La première catégorie des militaires burundais qui réclament leurs indemnités sont déjà retournées au pays. Selon un de ces militaires en mission de maintien de la paix en Somalie, ceux-là réclament 6 mois d’arriérés. « Je fais partie de ceux qui sont rentrés. Il s’agit des 46ème, 47ème, 48ème et 49ème bataillons. Nous réclamons 6 mois de salaires».
Ces 4 bataillons ont été relevés au mois de juin par ceux des 51ème, 52ème, 53ème et 54ème, lesquels n’ont non plus touché à aucun salaire depuis leur arrivée.
Sans aucune autre source de revenus, ces militaires burundais demandent d’être rétablis dans leurs droits, surtout qu’ils n’arrivent plus à faire vivre leurs familles. « La situation est invivable. Non seulement, nous sommes à la veille de la rentrée scolaire, mais les bailleurs menacent de nous expulser de leurs maisons. Nous sommes vraiment dépassés par les évènements», insiste un de ces militaires.
Aucun militaire en mission de maintien de la paix en Somalie n’a touché d’indemnités depuis le début de cette année en cours.
Contactée par la RPA à propos de ces lamentations, l’Union Européenne qui finance la mission onusienne de maintien de la paix en Somalie assume la responsabilité de ce retard de paiement, un retard qui, selon un des responsables de cette institution, est consécutif à l’Accord de partenariat pour l’année 2019-2020 entre l’Union Européenne et l’Union Africaine qui coordonne cette mission qui a tardé à être signé. Néanmoins, l’Union Européenne tranquillise ces militaires et promet de les régulariser prochainement.
Concernant les arriérés des années antérieures, l’Union Européenne fait savoir que tous les mois ont été payés. Depuis la suspension de la coopération avec le gouvernement burundais en 2016, l’Union Européenne envoie les salaires des troupes AMISOM à l’Union Africaine qui se charge de transférer ces salaires sur les comptes de chaque militaire. L’Union Européenne assure que tous les mois ont été rémunérés et régulièrement, même si certains bataillons n’ont pas perçu leurs salaires et les réclament toujours.