Le président Ndayishimiye compterait-il mettre l’avenir de son peuple entre les mains des gens mentalement déficients ?
Double langage du président Evariste Ndayishimiye en ce qui est des poursuites contre les personnes pointées du doigt dans des cas de détournement des biens publics. D’un côté, il les menace de poursuites et de l’autre il n’hésite pas à les inviter à sa table, comme si de rien n’était.
Samedi le 03 décembre, le numéro un burundais était en visite à Kayanza où il a procédé à l’inauguration d’un bâtiment dénommé People’s house. Là, il s’en est pris aux entrepreneurs en général, et à ceux de Kayanza en particulier qu’il reprochait d’avoir spolié l’argent tiré de la vente des minerais y extraits. Avec insistance, il a pointé du doigt le nommé François Uwiragiye surnommé Mayondori. « J’ai était stupéfait quand j’ai vu les vestiges de l’endroit où vous avez extrait de l’or. C’est très vaste. Mais où est passé tout l’argent que vous avez tiré de la vente de ces minerais ? Mayondori, il ne faut pas baisser les yeux. Amstel, je t’ai vu même si tu essaies de te cacher. Qu’avez-vous fait de tout cet argent ? Vous êtes si bête au point de dilapider tout l’argent du pays en faveur des étrangers ? C’est vraiment hallucinant.», fulminait le président de la République du Burundi.
Quelques heures après ces remontrances, une liste de 41 entrepreneurs sollicités par le président de la République pour l’accompagner dans son voyage aux Etats-Unis est sortie. En 6ème position figure le même Mayondori interpellé par le président Evariste Ndayishimiye. Et comme si cela avait été fait derrière son dos, le numéro un burundais a continué sa litanie. Mais cette fois-ci, il a qualifié ces entrepreneurs de vagabonds. « Vous voulez juste aller déambuler et vous pavaner dans les rues sous prétexte que vous accompagnez le Président, en privant certains entrepreneurs sérieux de la chance de développer le pays. Vous êtes responsables de la faillite du pays et c’est vraiment désolant et honteux. J’ai pris un peu de recul et je me suis demandé si ce pays est fait de gens maudits et idiots. » S’est-il emporté.
Un autre entrepreneur qui a alimenté la polémique est le nommé Prosper Hakizimana alias Gisiga. Ce dernier fait aussi partie de la délégation présidentielle alors qu’il est en libération conditionnelle car poursuivi pour trafic des stupéfiants. Ce qui l’empêche de se rendre en dehors du pays. Mais tout cela n’a pas été tenu en considération par le président Ndayishimiye qui dit avoir décidé d’accorder son pardon à tous ces entrepreneurs qu’il considère comme des gens mentalement dérangés. « Au fait, j’ai compris qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. Le diable a pris possession de leur cerveau. C’est comme des malades mentaux qui passent leur temps à jeter des pierres sur des passants ou à incendier des maisons. Et la place des malades mentaux n’est pas en prison mais plutôt dans un centre psychiatrique. » A conclu le chef de l’Etat burundais.
Pour le moment, plus d’un s’interrogent sur les agissements du président Evariste Ndayishimiye qui, d’un côté, lapide publiquement ceux qu’il appelle des voleurs de la République, et de l’autre les prend sous son aile protecteur.