La communication sur la mort du président Pierre Nkurunziza n’a pas été chose facile pour le gouvernement burundais. Depuis la mort de Nkurunziza lundi dans l’après-midi jusque mardi soir, le silence était total. Pendant ce temps, certains conseillers du président entretenaient le flou sur les réseaux sociaux.
Cette semaine, les résultats définitifs des elections qui ont eu ce ce 20 mai 2020, seront proclamés selon le calendrier de la Ceni. Cette attente se fait dans la confusion totale suite à la polémique des résultats provisoires. Entre-temps, le parti CNL a déposé ses plaintes et attend le verdict qui va être rendu par la Cour constitutionnelle.
La confusion et l’angoisse règnent au Burundi tant à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays. Selon des sources concordantes, le chef de l’Etat burundais a été admis samedi soir dans un état critique à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi. Suspecté d’avoir contracté le Covid-19, ce dernier aurait déclenché la complication d’autres maladies, précisent les mêmes sources. Mais, d’autres hypothèses sont évoquées derrière cet état critique du président.
Les burundais qui se sont exilés dans différents pays étrangers disent être indignés par le discours d’Evariste Ndayishimiye, candidat du parti CNDD-FDD au fauteuil présidentiel que la CENI a déclaré vainqueur des élections de mai 2020. Dans son allocution, Evariste Ndayishimiye a exhorté les burundais en exil à se dévêtir de la honte d’être ainsi appelés en rentrant au Burundi. Des propos que ces burundais qualifient de déplacés car provenant d’un pouvoir qui les a contraint à quitter leur pays natal.