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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une journaliste de la Radio IGICANIRO incarcérée pour son métier au Burundi

La journaliste Floriane Irangabiye de la Radio en ligne IGICANIRO vient de totaliser 32 jours sous les verrous au Burundi. Après son incarcération au cachot du Service National des Renseignements à Bujumbura, elle a d’abord été conduite vers la prison centrale de Mpimba, avant d’être transférée à la prison centrale de Muyinga. Même si les autorités du pays l’accusent d’atteinte à l’intégrité nationale, plus d’un indiquent qu’elle est victime de son métier de journaliste.

 Floriane Irangabiye est une femme de nationalité burundaise qui a quitté son pays vers le Rwanda  en 2009 pour des raisons de la vie quotidienne. Arrivée au Rwanda, cette jeune femme a par après fonder son foyer. Elle a même donné naissance à deux enfants. Selon nos sources, Floriane Irangabiye aurait exercé différentes activités professionnelles dans ce pays, notamment au sein des institutions bancaires et des compagnies pétrolières.

Pendant son séjour, nos sources indiquent que Floriane Irangabiye résidait au Rwanda en étant qu’une étrangère qui renouvelait périodiquement ces documents. Et nos sources de préciser qu’elle n’était pas réfugiée dans ce pays hôte. Depuis l’an 2019, Floriane Irangabiye en collabiration avec d’autres jeunes ont fondé une Radio en ligne baptisée IGICANIRO, particulièrement célèbre pour ses émissions à travers lesquelles différents hommes politiques vivant au Burundi ou en exil ainsi que les défenseurs des droits de l’homme exprimaient leurs opinions.

En date du 30 août 2022, Floriane Irangabiye aurait pris le chemin vers son pays d’origine, le Burundi, pour des raisons familiales. « Cette jeune femme aurait par la suite été arrêtée le même jour par des agents du Service National des Renseignements et conduite vers le bureau de cette institution à Bujumbura. Elle se dirigeait en voiture vers la province Rutana pour prendre part à une cérémonie familiale », indiquent nos sources qui soulignent qu’au moment de son arrestation, Floriane Irangabiye se trouvait avec ses parents et portait des habits de cérémonie communément appelés IMVUTANO.

Le 08 septembre 2022, Floriane Irangabiye a été acheminée vers la prison centrale de Mpimba où elle a passé  21 jours au total, avant d’être encore une fois transférée vers la prison centrale de Muyinga le 29 septembre. Les informations à la disposition de la RPA précisent également que le Service National des Renseignements aurait fait une injonction interdisant le droit de visite à la détenue.

Bien que le ministère public indique que Floriane Irangabiye est accusée d’atteinte à l’intégrité nationale, les informations en provenance des agents du Service National des Renseignements à Bujumbura indiquent qu’elle serait plutôt poursuivie pour ses opinions exprimées à travers les émissions de la Radio en ligne IGICANIRO.  Actuellement, plus d’un se demandent comment et pourquoi cette journaliste est devenue victime de ses idées ou bien de son métier.

Victime d’un enlèvement, un membre du parti CNL est incarcéré injustement à la prison centrale de Mpimba

Un membre du parti CNL de la colline Musagara, en commune et province de Muramvya, est détenu à la prison centrale de Mpimba depuis une semaine. Ses proches craignent pour sa sécurité d’autant plus qu’il a été arrêté chez lui, aux allures d’enlèvement, la nuit du 18 septembre courant par trois policiers accompagnés par un ancien député du parti CNDD-FDD.

Ce membre du parti CNL de la colline Musagara s’appelle Honoré. Il vit de l’extraction du sable dans la rivière Nyabukongoro. Il a été arrêté à son domicile  la nuit du 18 septembre courant vers 20h par trois policiers à bord d’un véhicule de type Probox. Ce véhicule était conduit par Remegie Bazirahomponoye, un ancien député du parti CNDD-FDD élu dans la circonscription de Muramvya, qui est aussi membre du conseil communal et fait partie des 15 notables collinaires récemment élus dans cette fonction. Ils étaient guidés par un ami à Honoré, dont on ignore encore le nom, résidant sur la colline Mirinzi de la commune Muramvya. Ce dernier avait le rôle d’appeler son ami Honoré pour qu’il puisse sortir de la maison sans aucune inquiétude.  

Selon nos sources sur la colline Musagara, Honoré est sorti de sa maison juste après avoir entendu son ami l’appeler. Et, à ce moment, ils lui ont été ligoté les bras et les jambes et l’ont embarqué dans ce véhicule de type Probox dont la plaque était masquée. Les habitants de la localité, après avoir vu qu’Honoré vient d’être enlevé et embarqué dans un véhicule effrayant, ils ont alerté tout monde. Le véhicule en question a été arrêté au niveau du centre de Bugarama et ils ont passé la nuit au cachot de cette zone.

Pour les proches de la victime, le leur serait retrouvé mort n’eut été l’alerte de la population de cette localité : « Nous sommes convaincus qu’ils avaient l’objectif de le tuer. Personne ne peut comprendre pourquoi ils ont pris la direction de Bugarama car, s’ils avaient l’intention de l’arrêter pour qu’il soit interrogé, ils l’auraient mis au cachot du commissariat situé à moins de 2km de son domicile. Il a été sauvé par la population qui a alerté ».  

Le lendemain, après avoir été entendus par le procureur de la république à Muramvya, la victime d’enlèvement a été transférée à la prison centrale de Mpimba  tandis que ses ravisseurs ont été tous relâchés. Ce qui frustre de plus les habitants de la colline Musagara. « Nous avons été surpris de constater qu’il a laissé libres les ravisseurs et emprisonné la victime. Personne ne peut comprendre une telle attitude. Est-ce que le procureur a trouvé que le coupable est Honoré pour que l’ancien député Remegie Bazirahomponyoye soit relâché ? » s’interrogent-ils avec étonnement. 

Ce militant du parti CNL est accusé d’avoir l’intention de rejoindre les groupes armés. Cependant, ces proches demandent qu’il soit libéré sans conditions, d’autant plus qu’ils affirment que l’infraction dont il est reproché est sans fondement.  

Mise en place d'un cadre de coopération entre le Burundi et la Tunisie dans la lutte contre la traite des êtres humains.

La Tunisie et le Burundi sont tous deux confrontés à des cas de traite de personnes ciblant principalement des femmes et des enfants. Le  cadre de coopération  devrait être basé sur les recommandations retenues lors  de la visite au Burundi  de la délégation de l'Instance Nationale de Lutte contre la Traite des personnes  de la république tunisienne.

  Une délégation de l'instance nationale de lutte contre la traite des personnes de la république tunisienne a effectué une visite d'une semaine au Burundi pour rencontrer la Commission nationale de concertation et de suivi pour la prévention et la répression de la traite des personnes  de la République du Burundi, d'autres institutions burundaises chargées de la traite des personnes ainsi que des organisations non gouvernementales locales, peut-on lire dans un communiqué de presse de  l’OIM sorti   ce lundi.

Selon l’OIM,  la traite des êtres humains  est un crime grave qui constitue une forme moderne d'esclavage. Elle se produit partout dans le monde et touche presque tous les pays, y compris le Burundi. L’OIM présise dans ce  communiqué que le Burundi  est un pays d'origine, de transit et, dans certains cas  de destination.

La visite  de la délégation tunisienne s'inscrivait  dans le cadre du projet : " Améliorer la sécurité humaine des communautés touchées par la traite des personnes au Burundi ". La visité   a été financée par le Royaume des Pays-Bas et a été organisée par les bureaux de l'OIM au Burundi et en Tunisie.

Au terme de la visite il a donc  était formulé des  recommandations spécifiques.  Pour la prévention,  il s’agira de la mise en place d’une stratégie de formation de différents intervenants pour un renforcement des capacités régulier et plus étendu ainsi que la création d’un réseau de journalistes de référence, formés, afin de doter  la Commission nationale de concertation et de suivi pour la prévention et la répression de la traite des personnes, CCSPRTP,  de la République du Burundi de points focaux au sein des médias.

S’agissant de la protection,  il a été décidé  que les 2 pays établissent une base de données détaillée et harmonisée entre les acteurs, la dissémination des procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la prise en charge des victimes ainsi que le partage du Mécanisme National d’Orientation des victimes tunisien, MNO tunisien, pour en établir un au Burundi.

Quant à  la répression, il a été  recommandé l’harmonisation des textes légaux, le renforcement des capacités des acteurs du système pénal ainsi que l’instauration d’un système de registre spécifique aux dossiers des cas de traite.

 Dans son communiqué du 28 juillet 2022, l’Organisation Internationale des migrations, OIM, avait annoncé avoir  identifié 1 735 victimes de la traite au Burundi depuis 2017.

Des solutions clés pour résoudre la pénurie permanentes des vivres dans les maisons carcérales

Le désengorgement des prisons du Burundi est l’une des solutions favorables, proposées par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ACAT-Burundi,  pour couper court avec le manque persistant des vivres dans les prisons du pays. L’ACAT-Burundi indique également que l’application stricte du règlement d’ordre intérieur des prisons et le respect des règlementations en matière de marchés publics sont aussi recommandés pour trouver la solution à ce problème.

 L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ACAT-Burundi commence par rappeler que l’alimentation des personnes en situation de détention est un droit reconnu par l’art.31 de la loi No1/24 du 14 décembre 2017 portant révision du régime pénitentiaire.

Dans une enquête menée par ACAT-Burundi pour les mois de juillet et août 2022, il a été découvert que dans toutes les prisons du Burundi, il s’est observé une carence récurrente des denrées alimentaires. Du moment que la ration quotidienne d’un détenu est de 350g de farine de manioc, 350g de haricots, 50g d’huile de palme et 6g de sel, il y a plusieurs mois que l’huile de palme ne figure plus sur la liste des denrées.

Cette enquête  montre  que  5 sur les 9 prisons du Burundi ont passé entre 2 et 12 jours sans haricots. Pire encore, 8 prisons sur 9 ont passé entre 7 et 39 jours sans farine de manioc et ce, dans une période de deux mois. 

L’ACAT-Burundi indique en effet que ces carences sont dues principalement à des problèmes d’octroi des marchés publics caractérisés par les pots de vin. Cette organisation ajoute que le défaut de paiement pousse les fournisseurs de ces denrées alimentaires à s’abstenir d’en fournir.

Selon toujours ACAT-Burundi, il s’observe un détournement des stocks alimentaires par les représentants des détenus en complicité avec les responsables des prisons dans le but de vendre ces denrées alimentaires à l’extérieur des prisons. Cela a donc une incidence sur la vie des prisonniers, surtout ceux qui n’ont pas de moyens financiers pour s’approvisionner eux-mêmes en nourriture, ce qui a déjà causé la mort d’un prisonnier.

Pour conclure, ACAT-Burundi recommande au gouvernement burundais de trouver une solution durable à ce problème par le désengorgement des prisons pour ne rester qu’avec un effectif raisonnable qu’on peut garantir le minimum des besoins essentiels requis. Egalement, l’application stricte d’ordre intérieur des prisons et le respect de la règlementation en matière de marchés publics, selon toujours cette organisation, limiteraient aussi ces carences répétitives. Elle recommande enfin une enquête sur les détournements des denrées alimentaires et de punir les responsables.

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