Ces militaires et policiers burundais indiquent que ces actes de menace et de harcèlement orchestrés contre des membres des partis politiques d’opposition se sont multipliés depuis l’agréement du parti CNL d’Agathon Rwasa. Ils précisent que cette intolérance politique a été encouragée par le militantisme politique de certains responsables actuels des corps de défense et de sécurité.
« Tous ces actes de violence sont commis suite à l’intolérance politique. Les corps de défense et de sécurité ne cessent de montrer leur côté penchant et tout cela nous ridiculise. Dans toutes les causeries morales, ils affirment que la sécurité est totale. Mais la réalité est autre. » Explique notre source
Ces agents des corps de défense et de sécurité font savoir qu’ils ont décidé de briser leur silence parce qu’ils ont constatés que leurs chefs hiérarchiques sont instrumentalisés par une poignée de gens du parti Cndd-Fdd qui détiennent le pouvoir. « L’une des raisons qui nous pousse à dénoncer cela, c’est que les autorités hiérarchiques au sein des corps de défense et de sécurité travaillent pour le compte du parti au pouvoir, et non pour l’intérêt du peuple. Même quand les Imbonerakure s’en prennent aux opposants, les autorités hiérarchiques au sein de la police et de l’armée préfèrent regarder ailleurs au lieu de nous donner l’ordre d’intervenir pour qu’ils ne s’entretuent pas. »
Ces militaires et policiers demandent au président de la République, au ministre de la défense et au chef d’état-major d’être au-dessus des partis politiques et de prôner la tolérance politique pour un Burundi meilleur et paisible.