Les enseignants burundais du camp de Nduta en République unie de Tanzanie disent qu’ils ignorent l’existence de cette journée en faisant allusion à sa célébration au Burundi.
Selon cet enseignant qui a été engagé juste après son arrivée au camp de Nduta, cette journée trouve ces enseignants dans une désolation. « Cette année scolaire 2019-2020 qui vient de débuter est ma 5ème année dans ce camp. Ce jour arrive au moment où l’enseignant réfugié n’est pas content. Nous entendons parler de cette fête ici au camp et c’est comme si nous ne sommes pas des enseignants. Car au Burundi, on pouvait trouver l’occasion de s’asseoir ensemble et discuter sur des questions concernant notre métier. »
A côté du maigre salaire qu’ils reçoivent, ces enseignants sont également confrontés à d’autres difficultés dont le manque des manuels scolaires dans leur travail quotidien. « Les difficultés sont multiples. Nous sommes maltraités non seulement ici à Nduta mais aussi dans tous les camps de la Tanzanie. Je ne pourrais pas dire qu’on nous donne un salaire mais plutôt une motivation insignifiante. Les tanzaniens nous disent qu’on n’a pas le droit de toucher à l’argent alors que nous sommes rationnés. Nous avons un problème de manque de matériel didactique ainsi que celui des parents qui n’incitent pas leurs enfants à venir à l’école », ajoute-t-il.
Les enseignants burundais du camp de Nduta sont au nombre de 700. Ils demandent aux organisations œuvrant dans le domaine de l’éducation entre autre Caritas et Save the Children de leur fournir des manuels scolaires suffisants et de majorer leurs salaires.