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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La carence des réactifs pour les tests de covid-19 sabote les voyages des requérants et accentue le risque de contamination

Le manque des réactifs pour les tests du coronavirus  se généralise  petit à petit dans différents centres de dépistage. La plupart de ceux qui sont dépistés ne reçoivent actuellement les résultats qu’après une semaine.  Ce qui se répercute sur les planifications des voyageurs. Certains les ont même déjà ratés.

Depuis plus d’une semaine, différents centres de dépistage  du corona virus  manquent de  réactifs. A l’hôpital Roi Khaled, ils ont même été obligé de renvoyer tous ceux qui voulaient faire le test de Covid-19.

Au centre de dépistage de la zone Bwiza, au Bon accueil,  tous les gens qui y étaient ce mardi 22 et mercredi 23 avril n’ont pas elles aussi été dépistées faute de réactifs. Même chose au centre  de Ruziba. Depuis ce 22 avril, cette activité a été suspendue à cause du manque des réactifs. ‘’ Pour le moment, ce problème s’est  empiré. Même dans les autres  centres de dépistage  qui restent,  ils vont épuiser leur stock d’un moment à l’autre. Ils ont déjà commencé à  exiger  aux gens de payer  la consultation ‘’, a alerté un habitant de Ruziba.   

A cause de la pénurie de réactifs, les tests de contrôle des malades sont ajournés  dans différents coins du pays. Selon le Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida,  le Burundi a besoin de plus de 49 millions de dollars américains pour faire face à cette pandémie les 6 prochains mois.

Les conséquences de cette carrence commencent à se manifester. 

Le cas le plus illustratif est celui des personnes qui ont dû annuler leurs  voyages  à cause du retard des résultats des  tests de Covid-19. ‘’ Il arrive souvent pour les voyageurs de rater leur voyage à cause du retard des résultats de leurs  tests. Ces cas se  sont observés Au Bon Accueil, de même qu’a L’ETS Kamenge. L’un était l’employé à l’OIM qui  allait voyager  pour participer à  une réunion. L’autre voulait se rendre au Kenya pour voir son patient qui était hospitalisé là-bas. Mais cela n’a pas été possible pour lui,  on a même perdu son échantillon et ils l’ont testé à nouveau ‘’, a témoigné un des membres de l’équipe chargé du dépistage.

Actuellement, les personnes qui vont faire les tests à Bujumbura  reçoivent les résultats sept jours après. Cette situation accentue non seulement la contamination, mais aussi la gravité du virus pour les cas positifs.

Nous avons essayé de joindre Thaddée Ndikumana le ministre de la santé publique et Jean Bosco Girukwishaka,  le  porte-parole dudit ministère  mais en vain.

Bujumbura inquiété par le non-respect des mesures barrières

Les habitants de la ville de Bujumbura craignent une éventuelle vague de propagation de la COVID-19 suite à la négligence de cette pandémie qui s’y observe. En effet, certaines buvettes ont été transformées en boîtes de nuit.

Au cours de la semaine du 28 Mars au 03 Avril 2021, le ministère de la santé a notifié 197 nouveaux cas positifs à la COVID-19 sur tout le territoire du Burundi. La majorité des personnes atteintes sont des résidents de la ville de Bujumbura.

Malgré la situation, certains habitants de la ville de Bujumbura prennent à la légère cette pandémie car les activités de divertissement ont continué comme à l’accoutumée. Cet habitant de la ville affirme que malgré la fermeture de boîtes de nuit par le ministère de la santé les cabarets dans différents coins de la ville ont actuellement été transformés en maisons de soirées dansantes. ‘’ Ils ont donné l’ordre de fermer toutes les boîtes de nuit, mais paradoxalement on joue de la musique dans les cabarets jusqu’à l’aube. Par exemple au bistrot SICALLA surnommé BUNGABUNGA, on y joue et on danse la musique jusqu’au petit matin. Au centre-ville derrière la documentation se trouve un cabaret appelé KUMASHUHA  ou on joue également de la musique toute la nuit. Les gens n’observent même pas la distanciation sociale. Je peux également citer ZANZI, PACA, KOZI, KU MUTWENZI, ce sont des buvettes où on balance de la musique tous les weekends et pendant toute la nuit.’’  

La négligence de la pandémie COVID-19 se manifeste également dans le domaine du transport en commun et dans les lieux de grands rassemblements tel les marchés. ‘’ Nous nous asseyons dans les bus sans respecter le port de masque ou la distanciation sociale. A l’entrée des marchés, il n’y a pas de seaux d’eau pour le lavage des mains. Les gens entrent à l’intérieur des marchés sans se laver les mains et sans porter les masques.’’ Dénonce un autre habitant de la capitale économique du Burundi.

Les habitants de la ville de Bujumbura craignent une imminente vague de contamination de la COVID-19 au cas où le ministère de la santé n’intervient dans les meilleurs délais.

Les lieux de rassemblement de plus en plus susceptibles d’accroître les risques de contamination à la Covid-19

La négligence de prévention de la COVID-19 s’observe dans les stades du Burundi. En plus de la distanciation physique qui n’est pas respectée à l’intérieur des stades, les spectateurs ne portent pas de masques. Quant au lavage des mains avec du savon, il est rarement à l’ordre du jour.

Envolée de cas de Covid-19 au Burundi.

La contamination à la Covid-19 prend un élan de plus en plus inquiétant depuis le mois de mars 2021. Le  manque de suivi des malades par le ministère de la santé et le comportement irresponsable des malades sont les principales causes citées par le personnel de santé.

713 personnes ont été testées positives  au coronavirus dans une période de 28 jours, du 10 mars au 09 Avril. Ces statistiques sont du ministère de la santé qui souligne aussi que la contamination est à plus de 92 % locale.

Les sources de la RPA parmi les agents de santé affectés au programme de lutte contre la pandémie, lient cette grande contamination à la politique d’auto confinement des malades initiée il y a un peu plus d’un mois.

‘’ Depuis la fermeture du site de l’hôtel source du Nil, les cas ont fortement augmenté. Le confinement des malades  dans ce site aidait  beaucoup.’’

L’origine de cette forte augmentation de cas positifs serait le non-respect, par les renvoyés pour se confiner chez eux, des directives des agents de santé. Qui plus est, poursuivent les mêmes sources, plusieurs de ces malades ne bénéficient d’aucun suivi de la part du  ministère de la santé.

‘’ Actuellement, plusieurs  malades de Covid-19 sont renvoyés chez eux, soi-disant pour un auto-confinement. Mais le constat est qu’ils ne le font pas. Même le ministère de la santé ne suit pas pour contrôler. La plupart d’ailleurs, au lieu de se confiner,  continuent à circuler et sans porter de masque.’’ Regrettent les mêmes sources.

En plus de ce comportement irresponsable, certains  malades  ne prennent pas les médicaments comme il  fallait.

’Ils ne respectent pas nos prescriptions. Certains  continuent à boire de l’alcool tout en prenant les médicaments. Tout cela contribue à l’augmentation des cas de contamination.’’

Jusqu’au 09 Avril, le ministère de la santé parlait de 220 cas actifs sous suivi médical, dont 159 pris en charge à domicile. Les sources de la RPA du secteur de la santé, elles,  révèlent que, malgré le discours banalisant des autorités du pays, la propagation du  corona virus  a déjà atteint un taux inquiétant dans le pays et toutes les catégories de burundais sont déjà atteintes, du citoyen lamda aux cadres des différents secteurs du pays dont ceux de la présidence de la République.

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