Un des enseignants qui n’a pas voulu décliner son identité pour des raisons de sécurité explique comment le système éducatif à Nduta est devenu un problème majeur dès que les burundais ont commencé à fuir leur pays. ‘’L’année scolaire devrait commencer au mois de septembre 2015 mais on a dû commencer au mois de janvier 2016. Les élèves suivaient les cours sous les arbres. Quand il pleuvait, ils faisaient la pause pour éviter d’éventuels accidents. Maintenant, les salles de classe ont été construites.’’
Même si cet enseignant fait savoir que les choses ont changé au camp de Nduta, les salles de classe sont insuffisantes, les enseignants restent peu nombreux et la méthode de recrutement des enseignants est à déplorer. L’insécurité qui règne au camp de Nduta fait que plusieurs élèves abandonnent l’école et fondent leurs foyers, expliquent les réfugiés burundais de ce camp. Et ceux qui parviennent de terminer l’école secondaire au camp de réfugiés burundais de Nduta, manquent les moyens financiers pour poursuivre l’université.
En Ouganda, la scolarisation des enfants réfugiés au camp de Nakivale n’est pas aussi facile
Un parent réfugié à Nakivale indique que les langues de scolarisation utilisées dans ce pays, la façon dont les cours sont dispensés et le manque de frais scolaires sont les obstacles qui s’observent. Ce parent apprécie tout de même l’effort fourni par ces élèves pour apprendre les langues de scolarisation utilisées en Ouganda.
Au camp de Mahama du Rwanda, le système éducatif est jugé mieux
Les cours sont dispensés de façon normale et la plupart des élèves ont déjà terminé leurs études secondaires. Oscar Nsavyumuremyi, chargé de l’éducation et de la culture dans ce camp dit que plus de 14 000 écoliers et plus de 5000 élèves se trouvent à l’école paysannat L, une école que dispose ce camp. Dans ce camp, une école maternelle qui réunit plus de 5000 enfants y est aussi.
Les classes sont très surchargées au camp de Mahama. Oscar Nsavyumuremyi indique aussi que les sections sont peu nombreuses, et ajoute que la pauvreté est la raison majeure de l’abandon scolaire.
Le manque de matériel scolaire, d’enseignants non qualifiés et le système éducatif qui diffère de celui du Burundi sont les principaux défis auxquels font face les élèves burundais réfugiés dans ces trois camps.
Article de presse sur l’émission Turiho du 18 Juin 2019. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.