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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La gestion défaillante de l'aéroport international du Burundi engendre des dysfonctionnements majeurs

La gestion défaillante de l'aéroport international du Burundi engendre des dysfonctionnements majeurs

L'aéroport international de Bujumbura Melchior Ndadaye fait face à des difficultés opérationnelles préoccupantes. Des pannes d'électricité récurrentes, entraînant le déroutement d'avions, ainsi que des problèmes d'approvisionnement en eau, suscitent l'inquiétude des observateurs, d'autant plus que cet aéroport est l'unique infrastructure aéroportuaire internationale du pays.

Dans la nuit de mercredi 20 novembre, un vol de Brussels Airlines a dû être dérouté vers Entebbe, en Ouganda, en raison d'une panne électrique affectant la piste d'atterrissage. Des sources internes à l'aéroport affirment que cette panne, survenue plus tôt dans la journée, aurait pu être évitée. Le Directeur Général de l'Aéroport, informé du problème, n'a pris aucune mesure pour le résoudre.

Ces incidents s'ajoutent à d'autres problèmes récents, notamment une pénurie d'eau qui a contraint l'aéroport à utiliser des bouteilles d'eau minérale dans les toilettes. Bien que ce problème ait été résolu rapidement, il souligne les difficultés de gestion auxquelles l'aéroport est confronté.

Un expert en aviation interrogé souligne que ces incidents pourraient avoir de graves conséquences pour le Burundi. Il met en garde contre le risque que l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) exige des explications et envoie potentiellement une mission de contrôle. Dans le pire des cas, l'IATA pourrait suspendre sa collaboration avec le Burundi jusqu'à ce que les normes de sécurité soient rétablies.

Sur son compte X, Joël Nkurabagaya, Directeur Général de l'autorité de l'aviation civile burundaise, a confirmé qu'une panne électrique avait affecté la piste d'atterrissage. Cependant, des questions persistent quant à la gestion de ces incidents et aux mesures prises pour prévenir leur récurrence.

 

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga, a annoncé une série de mesures visant à améliorer la ponctualité et la productivité des fonctionnaires de l'État. Ces nouvelles directives, qui entreront en vigueur le 18 novembre 2024, s'inscrivent dans le cadre des efforts du gouvernement pour atteindre les objectifs de développement fixés pour 2040-2060.

L'Inspection générale du travail sera chargée de vérifier le respect des horaires de travail dans les différents ministères. Les responsables des ressources humaines devront soumettre des listes de présences hebdomadaires, et des inspections inopinées seront menées pour s'assurer de leur exactitude, a informé ce jeudi 14 novembre le ministre Vénuste Muyabaga dans une réunion avec les responsables des ressources humaines dans les différents ministères du pays.

Le ministre Muyabaga a souligné l'importance d'une gestion efficace des ressources humaines pour le développement du pays. Il a critiqué le manque de ponctualité de certains fonctionnaires, soulignant que les retards fréquents et les départs anticipés sont inacceptables.

Le ministre a également interrogé les responsables sur l'utilisation et le fonctionnement des systèmes de pointage électronique dans leurs ministères respectifs. Pour les services qui n'en disposent pas, il a insisté sur l'importance de tenir des registres de présence à jour.

 Cette initiative a suscité des réactions mitigées parmi les fonctionnaires. Certains ont exprimé leurs inquiétudes quant à la faisabilité de ces mesures, citant notamment les problèmes de transport liés à la pénurie de carburant qui affecte le pays. Ils estiment que ces difficultés logistiques devraient être prises en compte avant l'application de sanctions.

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Photo : Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga

 

Rugombo : Le système Igitoro Pass gangréné par la corruption

Rugombo : Le système Igitoro Pass gangréné par la corruption

La mise en place du système Igitoro Pass, censé améliorer la distribution de carburant en commune Rugombo, province  Cibitoke, est entachée de graves accusations de corruption et de favoritisme. Cette initiative, lancée par la Société Pétrolière du Burundi (SOPEBU) pour digitaliser la distribution de carburant, semble avoir exacerbé les problèmes plutôt que de les résoudre.

Selon de nombreux témoignages de chauffeurs locaux, la distribution de carburant est désormais soumise à un système de pots-de-vin généralisé. Les conducteurs rapportent des disparités flagrantes dans les quantités de carburant allouées, sans lien apparent avec les besoins réels des véhicules. « Certains reçoivent 500 litres de mazout, d'autres seulement 100 litres, pour des véhicules similaires effectuant les mêmes trajets », déplore un chauffeur.

Les accusations visent particulièrement les responsables locaux de la police. Le commissaire communal, identifié sous le prénom de Roger, et le responsable surnommé "De Corps", sont pointés du doigt comme étant les principaux instigateurs de ces pratiques illicites. Les chauffeurs affirment que ceux qui refusent de verser des pots-de-vin se voient systématiquement arrêtés et leurs véhicules immobilisés au commissariat.

« C'est une véritable chasse à l'homme », témoigne un chauffeur sous couvert d'anonymat. « Les policiers nous interceptent en route et exigent de savoir combien nous avons payé à la station-service. Si la somme ne leur convient pas, notre véhicule est confisqué. »

Plus alarmant encore, ces hauts responsables de la police ont été surpris à plusieurs reprises en train de détourner des bidons d'essence d'une station-service du chef-lieu de Rugombo. Malgré ces faits apparemment avérés, aucune sanction n'a été prise à leur encontre.

 

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Le 19 avril 2024, un glissement de terrain dévastateur frappait la colline Gabaniro, en zone Gitaza, commune de Muhuta, province  Rumonge. Quatre mois plus tard, les victimes de cette catastrophe naturelle se trouvent dans une situation désespérée, abandonnées à leur sort et confrontées à une crise humanitaire grandissante.

Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, les autorités locales avaient rapidement mis en place un site d'accueil temporaire à Gitaza, dans l'enceinte de la GVC. Pendant environ deux mois, les sinistrés y ont reçu une assistance de première nécessité. Cependant, cette aide s'est brutalement tarie, laissant les victimes livrées à elles-mêmes.

Aujourd'hui, la situation des sinistrés de Gabaniro est alarmante. De nombreuses familles peinent à nourrir leurs enfants et font face à une insécurité alimentaire croissante. Ceux dont les maisons ont été détruites ont épuisé l'aide financière pour le loyer et se retrouvent à la rue. De plus, les sinistrés n'ont plus de quoi se vêtir correctement. Face à cette situation sans issue, certaines victimes commencent à montrer des signes de dépression.

Les sinistrés de Gabaniro lancent un appel désespéré aux autorités et aux organisations humanitaires. La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaire de la part du ministère de la Solidarité sur cette situation préoccupante.

Le glissement de terrain du 19 avril a eu des conséquences dévastatrices. Selon le bilan fourni par l'administration communale le lendemain de la catastrophe, une personne a perdu la vie, 375 maisons ont été détruites et 2 485 personnes se retrouvent sans abri. En outre, 500 hectares de terres agricoles ont été anéantis.

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