur
nuit dans les cours intérieures de ces prisons et dans les corridors. Les prisonniers dorment
sur des matelas baptisés ‘’condamnés’’. Ce sont des sacs qu’ils remplissent d’herbes. Les
prisonniers qui parviennent à trouver de la place dans ces cours intérieures et corridors se
disent des chanceux. Pour les moins chanceux, les latrines servent de dortoirs.
« Nous dormons à 10 dans une salle de toilette qui normalement ne devait pas contenir plus
de 5 personnes. De ces 10, 2 seulement peuvent dormir. Les autres attendent leur tour
debout. Nous faisons des relais après chaque heure », a témoigné un détenu de la prison
centrale de Muramvya située au centre du pays, la prison est la plus peuplée de toutes les
autres.
Ses détenus comme ceux de quelques autres maisons carcérales sont contraints de respirer
les odeurs nauséabondes des latrines et passent leurs nuits à sortir selon la fréquence d’usage
des toilettes. Ils doivent céder la place à chaque fois qu’un détenu a besoin de se soulager
pour y retourner après.

L’alimentation n’est plus un droit pour les détenus burundais
« Mbeshejweho n’amazi hamwe n’ubugari budasorongoye » qui se traduit « Je vis de l’eau et
d’une pate mal préparée » (ndlr), trouve-t-on dans la chanson « Intimba y’umunyororo » ou
« Chagrin des prisonniers » (ndlr). Comme le malheur ne vient jamais seul, même cette
pate n’est plus garantie chaque jour actuellement.
Depuis une année, il s’observe des ruptures de stock dans toutes les prisons du pays. Une
situation qui s’empire du jour au lendemain. A l’heure actuelle, les détenus peuvent passer
dans certaines prisons plus de 2 semaines sans rien recevoir à manger. Enfermés entre les
quatre murs des prisons, sans possibilité de se trouver eux même de quoi manger et certains
étant détenus loin de leurs familles qui pourraient les assister, ces détenus sont en détresse.
Certains font recours aux poubelles à la recherche des restes qu’ils pourraient manger.
Sans fournir trop de détails, les directeurs de certaines prisons ont avoué à leurs détenus que
c’est un problème national et sans solution jusqu’à présent. Ce sont les seules autorités en
charge de la vie des détenus qui ont jusque-là évoqué ce problème.

En tant de crise, la prison devient une arme de répression.


L’ancien Président de la République explique qu’en cas de manque de budget, plusieurs
partenaires sont disposés à appuyer un gouvernement pour qu’il parvienne à garantir tous les
droits fondamentaux des détenus. Mais, ces appuis ne sont pas sans conditions, souligne
l’ancien Président Ndayizeye. « Ce sont les conditions posées par les potentiels partenaires
que ces gouvernements n’appliquent pas car, souvent durant des crises politiques, la justice
est utilisée pour réprimer les opposants », a- t- il martelé.
Sur les 12 294 détenus, la majorité est constituée de prévenus qui se chiffrent à plus de 6500.
Les autres sont des condamnés. Parmi ces derniers, certains restent en prison alors qu’ils ont
purgé leurs peines.
« J’ai purgé ma peine en 2021. Jusqu’aujourd’hui je suis toujours en détention. J’ai saisi
toutes les instances habilitées, je n’ai reçu aucune suite. Ca fait bientôt une année et demie
que je suis en détention alors que je devrais avoir été libéré », s’est plaint un détenu.
Détenus plus de deux fois pour des raisons politiques, l’ex- Président Domitien Ndayizeye
propose entre autres solutions une réforme judiciaire avec l’introduction d’un nouvel organe
chargé des libérations des détenus qui sont en droit de l’être. « Ce n’est pas facile à la
personne qui t’a enfermé de revenir te libérer’’ ; explique-t-il

La vie imposée aux détenus est un crime qui tôt ou tard devra être puni.


Le président du parti PPD-Girijambo et ancien porte-parole de feu président Pierre
Nkurunziza trouve que cette situation carcérale est volontaire. « Le gouvernement
Ndayishimye commet des crimes et pense que ce sera toujours sans suite », a indiqué l’ancien
porte-parole de Feu Président Pierre Nkurunziza tout en rappelant la mort des centaines de
prisonniers, morts calcinés dans la prison de Gitega il y a plus d’une année sans qu’aucune
lumière ne soit donnée à ce jour.
Le Burundi étant tenu par les traités internationaux qu’il a ratifié comme la convention des
Nations-Unies sur la lutte contre la torture, les traitements inhumains et dégradants, Léonidas
Hatungimana recommande aux activistes des droits de l’homme de collecter tous les
éléments y relatifs car précise- t- il « tôt ou tard, la justice retrouvera sa place au Burundi et
les auteurs de ces crimes en répondront ».

L’Etat peut être poursuivi pour toutes les conséquences qui adviendront de cette
situation carcérale catastrophique.


Très affaiblis à cause de la faim, des cas d’évanouissement sont fréquents dans les maisons
de détention. Les détenus souffrent aussi de différentes maladies causées par leurs conditions
de logement.

Ancien ministre des droits de l’homme, Eugène Nindorera rappelle à la ministre de la justice
que c’est à elle d’exiger le respect de la dignité des détenus. «  L’Etat Burundais pourra être
attaqué en justice pour les conséquences qui peuvent arriver aux détenus gardés dans des
conditions inhumaines », mentionne cet ancien représentant du haut-commissariat des
Nations-Unies aux droits de l’Homme dans différents pays africains et propose qu’il y ait un
organe chargé uniquement de travailler sur les dossiers des détenus pour libérer tous ceux qui
remplissent les conditions. Ce qui permettra d’éviter ces surpopulations même dans l’avenir.

Une solution à cette crise humanitaire urgente devrait mobiliser toutes les institutions.


Revenant sur la situation carcérale au Burundi au mois de janvier, la ministre de la justice n’a
rien dit sur ce problème de rupture des stocks dans les prisons qui s’observaient depuis
plusieurs mois.
Pour le constitutionaliste Didace Kiganahe, le gestionnaire de la politique judiciaire du pays
est le premier responsable de cette question et devrait être le premier à s’activer jusqu’à
l’obtention de la solution à ce problème. « Les institutions du Chef d’Etat et de l’Assemblée
Nationale devraient aider la ministre de la justice à résoudre urgemment cette crise »,
précise l’ancien ministre de la justice. Pour Didace Kiganahe, le budget des imprévus peut
aider à sauvegarder la vie de ces détenus.

La ration alimentaire des détenus, une mort à petit feu.


Alors qu’un adulte inactif a besoin au minimum de 4000Kcal par jour, les 350g de Haricot et
350g de farine donnés aux détenus ne leur apporte qu’un peu plus de 2500Kcal. Le médecin
Pierre Claver Hajayandi parle d’une mort à petit feu. « La quantité est non seulement
insuffisante pour un adulte inactif mais aussi sa composition nutritive est très faible »,
explique le Dr Pierre Claver Hajayandi.
Les prisonniers au Burundi sont par conséquent exposés à plusieurs maladies ainsi qu’à la
mort des suites de la faim. « N’ayant plus d’immunité, leurs corps attrapent toute sorte de
maladies qui par la suite les tuent car ayant trouvé leurs corps très affaiblis », a averti ce
médecin.
Ces conséquences risquent de se précipiter car, en guise de mesures de gestion des petites
quantités de temps en temps disponibles, les directeurs de certaines maisons de détention ont
pris la mesure de réduire la ration journalière de chaque détenu. A Mpimba, la prison centrale
de Bujumbura la capitale économique, un détenu reçoit 350g de farine et 175g de haricot. A
la prison de Bubanza au nord-ouest du pays, sans préciser les quantités qu’ils reçoivent les
détenus ont signalé à notre rédaction que la quantité a été réduite. A Gitega, la capitale
politique, ils ont été déjà avertis que la ration sera réduite.

Le traitement réservé aux détenus est une arme mortelle et silencieuse.


Le président de l’Association pour la Promotion des Droits de l’Homme et des Détenus est
également de l’avis que la vie imposée aux prisonniers du Burundi conduit sans aucun doute
à la mort. « Priver la nourriture aux détenus, c’est carrément et simplement les tuer », alerte
depuis l’exil Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH avant d’appeler à la
libération de plusieurs détenus gardés injustement.

Une peine de faim n’existe pas au Burundi.


Selon le président du FOCODE, le Forum pour la Conscience et le Développement, « les
conditions de vie dans lesquelles se trouvent les détenus montrent la valeur que le régime
d’Evariste Ndayishimiye accorde à une vie humaine ». Il précise que « la peine de la faim
n’est inscrite nulle part au Burundi ».
Pacifique Nininahazwe qualifie aussi d’hypocrites, les mesures de désengorgement déjà
annoncées par la ministre de la justice et qui n’ont jamais été appliquées. « Il n’y a aucune
volonté de libérer les prisonniers’’, ajoute- t- il et trouve que les autorités s’amusent par
contre à priver la liberté injustement à plusieurs burundais. Ce qui est à l’origine de la
surpopulation carcérale et des conséquences qui s’en suivent.

Le gouvernement du Burundi doit trouver dans l’urgence une allocation budgétaire
pour nourrir les détenus.

La ministre de la justice, Domine Banyankimbona a précisé que la vie des détenus coûte au
pays plus de 7 milliards de francs burundais par an. C’est-à-dire plus de trois millions trois
cents mille dollars américains par an.
Si le budget s’amincit, un Etat devrait emprisonner le minimum de personnes possible car par
principe, souligne le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au
Burundi, « l’Etat doit garantir tous les droits fondamentaux des personnes détenues et
respecter leur dignité humaine ».
Fortuné Gaetan Zongo interpelle Gitega à trouver d’urgence une allocation budgétaire pour
nourrir comme il se doit les détenus.
Le magistrat Burkinabais propose comme solution à long terme l’amendement de textes de
lois burundais pour y mettre des critères de détention draconiens pour que la détention
intervienne en dernier recours. Pour le moyen terme, Fortuné Gaetan Zongo demande la
libération de toutes les personnes qui remplissent les conditions prévues par la loi burundaise.

Bientôt deux mois que la ministre de la justice Domine Banyankimbona a donné des
directives pour désengorger les prisons, mais aucune application n’est signalée dans le pays.
Pourtant, la surpopulation étant l’origine de tous ces problèmes des prisonniers, le
désengorgement est la solution qui s’impose.
Le Président de la République Evariste Ndayishimiye est alors interpellé qu’il accorde grâce,
en plus d’une libération de toutes les personnes détenues arbitrairement et celles détenues
pour de petites infractions ou ayant déjà purgé le quart de leur peine.

Les déplacés du site Ruhororo n’ont pas accès à certains documents

Les déplacés du site Ruhororo n’ont pas accès à certains documents

Les déplacés du site Ruhuroro accusent l’administration communale de leur
refuser certains documents. L’administration de la commune Ruhororo de la
province Ngozi les suspecterait de vouloir rejoindre les groupes armés à
l’extérieur du pays.
L’attestation de résidence est l’un des documents que l’administration refuse de
donner aux déplacés de Ruhororo selon leurs dires. Ces déplacés indiquent que
c’est une situation qu’ils vivent depuis l’année 2015.
« Il n’est pas facile d’obtenir l’attestation de résidence lorsqu’on est déplacé au
site de Ruhororo. C’est parce que l’on considère que tu cherches ce document
pour pouvoir avoir accès aux documents de voyage. Selon ces autorités, les
documents de voyage permettront ensuite aux déplacés de fuir le pays afin de se
joindre aux groupes armés. On nous prend pour des ennemis du pays. »
Ces déplacés ne comprennent pas le pourquoi de cette ségrégation. Ils
demandent d’être considérés comme d’autres citoyens. « On nous donne
facilement la plupart d’autres documents hormis l’attestation de résidence. On ne
considère pas que l’on puisse aller tenter nos chances en dehors du pays comme
tous les autres citoyens. Il faut que ça cesse. Il nous faut les mêmes chances que
d’autres citoyens. Nous avons le droit d’avoir accès à tous les documents. Nous ne
sommes pas là pour perturber la paix du pays mais nous aussi avons plutôt
l’obligation de contribuer à son édifice. »
La rédaction de la RPA a contacté l'administrateur de la commune Ruhororo
Mamerte Birukundi mais son téléphone portable a sonné sans que personne ne
décroche.

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