Ce phénomène a pris de l’ampleur avec la pénurie du carburant. Une version confirmée par un des chauffeurs de Ruyigi. « Au fait, les passagers se sont résignés vu que les bus viennent à compte-goutte. Mais, tout ça est dû au manque du carburant. Des fois, on est obligé de se rendre à Cankuzo pour nous approvisionner en carburant. Vous comprendrez alors qu’on se voit contraints, soit de rehausser les prix, soit de prendre à bord plus de passagers ».
La situation est identique pour ceux qui font du transport de personnes à moto, poursuit notre source. Mais cette fois-ci, la raison principale est la corruption. « Il y a des policiers corrompus qui nous demandent 5000 francs burundais à chaque passage. Et, comme on doit donner un versement journalier fixe, on est obligé de transporter 2 personnes à la fois ».
Ces chauffeurs de la province de Ruyigi demandent aux responsables habilités de tout faire pour disponibiliser le carburant. Aux responsables de la police, il leur est demandé de suivre de près cette attitude de certains policiers chargés du trafic routier pour le bien des passagers.