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“La voix des sans voix”

Précarité hygiénique à la prison de Bubanza

Précarité hygiénique à la prison de Bubanza

Les détenus de la prison centrale de Bubanza alertent toute autorité capable d'intervenir pour que le directeur de cette prison ainsi que le chargé de la sécurité de la prison autorisent qu'ils puissent avoir de l’eau. Après deux mois environs sans qu’aucune goutte d’eau ne coule des robinets de la prison de Bubanza, ces détenus ne demandent que la permission d’aller puiser l’eau dans le ruisseau pour se prévenir contre les maladies liées au manque d’hygiène.

La prison centrale de Bubanza est subdivisé en deux quartiers, à savoir le quartier Femme et le quartier Homme.

« Le quartier Homme est celui qui est le plus touché par le manque criant d’eau dans cette maison carcérale. Les toilettes des hommes passent plusieurs jours sans être nettoyées et les détenus hommes ne font plus la lessive, encore moins la douche par manque d’eau », décrit notre source.

 «  Qui pourrait se soucier de l’eau pour se doucher alors qu’il n’a même pas celle à boire » a lancé à la RPA un des détenus avant de nous indiquer que pour avoir de l’eau à boire, ils demandent à ceux qui ont pu en acheter en dehors de la prison. L’eau que les détenus puisent à l’extérieur sert à uniquement préparer la nourriture.

La situation est similaire du côté des femmes, les soins corporels laissent à désirer, car là aussi moins nombreuses sont les femmes capables de s’acheter de l’eau par bidon, souligne-t-il. Toutefois, elles en partagent avec les autres pour pouvoir assurer le minimum d’hygiène de leur quartier.

‘’Le malheur des uns fait le bonheur des autres’’, a dit Voltaire, le scenario s’observe dans la prison de Bubanza. Chaque matin, des enfants s’y présentent pour voir s’il n’y aurait pas de détenus qui leur demandent d’aller puiser de l’eau pour eux.

« Dans ce cas, un bidon est acheté à 1000 FBU s’il n’y a pas assez d’enfants qui font la tâche, et 500 FBU par bidon s’ils sont nombreux. Cependant, même ces détenus qui sont capables de s’acheter de l’eau par bidon ne le font que deux ou  trois fois par semaine », témoigne notre source.

Samuel Kayanda, Directeur de la prison de Bubanza a promis de réagir ultérieurement, parce qu’il était dans une réunion, a-t-il souligné.  Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Pierre Claver Miburo, Directeur Général en charge des affaires pénitentiaires.

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