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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le pouvoir Cndd- Fdd réactive son plan macabre contre ses supposés opposants.

Le régime burundais vient de réactiver depuis quelques jours une véritable chasse à l'homme contre les membres du parti CNL, des militaires issus des ex Forces Armées Burundaises dites (ex Fab) ainsi que des jeunes de certains quartiers. À cet effet, des réunions et des distributions d'armes ont eu lieu dans certaines parties du pays. Ici nous revenons sur le cas de Kinama en Mairie de Bujumbura.

En date du 13 juillet 2021, un certain Jérôme Hakizimana a rassemblé des imbonerakure de la zone Kinama en Mairie de Bujumbura. Ces imbonerakure étaient au nombre de 42. Une seule communication était à l’ordre du jour : la chasse des militants du parti CNL qui vivent dans la localité. Jérôme Hakizimana disait que ce sont les membres du parti CNL qui font entrer au Burundi  des rebelles et puis les cachent. Ces imbonerakure ont ainsi été appelés à  surveiller les membres du CNL qui habitent dans la zone de Kinama. 

Ces imbonerakure ont été également invités  à orchestrer, si nécessaire, des montages  contre certains membres du CNL pour  les accuser de détenir  des armes et de les éliminer si possible. 

Par ailleurs, nos sources révèlent que des armes ont été distribuées par ce Jérôme Hakizimana avant ladite réunion tenue en date du 13 Juillet à l’école Sainte Famille. Dix fusils de type AK- 47 ont été distribués, précisent nos sources.  Lors de la distribution, des témoins oculaires disent que ces armes avaient été données par le gouvernement  pour les distribuer à des imbonerakure de confiance.

Selon certains membres du corps de défense, de tels rassemblements seraient en train d’être organisés dans différentes provinces du pays. Et enfin, nos sources indiquent que ces rencontres sont couplées aux  multiples enlèvements et assassinats qui s’observent ces derniers jours.

Enlèvement jeudi dernier d’un militant du parti CNL à Kayokwe

Un membre du parti CNL de la colline Ruramba commune Kayokwe  en province Mwaro a été enlevé jeudi dernier par des gens en tenue policière. Les habitants de la commune Kayokwe indiquent que ces gens l’ont embarqué à bord d’un véhicule aux vitres teintées.

Ce membre du parti CNL qui  est introuvable répond au nom d’Emmanuel NDAYISHIMIYE. Il est  natif de la colline RURAMBA de la commune KAYOKWE. Il exerce le métier de coiffeur dans la localité de Kinyovu  du chef-lieu de ladite commune.

L’avant-midi de jeudi, jour de son arrestation,  les habitants de la localité indiquent qu’ils avaient vu  un  policier affecté au  poste de la commune Kayokwe  se rendre près du lieu de travail d’Emmanuel Ndayishimiye. Le policier était  avec le responsable du parti CNDD-FDD sur la colline RURAMBA.

Notre source fait savoir qu’après un petit échange entre les deux, le policier est entré  pour interdire  à Emmanuel NDAYISHIMIYE  de continuer son travail lui annonçant qu’il est recherché par les services secrets de Bujumbura.

Le policier a, par après, vérifié l’identité du coiffeur  et l’a relâché lui expliquant qu’il s’est trompé, ajoutent nos sources. 

Ces habitants de la commune Kayokwe indiquent que dans l’après-midi du même jour, alors que ce militant du CNL rentrait de son travail, des personnes en tenues policières l’ont embarqué à bord d’un véhicule à vitres teintées. La scène s’est passée sur le terrain de la localité dite Segetero de Kibumbu.

La famille d’Emmanuel NDAYISHIMIYE indique avoir  cherché dans le cachot du commissariat provincial de Mwaro mais en vain. Elle demande d’être informée du lieu de détention du sien et que des enquêtes soient diligenter contre ce policier du poste de la commune Kayokwe. 

Les habitants de cette province Mwaro affirment que les temps sont devenus de plus en plus durs pour les membres du parti d’Agathon Rwasa. Six membres de ce parti CNL ont été arrêtés dans les communes de Rusaka et Ndava durant ces derniers trois mois.

Nous avons essayé de contacter Honoré HATUNGIMANA, administrateur de la commune Kayokwe  mais sans succès

Arrestation aux allures d’enlèvement d’une jeune fille de la commune MABANDA

La dernière trace de Nadine Kanyange  date de vendredi dernier. Elle a été embarquée  dans un véhicule de la documentation provinciale par le patron du même service dans cette province de Makamba. Elle est la troisième personne d’une même famille arrêtée dans des circonstances similaires par la même personne, Méroé NTUNZWENIMANA, en  moins d’un mois.

Nadine KANYANGE  est la  nouvelle victime de MEROE  NTUNZWENIMANA,  patron du service  national  des renseignements  en  province MAKAMBA. Elle habite sur  la colline GAHAMA en zone GITARA de la   commune MABANDA. Cette  jeune fille a été arrêtée la nuit de  vendredi. MEROE  NTUNZWENIMANA qui a mené l’opération  en compagnie du patron du service des renseignements au niveau de la commune MABANDA. Un des membres de la famille témoigne. « Elle a été arrêtée la nuit de vendredi dernier le 16 juillet. C’est le patron de la documentation au niveau provincial qui  l’a emmené avec lui. Il était accompagné par le chef de la documentation  au niveau de la commune et ils l’ont retrouvé à son domicile ».

Depuis,  personne de  la famille ne sait où elle a été conduite. La famille s’inquiète. « On ne sait pas où elle est  incarcérée. Selon des informations dont nous détenons, elle aurait passé une nuit à Makamba  et aurait été conduite  à Bujumbura. Mais jusqu’à présent,  on ignore  de quoi elle est accusée. Nous demandons alors l’intervention de  la justice et que  l’on nous dise où est  incarnée  la nôtre et de quoi elle est accusée. Si elle est accusée de quelque chose,  que la justice fasse son travail.  Mais,  nous refusons des arrestations aux allures d’enlèvement. C’est ça qui nous fait peur et nous craignons pour  sa sécurité ».

Le 24 juin dernier,  deux  personnes  de  la même zone GITARA  avaient été arrêtées sous la même forme par MEROE  NTUNZWENIMANA. Il  s’agit d’Antigone SINDAYIGAYA et Francine NIYONSABA .Après des jours d’incarcération,  Francine NIYONSABA qui avait  un nourrisson a été relâchée. Mais  jusqu’aujourd’hui,   personne n’a   revu  Antigone SINDAYIGAYA.

Même  un sous-officier de la police,  membre de famille  qui  cherchait à  connaître le sort  d’Antigone SINDAYIGAYA,   a été à son tour arrêté et a été lui aussi incarcéré dans  endroit inconnu.

Contacté par la rédaction, Meroe Ntuzwenimana a raccroché  après une brève présentation.

La province de Cibitoke donne son bilan des assassinats des derniers trois mois.

Vingt –sept corps sans vie ont été découverts dans les communes de la province Cibitoke au cours des 3 derniers mois. Bilan dressé par le gouverneur de cette province lors d’une réunion de sécurité ce lundi. Le procureur du parquet de Cibitoke a indiqué que les dossiers judiciaires ont été ouverts pour les corps qui ont été identifiés.

Cette réunion de sécurité a été tenue par Carême BIZOZA, Gouverneur de la province Cibitoke à l’intention des administrateurs des communes  de cette province. Selon les administrateurs, certaines des victimes ont été découvertes dans des rivières, d’autres ont été accusées de sorcellerie tandis que d’autres sont des orpailleurs victimes d’éboulement.

En commune Mabayi, 8 personnes ont été victimes d’éboulement. En commune Mugina, 7 personnes ont été tués accusées de sorcellerie. A Rugombo, 5 personnes ont été assassinées dont  4 découvertes dans la rivière Rusizi et une autre retrouvée morte dans la nature. En commune Buganda, 4 personnes ont été assassinées dont 2 découvertes  dans la rivière Rusizi, une autre accusée de sorcellerie et une autre fusillée par un policier. 

En commune Bukinanyana,  2 personnes ont été tuées. L’une a été victime d’éboulement et une autre accusée de sorcellerie tandis qu’en commune Murwi une personne a été découverte dans la rivière.

Selon toujours les administrateurs, les auteurs de ces crimes restent toujours inconnus. Jean Marie BUGIRIMANA, procureur à Cibitoke a indiqué, de son côté, que les dossiers judiciaires ont été ouverts pour les corps qui ont été identifiés.

Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke, a demandé aux chargés des comités de sécurité de dénoncer les auteurs de ces crimes.

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