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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Contribuer pour le CNDD-FDD, comme un quotidien  à  Ruziba

Contribuer pour le CNDD-FDD, comme un quotidien à Ruziba

Les commerçants qui exercent  leurs activités dans le quartier Ruziba, zone Kanyosha commune Muha de la mairie de Bujumbura  s’insurgent contre les incessantes  contributions forcées leur exigé  par le parti CNDD-FDD. Ceux qui ne sont pas membre de ce  parti au pouvoir sont également  menacés.

Ces derniers jours, les imbonerakure du quartier Ruziba de la zone Kanyosha  exigent à tout détenteur de boutique dans ce quartier à leur donner de l’argent. Selon notre source, chaque boutique doit contribuer à hauteur de 5 mille francs burundais. Sans plus de détails,  ils leur  juste signifient que c’est pour le parti au pouvoir. « On nous dit que cet argent sert dans les activités du parti et que l’ordre émane de la direction nationale du parti. Donc qu’il y a un montant que chaque quartier doit contribuer »,  explique un des habitants de Ruziba.

Lors de cette collecte, le traitement de la population est différent selon leur appartenance  politique.  Celui qui n’est pas membre du CNDD-FDD est menacé et malmené ce qui n’est pas le cas pour les  membres du  parti au pouvoir, révèlent les habitants de Ruziba qui précisent qu'ils ne sont pas à leur première contribution. "Ils s'arrangent à trouver des motifs pour nous exiger à contribuer pour ce parti."

Frustrés, les habitants du quartier Ruziba et ses environs demandent aux autorités administratives de la zone Kanyosha en particulier et ceux de la commune Muha en général  de faire en sorte que ces contributions forcées s’arrêtent.

Dévote Ndayisenga, administrateur de la commune Muha n'a pas encore réagi à ce propos.

 

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Photo : Permanence nationale du parti CNDD-FDD

Divagations ou échappatoires pour fuir ses responsabilités ?

Divagations ou échappatoires pour fuir ses responsabilités ?

Remuer le couteau dans la plaie, tel est le terme adéquat pour qualifier les discours prononcés ces derniers jours par le numéro un burundais. Non seulement ces discours démontrent combien les autorités ne se préoccupent pas du tout du bien-être de leurs administrés, mais ils sont également  pleins de contradictions. A tel enseigne que plus d’un s’interrogent sur le degré de responsabilité des autorités burundaises.

‘’Aujourd’hui, nous sommes arrivés au point où nous ne comptons sur aucune aide extérieure, et c’est plutôt nous qui portons assistance aux autres.’’ Tels sont les mots utilisés par  le président Evariste Ndayishimiye qui qualifiait le Burundi de ‘’paradis’’ n’en déplaise aux mauvaises langues comme il les a appelé. ‘’Ça fait énormément de bien de gouverner des gens heureux. Tous les burundais se réjouissent à présent de leur quotidien, exception faite des burundais qui sont esclaves du Rwanda. Ceux-là ne cessent de grincer les dents et de médire. C’est pour cela que je les appelle à quitter le Rwanda et à rejoindre leur pays le Burundi, où tout est merveilles et bonheur.’’ Dixit le commandant suprême.

Serait-ce la pauvreté sans nom et la précarité dans laquelle vivent bon nombres de burundais qui les poussent à se réjouir, ou est-ce la pénurie du sucre, de l’eau et de l’électricité qui les mettent en état d’extase ? Se pourrait-il que les burundais ont compris qu’être privé de carburant constitue un avantage pour eux, surtout en ce qui est de leur performance physique ? Est-ce que réellement les barundi sont un peuple heureux comme le prétend le numéro un burundais, ou s’agit-il d’un énième buzz du président Ndayishimiye ? Serait-il sûr de ce qu’il avance ou ces mots étaient uniquement destinés à amuser la galerie ? Une chose est sure. C’est que les questionnements se bousculent dans la tête de la plupart des burundais, et le seul à les éclairer sur la véracité de ces dires véhiculés dans différents discours n’est autre que leur orateur, à savoir le président Evariste Ndayishimiye lui-même, qui, dans une autre de ses nombreuses allocutions, a pourtant tenu un autre langage diamétralement opposé à l’EDEN Burundais tantôt vanté. ‘’Des fois je me demande ce qu’on fera quand les caisses de l’état seront vides. Tomber en faillite, ça peut arriver. Je vous ai toujours dit de considérer le pays comme une entreprise. Et non seulement nous sommes des fainéants, et même le peu qu’a le pays ne cesse d’être détourné, sans parler des gens qui sabotent tout le temps nos projets. Alors dites-moi : quelle autre solution nous restera-t-il à par l’exile le jour où le pays sera en faillite ? Vous vous imaginez l’ampleur de cela ? Allez consulter la Bible. N’est-ce pas que les Jacobs se sont exilés à cause de la famine ?’’

Malgré le fait que ces deux discours sont aux antipodes, ils ont été prononcé par une et une même personne et pas n’importe laquelle : le président Evariste Ndayishimiye. Alors que croire ? Les burundais vivent-il dans un paradis terrestre ou sont-ils au bord de la faillite ? Et si l’on privilégie la deuxième version qui prône la catastrophe, le numéro un burundais sera-t-il à mesure de secourir son peuple notamment en veillant à stabiliser les prix des produits de première nécessité qui ne cessent de monter vertigineusement, ou optera-t-il pour la politique de ‘’Après moi le déluge ?’’

Là aussi, le président Ndayishimiye n’a pas manqué de montrer combien il ne se soucie point du calvaire de ses administrés. En peu de mot, à tout ce monde qui espérait de sa part un quelconque soupçon de responsabilité, ou du moins d’humanité, il les a envoyé paître. ‘’Il y en qui se lamentent comme quoi les prix sur les marchés ne cessent de grimper. Mais débrouillez-vous pour vous en procurer. Est-ce que moi je me suis déjà plaint auprès de vous de la montée du prix des pommes de terre, du haricot ou du maïs ? Jamais. Parce que je puise dans mon stock. Je dispose d’une tonne de millet, des tonnes et des tonnes d’arachides, de maïs, de haricot et de riz, etc. Alors, comment voulez-vous que je sache si les prix ont augmenté ou pas ?’’

Ici, la question à se poser et de savoir qui sauvera finalement les burundais qui continuent de croupir dans une misère sans nom, puisque le président lui-même s’en lave les mains ?

 

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Photo: Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi

 

 

 Le Burundi en phase d’expérimenter des lapins-sauveurs

Le Burundi en phase d’expérimenter des lapins-sauveurs

Le responsable du marasme économique que connait le Burundi est désormais connu. Il s’agit bel et bien du colonisateur. C’est du moins la révélation faite ce samedi 16 mars par le numéro un burundais lors de la fête dédiée aux femmes du parti de l’aigle. Et Evariste Ndayishimiye de faire savoir que l’élevage des lapins est l’un des meilleurs remèdes pour sortir le pays de ce gouffre.

Pour corriger ses erreurs, il faut d’abord les reconnaitre afin d’essayer d’y remédier. Mais au Burundi, c’est loin d’être le cas car il y a toujours quelqu’un à qui on fait porter le chapeau. Et le bouc-émissaire favori est le colon, et ce malgré que le pays est indépendant depuis plus de 60 ans. ‘’Le premier obstacle à notre développement fut la colonisation. En effet, nous avons été gouvernés par un Roi qui ne connaissait rien de nos coutumes et traditions. On était un peuple forgeron, cultivateur et éleveur. On produisait nous-mêmes les houes qu’on utilisait, les haches et les serpettes, etc. Et petit à petit, il nous a contraints à abandonner tout ça afin de n’utiliser que les outils venus d’Europe. C’est là qu’à commencer notre chute.’’ A fait savoir le numéro un burundais avant de continuer à égrener son chapelet, expliquant toutes les astuces que le même colon continue d’utiliser pour montrer que le Burundi connait une situation chaotique sans précédent alors que le franc burundais ne s’est jamais porté aussi bien qu’aujourd’hui vu qu’il n’a rien à envier au dollar américain. ‘’ J’ai eu le temps de l’expliquer aux habitants de Nyabihanga. Moi, j’ai été témoin de ça. Un avocat aux Etats-Unis coûte 5 dollars. A Nyabihanga, il revient à 100 francs burundais. Alors, par transitivité, je peux déduire que 5 dollars américains valent 100 Francs burundais. Que voulez-vous savoir d’autre ? Je vous le redis. Un américain a le même standard de vie que vous vu que vous êtes tous à mesure de consommer des avocats.’’ A martelé le président burundais pour essayer de convaincre son auditoire pour qui la pilule ne semblait pas passer.

Lors de ces activités, le président Ndayishimiye en a profité pour rassurer les Burundais comme quoi l’avenir est bien meilleur qu’on le croit. Et de leur promettre que, dans un avenir très proche, chaque Murundi aura son propre business à gérer. Un espoir fondé, selon le numéro un burundais, sur un grand projet d’élevage de lapins. ‘’J’ai beaucoup réfléchi sur le projet d’un lapin pour chaque famille. Supposons que tout le monde fait sien ce projet, on sera tellement déborder qu’il ne nous restera qu’à trouver un marché extérieur afin d’écouler tous les lapins vu qu’il n’y aura pas de marché local étant donné que tout le monde aura ses propres lapins. Alors si l’on tient compte de la population burundaise qui est de 12 millions, et que chacun arrive à vendre un lapin par jour, cela veut dire que journalièrement, on sera capable d’écouler 12 millions de lapins. Imaginez alors le nombre de tonnes de viande que cela représente et autant d’argent que ça va générer.  Ça veut dire qu’on pourra construire au moins une route goudronné de plus de 50 km de long par jour, et cela grâce uniquement aux lapins. C’est pour cela que je suis très confiant et que j’ai la certitude que le Burundi pourra bientôt vivre sans l’aide extérieur, et pourra assister à son tour les autres nations car on aura des caisses tellement garni jusqu’à ne savoir quoi faire de tout ce qu’on aura amassé.’’

Selon les dires du président Ndayishimiye, les Burundais devraient lui faire confiance les yeux fermés car, a-t-il révélé, tous ses projets ne sont que ‘’la réalisation de la volonté céleste.’’

 

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Photo : Le couple présidentiel à la fête dédiée aux femmes du parti CNDD-FDD

 Le parti CNL  officiellement  usurpé

Le parti CNL officiellement usurpé

Le congrès organisé par  les dissidents du parti CNL vient d’être approuvé par le ministère en charge des partis politiques au Burundi. Une approbation dénoncée par des experts en droit et politique qui regrettent que  la loi a été sacrifiée en faveur de la volonté du parti dirigeant.

Nestor Girukwishaka a été reconnu  par le ministère de l’intérieur  comme président et représentant légal du parti Conseil National pour la Liberté.

Dans sa correspondance sortie ce lundi 18 mars 2024, le ministre Martin Niteretse a pris acte du rapport du congrès extraordinaire organisé par certains dissidents du parti CNL, jusque-là dirigé par Agathon Rwasa, le 10 mars 2024 en province  Ngozi. Le ministre de l’intérieur a également approuvé les décisions prises lors de ce congrès ainsi que la mise en place du nouveau bureau politique du parti CNL.

Une satisfaction du parti au pouvoir au détriment de la loi

Le ministre de l’intérieur a violé la loi de A à Z, réagit Aimé Parfait Niyonkuru, expert en droit. « Depuis la suspension des activités du parti CNL, le 02 juin 2023, le ministre de l’intérieur a violé la loi sur le fonctionnement des partis politiques. Celle-ci est bien claire, en son article 62,  que la mesure de suspension doit indiquer la durée qui ne peut pas dépasser six mois ; ce que le ministre n’a pas fait. »

Professeur Denis Banshimiyubusa, spécialiste des partis politiques et des élections, explique quant à lui que ce qui vient d’arriver à l’honorable Agathon Rwasa est la conséquence de la volonté du parti au pouvoir de se présenter en solo aux prochaines élections, prévues en 2025 et 2027. Le spécialiste  trouve que le CNDD-FDD  fait feu de tout bois  pour  instaurer un régime monopartisan.

En effet, le Secrétaire Général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo a déclaré lui-même avoir invité Agathon Rwasa, principal concurrent du parti de l’aigle,  à adhérer au CNDD-FDD. « Je lui ai dit deux fois : Si notre lutte a été aussi ta lutte, adhère au parti CNDD-FDD ou bien deviens un ami du parti. Demande-le-lui. Je le lui ai dit  quand j'étais président du Sénat et que lui était vice-président de l'Assemblée Nationale. »

Révérien Ndikuriyo de préciser qu’Agathon Rwasa ne lui a pas répondu mais qu’il n’a pas manqué de lui dire qu’il risque de se décider trop tard.

 

 

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