L’exemple le plus récent est celui de l’université Ntare Rugamba. Les étudiants indiquent qu’on leur exige un cursus de quatre ans. Les responsables de cette université leur ont signifié qu’ils seront gradués selon l’ancien système. Ils se demandent l’autorité qui certifiera leurs diplômes. « Nous avons posé cette question mais on n’a pas eu de réponses. Si quelqu’un termine ces quatre ans d’université et que vous lui donnez un diplôme d’ancien système, qui osera mettre sa signature sur un tel diplôme ? Qui est-ce qui va accepter ce diplôme ? Ils indiquent aussi à ceux qui ont réussi l’examen d’état qu’ils vont aussi faire ces 4 ans pour avoir le diplôme des universités. Notre question est celle-ci : qui va signer sur ce diplôme ? »
Un autre problème soulevé par les étudiants de cette université est le climat tendu entre les étudiants qui ont réussi à l’examen d’Etat et ceux qui n’ont pas réussi à cette épreuve. Au moment où ils étudiaient ensemble, on vient de les séparer. Ces étudiants s’interrogent sur la valeur qu’auront leurs diplômes. « Ceux qui n’ont pas réussi au test d’Etat ne peuvent pas étudier de la même façon que ceux qui ont réussi le test d’Etat. Ceux qui n’ont pas réussi au test vont étudier peu de cours. Aujourd’hui, ils nous ont séparés et ça commence à créer un malentendu entre les étudiants. Il y a déjà deux semaines que ce système a débuté. »
Le Recteur de l’université Ntare Rugamba tranquillise ces étudiants. Oscar Toyi dit que tout sera réorganisé, selon les exigences du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.