La durée du cursus de formation des Instituts de la Comptabilité et Douane dans différentes universités privées et publiques est passé de 2 ans à 3 ans. Presque à la fin de cette nouvelle 3ème année de formation, ceux des universités privées réclament que leurs diplômes soient harmonisés avec ceux de leurs camarades de l’ISCO à l’université nationale.
« Le ministère a déjà dit aux étudiants de l’ISCO qu’ils auront des diplômes de baccalauréat professionnel. Nous, étudiants des universités privées, réclamons des diplômes semblables », s’exprime un étudiant d’une université privée.
Ces étudiants trouvent injustes qu’ils aient le même diplôme que ceux qui ont fait 2 ans de formation : « Qu’ils déterminent les diplômes qui nous serons délivrés. Nous avons fait 3 ans de formation comme ceux du Baccalauréat alors qu’avant ils faisaient deux années de formation et recevaient le diplôme de niveau A1. Les diplômes ne devraient pas être les mêmes », se lamente un étudiant.
Sur le point d’entamer les stages de fin d’études, ces étudiants des universités privées ont déjà présenté cette doléance à leurs rectorats respectifs. Ces derniers affirment avoir saisi le ministère de l’enseignement supérieur qui ne s’est pas encore prononcé sur le cas.
Revendications fondées
Pour Libérât NTIBASHIRAKANDI, Professeur d’université, tant que les institutions universitaires que fréquentent ces étudiants travaillent en toute légalité, aucune raison ne peut expliquer que les lauréats des universités publiques et privées n’aient pas des diplômes de même valeur.
« Si le ministère de l’enseignement supérieur maintient cette injustice, les conséquences toucheront en premier ces étudiants dans leur carrière professionnelle car ils seront moins rémunérés. En deuxième lieu, les conséquences toucheront ces institutions universitaires car ces filières n’auront plus de candidats et pourront même fermées ce qui est une perte aussi pour le pays », regrette le Professeur Libérât NTIBASHIRAKANDI.
La RPA a tenté de joindre la ministre de l’enseignement supérieur, Janvière NDIRAHISHA , mais elle a refusé de s’exprimer sur la RPA, qui n’a plus le droit d’émettre, a-t-elle argumenté.