Un phénomène d’exécution sommaire de citoyens inquiète plus d’un en province Gitega, la capitale politique. Endéans 2 semaines, 4 personnes ont été lynchées dans 2 deux zones de la commune Gitega. Le mot d’ordre aurait été lancé par l’administrateur communal et la population y répond formellement. La dernière victime est un jeune garçon tué égorgé par 2 administratifs à la base.
Le crime a été commis mardi le 20 février courant sur la colline Kabungo en zone Gihamagara de la commune Itaba. Le garçon tué était âgé de 17ans. Il a été égorgé en pleine journée par deux administratifs à la base, au vu de tout le monde y compris de petits enfants qui assistaient à la scène horrible, raconte un témoin oculaire. « J’ai assisté personnellement à l’assassinat d’un jeune homme à Kabungo en zone Gihamagara. Il avait été arrêté par le chef de colline prénommé Côme en compagnie du chef de la sous-colline prénommé Prosper. Ils l’avaient trouvé en train de se laver dans de l’eau stagnante avec à côté de lui un sac contenant du maïs. Ils lui ont alors reproché de vol. Le jeune garçon a été aussitôt ligoté et bourré la bouche du maïs. C’était le matin vers 8h. Ils ont ensuite pris un couteau et l’ont égorgé. C’est Prosper qui l’a exécuté. »
Un caractère inhumain mis en exergue
La tragédie ne se limitait pas là, alors que la mère de l’enfant était allée chercher de quoi couvrir le corps de son fils, ses bourreaux se sont pressés de l’enterrer. « La mère de l’enfant a été extrêmement mortifiée au vue du corps sans vie de son fils. Elle leur a dit qu’ils auraient dû épargner la vie de son fils et lui faire réparer les dommages. Elle est repartie pour chercher de quoi couvrir le corps de son fils mais malheureusement à son retour le corps de son fils avait été déjà enterré. Et sur sa tombe on y avait d’ores et déjà planté un bananier.’’
L’administrateur, initiateur de ces crimes
Les deux meurtriers ont été arrêtés par la police, mais pour par la suite être relâchés après un certain temps. « Des policiers sont venus sur les lieux le jour du crime. Ils ont arrêtés les deux administratifs. Mais à la surprise de tout le monde, ils sont peu après rentrés chez eux. » Dénonce notre source locale.
Selon la population locale, ce genre de criminalité est consécutif aux enseignements de l’administrateur de cette commune. Ce dernier venait de passer quelques jours à sillonner les collines « en incitant ses sujets à exécuter sommairement toute personne appréhendée en train de voler.»
Endéans deux semaines 10 personnes ont été tuées. Notre source énumère 3 cas. « Parmi les personnes déjà tuées, il figure une femme qui portait un enfant sur le dos. Tous les deux ont été tués. Une autre personne a été tuée dans la localité de Butare. Il avait été aperçu tout près d’une porcherie. Par après il s’est avéré que l’on a tué un malade mentale. »
La rédaction de la RPA a ainsi contacté administrateur de la commune Itaba. Domitien Nyandwi nous a répondus que les accusations contre lui devaient être prouvées par un écrit.
Cette pratique ignoble de justice populaire est également signalée dans les autres localités de la province Gitega. Sur la colline Rukuba de la commune Gitega, une personne y a été tuée accusée de vol au cours de cette année. Notre source fait savoir que le cadavre de la victime n’a même pas été retrouvé. 3 autres personnes avaient été tuées dans les mêmes circonstances l’année dernière.