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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le président burundais n’est pas préoccupé par la propagation de Covid- 19

Certaines autorités commencent à prendre au sérieux la pandémie à Covid- 19. Mais, le numéro un burundais, lui, semble ne pas du tout inquiété par l’évolution de ce virus. Au moment où le ministère de la santé alerte et parle d’une propagation fulgurante dans différentes provinces, Evariste NDAYISHIMIYE, lui, loue plutôt l’éternel d’avoir épargné son pays.

La pandémie à covid-19 continue de se propager dans différents coins du pays surtout dans les provinces du Nord. A travers son rapport de ce dimanche, le ministre de la santé publique a fait savoir que 154 personnes ont été testées positifs à la covid19. Parmi elles, 144 proviennent des tests effectués dans 7districts sanitaires sur les 47 situés dans le pays.

Le même rapport révèle que de ces 154 cas positifs, 61 proviennent du district sanitaire de Kirundo, 59 de Kiremba dans la province de Ngozi, 18 proviennent du district sanitaire de Gitega,  5 de la province de Bubanza et un cas positif pour la province Muyinga et Bujumbura sud. Le rapport du ministère de la santé indique que les autres cas positifs proviennent des pays voisins dont la Tanzanie, la RD. Congo et l’Ethiopie.

A part qu’aucune mesure de lutte contre la pandémie à covid-19 n’est scrupuleusement observée, le Président de la République, Evariste NDAYISHIMIYE lors d’une messe à laquelle il a pris part à Gitega,   a demandé aux chrétiens d’acclamer fort le Dieu tout puissant qui a protégé et épargné le Burundi de cette pandémie.

Une déclaration faite au moment où les hôpitaux de différentes provinces du pays, surtout celles du Nord, sont saturés et commencent à mettre en quarantaines les malades dans des établissements scolaires de la place.

Le covid- 19 prend de plus en plus de l’ampleur au Burundi.

La pandémie de Covid-19 continue sa propagation avec des chiffres de plus en plus  élevés. Après les districts sanitaires de Ngozi et Kirundo qui occupent toujours les devants, le rapport du ministère de la santé de samedi dernier montre que même la province de Muyinga ne cesse d’enregistrer beaucoup de cas positifs à la Covid-19.

Les cas positifs de la covid-19 au Burundi continuent d’augmenter au lieu de diminuer. La seule journée de samedi dernier, 164 nouveaux cas ont été détectés, du moins selon le ministère de la santé. Parmi ces cas positifs, 155 résultent des tests effectués dans six districts sanitaires sur 47 qui font le dépistage dans différentes provinces du pays comme l’indique le rapport du ministère de la santé de ce 24 juillet.    

Selon toujours le même rapport, le district sanitaire de Kiremba dans la province de Ngozi  occupe toujours les devants avec 67 malades, à savoir 43 % des cas positifs. Le district de Kirundo suit avec 53 cas positif, c’est-à-dire 34 % des cas positifs.

Nos sources sur place à Kiremba indiquent néanmoins que l’effectif des cas positif détectés dans leur province est très élevé par rapport à celui publié par le ministère de la santé. Ici, elles citent cinq cas positifs en état critique qui ont été transférés à Bujumbura à l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore. De plus, certains médecins de l’équipe de dépistage de Bujumbura sont allés prêter main forte à ceux de Ngozi déjà dépassés par le surnombre des malades. « A la Clinique, il y a environ cinq personnes qui sont en état critique et qui sont sous oxygène. Elles sont venues de Kiremba de  la province de Ngozi. Même les médecins ne dorment pas car ils doivent surveiller l’état de ces malades à tout instant.  En plus, il y a une équipe qui est allée à Ngozi pour remplacer ceux qui sont là afin qu’ils reviennent ici », précise une source de Kiremba. 

A part ces districts du Nord, même ailleurs la situation ne cesse d’empirer. C’est le cas de la province de Muyinga. Selon le ministère de la santé, seules 8 personnes ont été testées positifs mais la population sur place dit que cela ne reflète pas du tout la réalité car dans les hôpitaux de la place se trouvent plus de 30 malades souffrant de Covid-19. « Le covid-19 est très présent ici. La plupart des cas positifs sont mis dans des quarantaines et les autres restent à l’hôpital. Là,  tu peux y trouver plus de 30 personnes qui sont positives à cette pandémie. Même les lieux où ils mettent les gens en quarantaine sont saturés. Et aucune mesure n’a été prise pour faire face à cette situation qui tend à échapper à tout contrôle », précise une source à Muyinga.

Dans 3 jours seulement, les récents rapports du ministère de la santé ont confirmé plus de 300 personnes testées positifs à la covid-19 dans tout le pays.

Les responsables du centre de santé de Gatabo sont accusés de maltraiter les patients.

Les habitants de la zone Gatabo en commune Kayogoro de la province Makamba accusent les responsables du centre de santé de cette zone d’avoir déroger à l’éthique et à la déontologie de leur métier.  Ils demandent à leur superviseur d’inspecter ce qui se fait à ce centre de santé pour le bien-être de la population.

L’exemple donné par les habitants de la zone Gatabo est celui d’une femme qui n’a pas pu faire soigner ses enfants suite au refus du titulaire adjoint du centre de santé de Gatabo, Etienne Ndayishimiye. Les habitants de Gatabo disent qu’Etienne Ndayishimiye avait eu des problèmes avec cette femme au mois de mai lorsque son véhicule l’avait heurtée. Etienne Ndayishimiye avait été obligé de faire soigner cette femme. Les habitants de Gatabo expliquent que depuis cette époque Etienne Ndayishimiye avait une dent contre cette femme car il l’a manifesté quand cette femme est venue faire soigner ses deux enfants. Cet habitant de Gatabo affirme qu’il était là. « Nous nous étions rendus au centre de santé pour nous faire soigner et puis il y avait une femme qui avait emmené ses deux enfants pour se faire soigner. Mais quand elle est rentrée chez le titulaire adjoint, ce dernier lui a dit de sortir immédiatement de son bureau et laisser la place aux autres malades. Cette femme demandait à haute voix pourquoi elle ne pouvait pas bénéficier des soins de santé. Le titulaire a pris sa carte CAM et l’a jetée en lui ordonnant de quitter son bureau. La femme est sortie en pleurant et a demandé de l’aide mais sans succès. Nous avons tous été étonnés par ce comportement ». 

La femme en question n’a pas non plus eu l’occasion d’acheter les médicaments pour l’un des enfants qui avait pu être consulté car le titulaire adjoint du centre de santé de Gatabo a refusé.  « Cette femme est partie se confier au titulaire du centre de santé mais ce dernier lui a dit qu’il ne pouvait pas contredire son collègue car il pouvait l’interpréter mal et lui a dit de se rendre à un autre centre de santé. Mais le problème est qu’en zone de Gatabo il n’y avait pas un autre centre de santé dans les environs. Le seul centre sanitaire proche se trouve à Rutana en zone de Gihofi à l’hôpital de la SOSUMO. Et là-bas, il y a un trajet je crois de plus de 8 kilomètres. Cette femme n’était pas capable d’y emmener ses deux enfants. Nous avons été choqués par ce qui est arrivé à cette femme parce que ça peut arriver à nous tous », a poursuivi  notre source.  

Le titulaire de ce centre de santé Gatabo, Etienne Kwizera a été lui aussi accusé de ne pas s’occuper du bien-être des habitants de la zone Gatabo. Ces derniers l’accusaient de ne pas appeler l’ambulance pour le transfert des patients nécessitant des soins de santé améliorés sur d’autres hôpitaux en leur exigeant de lui donner de l’argent pour les emmener dans son véhicule.

A ce propos, la RPA a joint Evariste Ndikuriyo, le médecin chef de district de Makamba, qui supervise également le secteur de santé à Kayogoro, ce dernier a promis qu’il va bientôt mener des enquêtes.

Pas de masques de protection au camp de réfugiés de Nduta

Il s’observe un manque criant de masques de protection au camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie. Même le peu qui est disponible se partage à plusieurs à la grande désolation des réfugiés qui craignent une propagation à grande échelle de cette pandémie.

Les réfugiés du camp de Nduta indiquent qu’ils font face à un manque de masques dans ce camp vu qu’ils ne peuvent même pas s’en procurer moyennant de l’argent. Pire encore, ils n’ont même pas le droit de sortir du camp pour aller en acheter dans des boutiques environnantes. « A l’intérieur du camp, il n’y a aucun endroit où on vend les masques qui remplissent les normes alors qu’on n’a pas le droit de sortir pour s’en procurer. La distribution des masques dans le camp a été faite une seule fois, et cela fait un an », témoigne un réfugié.

Ce qui inquiète ces réfugiés est que le port du masque est obligatoire pour recevoir l’aide alimentaire. D’où ils se voient contraints de partager un seul masque à plusieurs, au risque d’accélérer la propagation de cette pandémie. « Lors de la distribution des vivres, tout le monde doit porter le masque. Les réfugiés se prêtent alors les masques entre eux pour qu’ils bénéficient de cette aide. C’est vraiment très grave », révèle- t- il.

Ces réfugiés demandent d’être réapprovisionnés en masques pour se protéger contre la Covid-19 surtout que, à partir de ce lundi, ce camp accueillera d’autres réfugiés venus de celui de Nyarugusu. Ce qui fait qu’après la fusion, le camp de Nduta comptera au moins 100 mille réfugiés.

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