L'aéroport international de Bujumbura Melchior Ndadaye fait face à des difficultés opérationnelles préoccupantes. Des pannes d'électricité récurrentes, entraînant le déroutement d'avions, ainsi que des problèmes d'approvisionnement en eau, suscitent l'inquiétude des observateurs, d'autant plus que cet aéroport est l'unique infrastructure aéroportuaire internationale du pays.
Dans la nuit de mercredi 20 novembre, un vol de Brussels Airlines a dû être dérouté vers Entebbe, en Ouganda, en raison d'une panne électrique affectant la piste d'atterrissage. Des sources internes à l'aéroport affirment que cette panne, survenue plus tôt dans la journée, aurait pu être évitée. Le Directeur Général de l'Aéroport, informé du problème, n'a pris aucune mesure pour le résoudre.
Ces incidents s'ajoutent à d'autres problèmes récents, notamment une pénurie d'eau qui a contraint l'aéroport à utiliser des bouteilles d'eau minérale dans les toilettes. Bien que ce problème ait été résolu rapidement, il souligne les difficultés de gestion auxquelles l'aéroport est confronté.
Un expert en aviation interrogé souligne que ces incidents pourraient avoir de graves conséquences pour le Burundi. Il met en garde contre le risque que l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) exige des explications et envoie potentiellement une mission de contrôle. Dans le pire des cas, l'IATA pourrait suspendre sa collaboration avec le Burundi jusqu'à ce que les normes de sécurité soient rétablies.
Sur son compte X, Joël Nkurabagaya, Directeur Général de l'autorité de l'aviation civile burundaise, a confirmé qu'une panne électrique avait affecté la piste d'atterrissage. Cependant, des questions persistent quant à la gestion de ces incidents et aux mesures prises pour prévenir leur récurrence.