Au début, tous les enseignants ont constaté qu’il y a eu une retenue d’une somme d’argent sur leurs salaires. Mais, ces enseignants n’ont pas compris le pourquoi de la retenue de cette somme, une retenue qui a eu lieu deux fois.
La première fois, c’était en 2018. Egide Nkeshimana, le vice-président du syndicat Sepeduc, s’insurge contre ce projet de la coalition des syndicats Cossesona. « Cette coalition a commencé à retrancher l’argent à tous les enseignants du Burundi depuis 2017. Elle a fait une retenue de deux milles francs par enseignant pour le mois de mars et avril, c’est à dire 4 mille en deux mois. Après avoir remarqué cela, le syndicat Sepeduc a cherché à savoir le pourquoi car, cette coalition n’était pas connue » a révélé Egide Nkeshimana.
Ce projet a repris au début du mois de janvier de cette année. « Par après en 2019, au mois de février et mars, cette coalition a refait la même chose. En s’arrogeant le droit de retrancher de l’argent sur les comptes des enseignants du Burundi. Cette fois-ci on a retranché 2500 francs par mois et cela pendant deux mois pour dire 5000 francs. », a- t- il ajouté.
Les syndicats qui sont contre cette mesure se sont mis ensemble pour adresser une correspondance au ministre de la fonction publique. Ce dernier a réagi après un long silence. « Au mois de février après avoir constaté cela, on a écrit au ministre ayant la fonction publique dans ses attributions. Il ne nous a pas répondu immédiatement. Mais après lui avoir écrit pour la deuxième fois au mois d’Août, il nous a répondu et nous a signifié que personne n’a le droit de toucher au salaire de quelqu’un sans son aval. », raconte- t- il.
Egide Nkeshimana, vice-président du syndicat Sepeduc, dit être très étonné de voir que Cossesona veut encore opérer une retenue de cinq cent francs par mois pour chaque enseignant en 2020. Ce qui a même causé l’emprisonnement de certains leaders syndicaux qui ne sont pas du tout d’accord avec ce projet de la Cossesona. Trois sont en détention. De plus ces enseignants qui sont contre ce projet, se demandent pourquoi certaines autorités s’ingèrent dans cette affaire. « Il y a une note signée par les inspecteurs d’écoles et les directeurs en circulation. Nous voulons rappeler que cela est une intimidation car, les directeurs communaux et provinciaux de l’enseignement travaillent pour l’Etat et non pour la coalition Cossesona. », s’insurge- t- il.
Egide Nkeshimana sollicite la réaction du président de la République. « Si c’est le gouvernement qui veut faire cette retenue sur salaire, il y a un cadre légal de le faire. Le président peut décréter un état d’urgence pour le pays pour pouvoir cotiser. Mais nous ne savons pas si la Cossesona est un gouvernement à part ou non » a- t- il conclut.
Egide Nkeshimana a dit tout cela, lors d’une conférence de presse, après des entretiens entre la commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH, et les responsables du syndicat Sepeduc et Syegepebu.