33 milles candidats finalistes passent leurs examens d’Etat au Burundi depuis ce lundi. Contrairement aux usages, même ceux qui n’ont pas encore leurs diplômes de fin de cycle secondaire ont été autorisés à passer ces épreuves leur donnant accès  aux études supérieures.

Bien que dans la plupart des quartiers de Bujumbura, la nuit de dimanche à lundi ait été perturbée par de nombreux coups de feu et explosions de grenades notamment à Nyakabiga, Cibitoke, Ngagara, Musaga, Jabe et Bwiza, les élèves finalistes ont répondu présents dans les centres de passation de ces épreuves nationales donnant accès aux études supérieures. L’examen d’Etat a commencé avec un  retard d’au moins 2 heures dans pas mal de centres.

Au centre de passation d’examens d’Etat du Lycée Notre dame de Rohero , 565 élèves de 9 écoles tant privées que publiques étaient attendus pour passer ces épreuves nationales. Dans ce centre de passation, les examens ont commencé à 10h37. Selon le président de ce centre « ce retard est dû au fait qu’il devait d’abord faire l’appel de tous les élèves finalistes pour les mettre dans leurs salles de passation et leur donner les codes à utiliser durant toutes ces épreuves » lâche Abel Habonimana président du centre de passation du Lycée Notre Dame de Rohero.

Jumapili, élève de l’Institut Commercial de Bujumbura, se dit confiant. « je me suis bien préparé pour ces examens. Je veux décrocher mon diplôme d’Etat afin de continuer l’université en Inde ». Pour Fleury du Lycée Idéal de l’Horizon : «  la préparation n’était pas facile pour nous avec ces manifestations.  J’ai dû quitter mon quartier pour aller chez mes grands parents à Muyinga où j’ai passé presque 2 mois sans toucher aux cahiers. Je viens de rentrer il y a quelques jours pour me préparer à la hâte à ces examens d’Etat. Je ne sais pas ce qui m’attend dans ces 4 jours » termine notre finaliste avant de  filer dans la salle d’examens d’Etat.

Tous font l’examen d’Etat mais tous ne seront pas diplômés.

Les manifestations qui ont secoué la ville de Bujumbura ont eu un impact sur les programmes des écoles secondaires. Les programmes n’étaient pas terminés, ainsi les écoles secondaires n’ont pas encore octroyé les diplômes de fin de cycle secondaire. « Tous les élèves qui sont en terminales passent les épreuves nationales qu’ils soient diplômés de l’école ou pas. Mais tous n’auront pas le diplôme d’Etat. Seuls les finalistes qui auront les diplômes homologués de leurs écoles et qui ont réussi l’Examens d’Etat iront à l’université. Donc Même si tu réussis à l’Examen d’Etat mais que tu n’as pas le diplôme homologué de ton école, tu ne seras pas autorisé à entrer à l’université » termine Abel Habonimana président du Centre de passation du Lycée Lycée Notre Dame de Rohero.

A part les centres de passation d’examens d’Etat qui sont au Burundi, un centre de passation est localisé dans Nairobi pour les élèves finalistes du vieux camp de réfugiés burundais au Kenya. Au total, 33000 finalistes passent ces épreuves jusqu’au 06 août 2015. Signalons que certains centres de passation de l’Examen d’Etat ont été délocalisés dans certaines communes pour des raisons de sécurité.