Certains enseignants de la langue swahili des écoles de la province Gitega font savoir qu’ils n’ont jamais parlé cette langue dans leurs familles et qu’elle ne figurait pas sur la liste des cours qu’ils ont étudiés au moment où ils étaient encore sur le banc de l’école.
Mais les responsables des établissements scolaires leur ont ordonné de dispenser ce cours et ces derniers ont accepté, de peur de perdre leur emploi. Mais ces enseignants reconnaissent que les conséquences retombent sur les élèves qui ne reçoivent pas les connaissances dont ils ont besoin, vu que la formation que ces enseignants ont reçue n’est pas suffisante pour être capables de bien dispenser ce cours.
Pour faire cette tâche, ils essaient de mémoriser le contenu du fichier du maître et le répète aux élèves. La seule chance qu’ils ont, soulignent ces enseignants, c’est que les élèves ne leur posent pas beaucoup de questions puisque nombreux parmi eux éprouvent des difficultés à s’exprimer dans cette langue. Pourtant regrettent-ils, normalement l’enseignant se réjouit lorsque les élèves lui posent beaucoup de questions, ce qui témoigne qu’ils ont bien suivi et compris la leçon.
Cela étant, certains enseignants du swahili essaient de se débrouiller en parlant cette langue au sein de leurs familles. D’autres, comme ceux qui font la faculté des lettres et sciences humaines à l’université, ont étudié un peu de swahili.
Ces enseignants du swahili demandent de bonnes formations de mise à niveau. Ils demandent également d’effectuer des visites scolaires dans des pays swahiliphones, notamment en Tanzanie.