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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Elections 2025&2027, quelles perspectives ?

Elections 2025&2027, quelles perspectives ?

Le Burundi est doté d’une nouvelle équipe de la Commission Electorale Nationale Indépendante, commission qui pilotera les élections prévues en 2025 et celles de 2027. Le code électoral de 2019 sera aussi amendé, le conseil des ministres vient d’adopter un projet de loi portant modification dudit code. Les politiques se montrent déjà pessimistes quant au déroulement des prochaines élections. Le début n’est pas rassurant, convergent-ils.

 Ce lundi 11  Décembre, le  président de la République a signé un décret portant nomination des membres  de la nouvelle équipe de la CENI. 7 personnes en tout. Il s’agit de Prosper Ntahorwamiye, Victoire Nahimana, François Bizimana, Odette Bizumuremyi, Sylvestre Nyandwi, Gaby Bugaga et Léonidas Ndayiragije. Tous sont nouveaux dans cette commission sauf l’élu président. Prosper Ntahorwamiye, qui était jusque-là secrétaire général et porte-parole du gouvernement, avait déjà fait partie de deux équipes de  la CENI. La CENI qui a organisé les élections de 2010 et celle qui a piloté les élections de 2015. Des périodes où les  élections ont été contestées par une partie de la classe politique burundaise.

 

Une commission qui ne rassure pas

Approuvée par le sénat le mercredi 06 Décembre, la liste des membres de cette nouvelle équipe de la CENI a été soumise à l’approbation des députés le lendemain 07 Décembre. Une activité boycottée par certains députés, les parlementaires du parti CNL toujours fidèles à l’honorable Agathon Rwasa. ‘’Les règles ont été inversées. Nous avons été appelées à venir faire le vote alors que le sénat les a déjà approuvés.’’ A argumenté  Pamphile Malaika qui s’est exprimé au nom de l’équipe. L’autre raison donnée par ce groupe est que le parti CNL n’a pas été consulté lors du choix des membres de la nouvelle CENI.

D’autres leaders des partis politiques contactés n’ont pas été aussi consultés  pour la mise en place de la nouvelle équipe électorale.

Le parti Alliance pour la Paix, la Démocratie et la Réconciliation (APDR)  estime toutefois qu’il était temps qu’une nouvelle équipe de la CENI soit mise en place. Le parti compte sur  l’indépendance de l’équipe. ‘’On n'a pas consulté notre parti mais ce qui est important,  notre  souhait est qu’ils soient indépendants, travaillant dans toute sérénité, dans toute indépendance et honnêteté  pour servir correctement les parties prenantes aux élections.’’ A fait savoir Gabriel Banzawitonde, président du parti APDR.

Pour le président du parti APDR, Il faudra que l’équipe rassemble  d’urgence toutes les parties prenantes pour mettre sur pieds  les Commissions Electorales Provinciales Indépendantes CEPI  et les Commissions Electorales Communales Indépendantes CECI, cette fois-ci  inclusives.

Le parti Sahwanya Frodebu de son côté n’a pas bien accueilli la nouvelle équipe de la CENI. ‘’L'équipe est presque monopartite, la majorité des membres proviennent du parti  au pouvoir le CNDD-FDD. ‘’  A Réagi Phénias Nigaba, le vice-président du parti Sahwanya Frodebu qui précise lui aussi que la commission a été mise en place sans  concertation entre les partenaires principaux : les partis politiques, la société civile et les confessions religieuses. Le parti Sahwanya Frodebu trouve donc  le  processus électoral mal parti car l’arbitre n’a pas été approuvé par tous les joueurs. ‘’L'espoir pour le bon déroulement  des prochaines élections tend vers zéro.’’

La mise en place de cette CENI est un non évènement pour le parti UPD-Zigamibanga. Le président de ce parti, un des  politiques burundais en exil  depuis la crise déclenchée par le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en 2015, parle d’une continuité d’un jeu qui dure déjà au moins dix ans.  ‘’Tout ce qui se trame aujourd'hui, n’est qu'une fraude électorale. Nous devons  nous inscrire finalement ou définitivement dans la logique  que dans notre pays, il n’y a jamais eu d’élections libres,  transparentes  et démocratiques depuis 2005.’’ Explique Chauvineau Murwengezo, président du parti UPD-Zigamibanga.

La base de toute élection libre, fiable, souligne Mr Murwengezo, réside dans le code. Un code électoral qui n'a pas de zone d’ombre, un code électoral qui n'est pas truqué.

 

Vers l’adoption d’un code électoral exclusif ?

Le dernier code électoral date de 2019. Le processus de son amendement a été lancé, pour l’harmoniser avec la loi N0 1/05 du 16 Mars 2023 portant détermination et délimitation des provinces des communes, des zones et des collines de la République du Burundi.  Le conseil des ministres a, dans sa session du  mercredi 06 Décembre, adopté le projet de loi organique portant amendement de la loi organique No1 /11 du 29 Mai 2019 portant code électoral.

Entre autres amendements approuvés la hausse des cautions des candidats aux élections. Les candidats aux conseils communaux verseront une caution de 200 mille BIF,  les parlementaires 2 millions et les candidats président eux, verseront une caution de 100 millions BIF.

Si le code électoral est adopté tel qu’il est par l’Assemblée Nationale, la démocratie sera tout simplement enterrée, déplore Olivier Nkurunziza président du parti UPRONA. ‘’La capacité de gouverner ne dépend pas des moyens financiers.’’

Le président de l’APDR rappelant que les partis politiques ne vivent que des contributions de leurs membres,  demande que la caution des candidats président soit ramenée à 30 millions de BIF.

Même si ils avaient été consultés pour l’amendement du code électoral, ces politiques regrettent qu’Ils n’ont pas tenu compte des propositions émises lors de la rencontre du 23 Octobre avec le ministère de l’intérieur.

Les leaders des partis politiques espèrent que l’assemblée nationale tiendra compte des propositions des autres partis politiques.

 

Le président Pierre Nkurunziza mort empoisonné, l'actuel Chef d'Etat Ndayishimiye au banc des accusés

Le président Pierre Nkurunziza mort empoisonné, l'actuel Chef d'Etat Ndayishimiye au banc des accusés

Trois ans et demi après la mort du président Pierre Nkurunziza, le journaliste Burundais Bob Rugurika ouvre la boîte de pandore. Le lauréat de CNN Freedom Press Award 2016  révèle détenir des preuves que le président Nkurunziza n'a pas été emporté par une mort naturelle mais plutôt qu’il a été empoisonné par des Bagumyabanga de son cercle de dirigeants.

 « Je détiens des preuves que je peux présenter devant la justice en cas de besoin », a déclaré aux journalistes Bob Rugurika, dans une conférence de presse tenue en date du 27 novembre cette année.

Une conférence animée pour revenir en introduction sur la mort du président Pierre Nkurunziza qui semblait jusque-là retenir l’attention de personne. « Je laisse le soin au  gouvernement Burundais  d’éclairer son peuple et le monde sur cette mort, une mort loin d’être naturelle », a annoncé le Directeur de la Radio Publique Africaine.

Face à un silence cuisant de Gitega, comme promis Bob Rugurika donne un peu plus d’informations une dizaine de jours après, au cours de l’émission  IJAMBO NI RWAWE de la RPA de ce vendredi 08 Décembre.

Le journaliste qui a publié en premier la mort du président Nkurunziza en 2020  plusieurs heures avant la sortie du communiqué officiel, dévoile que le président Pierre Nkurunziza a été empoisonné  à l’aide d’un poison  « acheté en Tanzanie plus précisément à Mwanza » pour cette fin.

Le journaliste Burundais connu pour ses investigations sur différents dossiers sensibles, pointe du doigt le président actuel. « J’ai des preuves que le Président Evariste Ndayishimiye sait tout de cette mort et figure à la tête des commanditaires de cet assassinat. Il devrait donner des explications au peuple.» 

L’autre détail fourni par le journaliste investigateur est que la santé du président Nkurunziza avait commencé à s’affaiblir le mardi de la semaine d’admission à l’hôpital.

Evacué d’urgence à l’hôpital du cinquantenaire de la province Karusi la nuit du samedi 06 juin 2020, « des tests Covid lui avaient été faits le mercredi 03 Juin, des tests qui avaient été tous négatifs. Le jour suivant, Nkurunziza avait vomit du sang et avait eu des sensations d’étouffement. »  Vendredi 05 juin 2020, Pierre Nkurunziza s’était beaucoup affaibli, un état qui a inquiété ses services qui ont alerté le ministre de la santé de l’époque, a précisé Bob Rugurika qui a ajouté que ce dernier avait conseillé qu’il soit d’urgence admis dans un établissement sanitaire.

Le Directeur de la Radio Publique Africaine dit détenir des preuves depuis l’achat du poison et l’identité de certaines personnes, commanditaires et exécutants de cet assassinat. Des informations qu’il promet de livrer le moment opportun et dans un cadre approprié.

La mort de Pierre Nkurunziza avait finalement  suscité des doutes chez plus d’un même si personne n’avait jusqu’ici osé hausser la voix.

« J’ai su que le président Nkurunziza est mort 4 heures après son décès même si le gouvernement a tenté de le cacher », a fait savoir son ancien porte-parole qui était aussi invité de l’émission IJAMBO NI RWAWE.

Enterré le 26 juin 2020, très peu de personnes ont pu voir son corps. Chef de l’Etat,  les corps constitués n’ont pas été autorisés à le voir. Un élément qui a renforcé les doutes sur les causes de cette mort, pour Léonidas Hatungimana. L’ancien proche collaborateur du président Nkurunziza et ancien membre du parti au pouvoir CNDD-FDD a confirmé que cette mort inopinée a  immédiatement créé des doutes à l’interne du parti.

Information corroborée par les déclarations de l’ancienne première dame Denise Bucumi Nkurunziza. Revenant pour la première fois sur le décès de son époux, au cours de l’émission IMVO N’IMVANO de la radio BBC du 01 Avril cette année,  Mme Nkurunziza a déclaré qu’avant même son inhumation des gens se posaient des questions sur les raisons de sa mort. « Je ne voulais pas de polémiques derrière lui, pas d’autopsie de toutes les façons il était mort, savoir les causes de sa mort ne le ferait pas revenir. » A dit l’épouse du président Nkurunziza.

Ce doute autour de la mort du président Nkurunziza a été entretenu par le gouvernement déplore Nadine Nibigira, experte en criminologie. « Normalement, le procureur général  de la République aurait dû  ouvrir un dossier d’enquête et autoriser une autopsie pour savoir les vraies raisons de la mort de  l’ancien président Nkurunziza. » A expliqué Nadine Nibigira au cours de l’émission  de ce 08 Décembre.

A la tête du Burundi depuis 2005, à la fin de son troisième mandat anti constitutionnel (2015-2020), Pierre Nkurunziza ne s’est pas représenté pour les élections de 2020. Evariste Ndayishimiye, qui était le secrétaire général du parti CNDD-FDD a été donné comme candidat de ce parti. Mais Pierre Nkurunziza avait été élevé au rang de « guide suprême éternel » du CNDD-FDD. Un rang qui lui donnait en réalité une position supérieure  à celui du Chef d’Etat car ce dernier devait le consulter pour prendre certaines décisions.

 

 

 

 

 

Umukuru w’igihugu Petero Nkurunziza yicishijwe isumu,  Prezida Ndayishimiye ari mu bagirizwa

Umukuru w’igihugu Petero Nkurunziza yicishijwe isumu, Prezida Ndayishimiye ari mu bagirizwa

Inyuma y’imyaka itatu n’igice Prezida Nkurunziza yitavye Imana,  umwe mubamenyeshamakuru b’abarundi yagarutse kuri urwo rupfu. Uwo mumenyeshamakuru yahawe agashimwe n’imboneshakure CNN mu mwaka wa 2016 kubera ibikorwa vyiwe vyo guharanira ubwingenge bw’ibimenyeshamakuru muri Afrika, yamenyesheje ko afise ivyemezo ko Prezida Nkurunziza atishwe n’urw’akarago ahubwo yahawe isumu na bamwe mubagumyabanga bari basangiye kurongora Uburundi.

  « Mfise ivyemezo nshobora no gutanga imbere y’ubutungane bibaye ngombwa », ayo niyo majambo Bob Rugurika yabwiye abamenyeshamakuru mu kiganiro yagiranye nabo kw’igenekerezo rya 27 Munyonyo uno mwaka.

Ikiganiro yaremesheje kugira agaruke ku rupfu rwa Prezida Nkurunziza, urupfu vyasa nuko atawe rushishikaje gushika aho. Muri ico kiganiro nta vyinshi yamenyesheje, umuyobozi wa Radio RPA yagize  ati « Ndaretse Reta y’Uburundi abe ariyo iha umuco abarundi n’amakungu nku mvo z’urwo rupfu, urupfu atari urw’akarago. »

Reta y’Uburundi ntaco yabivuzeko. Inyuma y’iminsi irenga cumi, Bob Rugurika nkuko yari yabisezeranye, yaciye atanga ayandi makuru kubijanye n’urupfu rwa Petero Nkurunziza hari mu kiganiro IJAMBO NI RWAWE ca Radio RPA co kuri uyu wa gatanu igenekerezo rya 08 Kigarama.

Uwo mumenyeshamakuru yatanganje irya mbere urupfu rwa Petero Nkurunziza mu mwaka wa 2020, amasaha atari make imbere yuko Reta y’Uburundi imubika, avuga ko Prezida Petero Nkurunziza yishwe n’isumu « ryaguriwe mu gihugu ca Tanzania mu karere ka Mwanza. » Isumu ryaguzwe rigenewe Prezida Nkurunziza.

Bob Rugurika azwi cane kubera amatohoza amaze gukora ku ma dossier atandukanye akomakomeye, atunga agatoke uwurongoye Uburundi muri kino gihe. « Ndafise ivyemezo ko Prezida Evariste Ndayishimiye azi neza ibijanye n’urwo rupfu kandi ko ari kw’isonga ry’ababuteguye. Yategerezwa guha umuco abarundi. »

Ikindi uwo mumenyeshamakuru yagize amatohoza  yamenyesheje nuko Prezida Nkurunziza yatanguye kuremba ku munsi wa kabiri w’indwi yinjizwa ibitaro. Petero Nkurunziza  yatwawe aremvye mu bitaro ‘’Natwe Turashoboye‘‘ vyo mu ntara ya Karusi mw’ijoro ryo ku munsi wa gatandatu igenekerezo rya 06 Ruheshi umwaka wa 2020. « Ku munsi wa gatatu w’iyo ndwi, igenekerezo rya 03 Ruheshi yari yagiriwe ibipimo vya Covid, ibipimo vyerekanye ko ata mugera wa Covid yari afise. Bukeye bwaho, Nkurunziza yarayozwe amaraso, afatwa n’ibintu yumva bimuniga. » Ku munsi wa gatanu igenekerezo rya 05 Ruheshi 2020, Petero Nkurunziza yararemvye cane, ivyateye ubwoba abakozi bo ku kirimba, baciye batabaza umushikiranganji w’amagara y’abantu w’ico gihe. Umushikiranganji yabahanuye ko yojanwa vyihuse kwa muganga, kubw’amakuru umumenyeshamakuru Bob Rugurika yegeranije.

Umuyobozi wa Radio Publique Africaine avuga ko afise ivyemezo vyo kuva isumu ryakorejwe rigurwa hamwe n’imyidondoro ya bamwe mubafise uruhara muri iryo gandagurwa, abariteguye n’ababikoreshejwemwo. Amakuru yasezeranye gusohora mu gihe kibereye.

 Urupfu rwa Prezida Nkurunziza rwari rwateye amakenga abatari bake naho atawari bwubahe kuyashira ahabona.

« Jewe namenye ko Prezida Nkurunziza atakiriho nk’inyuma y’amasaha ane yitavye Imana », vyamenyeshejwe n’uwahoze ari umuvugizi wiwe  nawe nyene yari yatumiwe mu kiganiro IJAMBO NI RWAWE.

Umukuru w’igihugu Petero Nkurunziza yashinguwe igenekerezo rya 26 Ruheshi umwaka wa 2020. Inzego nkuru z’igihugu ntizarekuriwe kumusezera, kimwe mucongerereje amakenga uwo yahoze ari umuvugizi wiwe. Léonidas Hatungimana yanahoze ari umunywanyi wa CNDD-FDD yamenyesheje nawe nyene ko urupfu rwa Petero Nkurunziza rwashotse rutera amakenga bamwe mubanywanyi b’uwo mugambwe.

Ayo makuru akaba ahuye n’ivyashikirijwe n’umutambukanyi w’umuhisi Nkurunziza. Mu kiganiro IMVO N’IMVANO c’iradiyo y’abongereza BBC cabaye kw’igenekerezo rya 01 Ndamukiza uno mwaka, Denise Bucumi Nkurunziza yaragarutse irya mbere k’urupfu rw’umutambukanyi wiwe. Yamenyesheje ko n’imbere yuko ashingurwa hari abagumye bibaza ibibazo ku mvo z’urwo rupfu.  Umutambukanyi wa Petero Nkurunziza yavuze ati « Sinigeze nipfuza ko tumukurikiza induru, ntabipimo vyo kurondera ikimishwe nashaka kuko n’ubundi ntiyaca agaruka ngo nuko twamenye ikimuhitanye. »

Igipfungu k’urupfu rwa Prezida Nkurunziza cashizweho na Reta. Muri ico kiganiro nyene co kw’igenekerezo rya 08 Kigarama, Nadine Nibigira, yanonosoye ivyirwa bijanye n’ubugizi bwa nabi yasiguye ko « Umushikirizamanza kizigenza wa Republika yategerezwa guca atanguza amatohoza Prezida Nkurunziza agipfa, kugira hamenyekane ikimishe. »

Prezida Petero Nkurunziza yararongoye Uburundi kuva mu mwaka wa 2005, ahejeje ikiringo ciwe ca gatatu kitari gihuye n’amategeko (2015-2020), ntiyitoje mu matora ya 2020. Evariste Ndayishimiye yararongoye umugambwe CNDD-FDD niwe yaciye awuserukira mu matora. Ariko Petero Nkurunziza yari yaragizwe ‘’Imboneza yamaho’’ y’umugambwe CNDD-FDD. Ikibanza camushira hejuru y’umukuru w’igihugu kuko hari ingingo atofashe atabanje kumubaza.

 

 

Nyakabiga: Provocation ou nouvelle stratégie du parti au pouvoir pour museler les opposants ?

Nyakabiga: Provocation ou nouvelle stratégie du parti au pouvoir pour museler les opposants ?

Ces derniers jours, des drapeaux du parti CNDD-FDD sont érigés devant les maisons des opposants et sur presque toutes les rues de la zone Nyakabiga. Inquiétés, les habitants de la place demandent avec insistance aux autorités habilités de donner l’ordre d’arracher tous ces drapeaux d’autant plus que ces derniers  sont jalousement gardés par les miliciens imbonerakure du parti au pouvoir.

Ces drapeaux qui créent polémique sont implantés sur presque toutes les rues menant dans tous les quartiers de la zone Nyakabiga. La raison avancée par les militants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, pour justifier leurs agissements serait que ces drapeaux sont là pour marquer la présence de leur conseil collinaire. ‘’ En zone Nyakabiga, ces drapeaux ont été implantés depuis la 5ème  avenue jusqu’à la 14ème avenue du quartier Nyakabiga 3, ainsi que sur la 9ème avenue du quartier Nyakabiga 1. Ils mettent un seul drapeau sur chaque avenue. Là où ils voient une place vide, ils posent un drapeau. Et quand on leur demande pourquoi, ils disent que c’est pour marquer la délimitation de leur conseil collinaire.’’ Un des habitants de la place témoigne.

Ces drapeaux sont aujourd’hui placés devant les portails des gens, et ce sans leur consentement. Plus inquiétant,  des imbonerakure ont élu position devant ces maisons en question. ‘’C’est comme si quelqu’un venait chez toi et te demandait de plier bagage afin de lui céder ta maison, juste parce qu’il a du pouvoir. Et on se demande sur base de quoi ils fixent ces délimitations devant nos maisons au lieu d’aller faire ça devant les habitations des membres de leurs partis et nous laisser en paix. Et comme si cela ne suffisait pas, ils y laissent 2 à 3 imbonerakure. Ces gens sont en quelque sorte en résidence surveillé.’’ S’inquiète un des habitants de cette zone.

Notre source à Nyakabiga estime que les maisons en question ne sont pas choisies au hasard car elles appartiennent surtout aux membres de l'opposition. ‘’   Au fait, ils veulent provoquer surtout les membres du parti CNL et ceux des autres partis d’opposition.  A titre illustratif, un vieillard du quartier 1 et membre du parti MSD a vu ces jeunes se pointer et implanter un drapeau du CNDD-FDD devant son portail. Et ils lui ont dit de prier pour que ce drapeau ne soit vandalisé sinon il aura affaire à eux.  C’est une provocation pure et simple.’’ S’est indigné un des opposants ciblés par ces membres du parti CNDD-FDD qui pense qu’ils veulent pousser  les opposants  à se révolter, et ainsi trouver un prétexte pour en finir avec eux.

 Cette situation perdure depuis plus d’un mois mais aucune autorité n’a jusqu’à présent pas réagi pour éviter une probable effusion de sang.

La rédaction de la RPA  n’a pas pu recueillir la réaction de Gervais Ndihokubwayo, chef de zone Nyakabiga.

 

 

 

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