La négligence de prévention de la COVID-19 s’observe dans les stades du Burundi. En plus de la distanciation physique qui n’est pas respectée à l’intérieur des stades, les spectateurs ne portent pas de masques. Quant au lavage des mains avec du savon, il est rarement à l’ordre du jour.
La contamination à la Covid-19 prend un élan de plus en plus inquiétant depuis le mois de mars 2021. Le manque de suivi des malades par le ministère de la santé et le comportement irresponsable des malades sont les principales causes citées par le personnel de santé.
713 personnes ont été testées positives au coronavirus dans une période de 28 jours, du 10 mars au 09 Avril. Ces statistiques sont du ministère de la santé qui souligne aussi que la contamination est à plus de 92 % locale.
Les sources de la RPA parmi les agents de santé affectés au programme de lutte contre la pandémie, lient cette grande contamination à la politique d’auto confinement des malades initiée il y a un peu plus d’un mois.
‘’ Depuis la fermeture du site de l’hôtel source du Nil, les cas ont fortement augmenté. Le confinement des malades dans ce site aidait beaucoup.’’
L’origine de cette forte augmentation de cas positifs serait le non-respect, par les renvoyés pour se confiner chez eux, des directives des agents de santé. Qui plus est, poursuivent les mêmes sources, plusieurs de ces malades ne bénéficient d’aucun suivi de la part du ministère de la santé.
‘’ Actuellement, plusieurs malades de Covid-19 sont renvoyés chez eux, soi-disant pour un auto-confinement. Mais le constat est qu’ils ne le font pas. Même le ministère de la santé ne suit pas pour contrôler. La plupart d’ailleurs, au lieu de se confiner, continuent à circuler et sans porter de masque.’’ Regrettent les mêmes sources.
En plus de ce comportement irresponsable, certains malades ne prennent pas les médicaments comme il fallait.
‘’Ils ne respectent pas nos prescriptions. Certains continuent à boire de l’alcool tout en prenant les médicaments. Tout cela contribue à l’augmentation des cas de contamination.’’
Jusqu’au 09 Avril, le ministère de la santé parlait de 220 cas actifs sous suivi médical, dont 159 pris en charge à domicile. Les sources de la RPA du secteur de la santé, elles, révèlent que, malgré le discours banalisant des autorités du pays, la propagation du corona virus a déjà atteint un taux inquiétant dans le pays et toutes les catégories de burundais sont déjà atteintes, du citoyen lamda aux cadres des différents secteurs du pays dont ceux de la présidence de la République.
Les habitants de la ville de Bujumbura craignent une éventuelle vague de propagation de la COVID-19 suite à la négligence de cette pandémie qui s’y observe. En effet, certaines buvettes ont été transformées en boîtes de nuit.
Au cours de la semaine du 28 Mars au 03 Avril 2021, le ministère de la santé a notifié 197 nouveaux cas positifs à la COVID-19 sur tout le territoire du Burundi. La majorité des personnes atteintes sont des résidents de la ville de Bujumbura.
Malgré la situation, certains habitants de la ville de Bujumbura prennent à la légère cette pandémie car les activités de divertissement ont continué comme à l’accoutumée. Cet habitant de la ville affirme que malgré la fermeture de boîtes de nuit par le ministère de la santé les cabarets dans différents coins de la ville ont actuellement été transformés en maisons de soirées dansantes. ‘’ Ils ont donné l’ordre de fermer toutes les boîtes de nuit, mais paradoxalement on joue de la musique dans les cabarets jusqu’à l’aube. Par exemple au bistrot SICALLA surnommé BUNGABUNGA, on y joue et on danse la musique jusqu’au petit matin. Au centre-ville derrière la documentation se trouve un cabaret appelé KUMASHUHA ou on joue également de la musique toute la nuit. Les gens n’observent même pas la distanciation sociale. Je peux également citer ZANZI, PACA, KOZI, KU MUTWENZI, ce sont des buvettes où on balance de la musique tous les weekends et pendant toute la nuit.’’
La négligence de la pandémie COVID-19 se manifeste également dans le domaine du transport en commun et dans les lieux de grands rassemblements tel les marchés. ‘’ Nous nous asseyons dans les bus sans respecter le port de masque ou la distanciation sociale. A l’entrée des marchés, il n’y a pas de seaux d’eau pour le lavage des mains. Les gens entrent à l’intérieur des marchés sans se laver les mains et sans porter les masques.’’ Dénonce un autre habitant de la capitale économique du Burundi.
Les habitants de la ville de Bujumbura craignent une imminente vague de contamination de la COVID-19 au cas où le ministère de la santé n’intervient dans les meilleurs délais.
Les parlementaires européens ne sont pas du tout sûrs de la véracité des statistiques officielles en rapport avec la Covid-19 au Burundi. Toutefois, le renouement du régime Ndayishimiye avec l’OMS, après l’expulsion de ses représentants, est un acte coté positivement.