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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

La pacification de l’Est de la RDC par l’EAC, une initiative vouée d’avance à l’échec

Le processus de Nairobi a peu de chance de réussir selon Thierry Vircoulon, spécialiste de
la République Démocratique du Congo. Une année après la conclusion de ce processus à
l’issu d’un mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC pour stabiliser l’Est de la RDC, ce
processus n’a déjà enregistré que des déclarations sans impact sur terrain.
L’Est de la RDC est instable depuis plusieurs années car fief de plusieurs groupes armés
aussi locaux qu’étrangers. Membre de la Communauté Est Africaine depuis peu, la signature
d’adhésion à la communauté a été faite en date du 08 Avril 2022 par le Président Tshisekedi,
la communauté s’est engagée à stabiliser cette partie de la RDC, son nouveau membre.
Annoncé, à l’issu du mini-sommet des Chefs d’Etats de l’EAC le 21 Avril 2022, le processus
de Nairobi porte sur des concertations avec les groupes armés congolais présents dans l’Est
de la RDC et la constitution d’une «force régionale» pour réprimer ceux qui refuseraient de
déposer les armes.



« Une solution militaire pour pacifier l’Est de la République Démocratique du Congo n’est
pas nouvelle », souligne Thierry Vircoulon, expert de la région des Grands Lacs et de la
RDC. Des mois après le déploiement des troupes de cette force régionale, Vircoulon regrette
qu’aucune pression militaire ne soit exercée contre le M23, mouvement en guerre avec les
forces congolaises. « On n’a pas vu de différence depuis le déploiement du contingent de
l’East African Community », martèle ce spécialiste du pays.
« Le processus de Nairobi n’a jusqu’ici donné lieu qu’à des déclarations qui n’ont pas du
tout d’impact », précise Thierry Vircoulon. Pas mal de rencontres des Chefs d’Etats de la
communauté portant sur ce processus se sont déjà tenues. La dernière a eu lieu au début du
mois de Février dernier à Bujumbura.
Pour cet expert, le taux de réussite de ce projet est très minime car certains des initiateurs sont
en même temps juge et partie au conflit. L’Est de la RDC héberge plusieurs groupes armés
congolais et étrangers. Parmi ces groupes armés étrangers, figurent des groupes qui
combattent les régimes de certains pays membres de l’EAC.
Thierry Vircoulon estime « la situation de l’EAC très ambigüe d’où il est improbable qu’elle
parviendra à résoudre le problème d’insécurité à l’Est de la RDC ».
La force régionale sera constituée par les troupes du Kenya, Ouganda, Soudan du Sud et du
Burundi. Sont déjà sur terrain, les forces kenyanes et burundaises. L’Ouganda a la semaine
dernière promis d’envoyer ses troupes avant la fin de ce mois de mars. Le Soudan du Sud a
déclaré en décembre dernier être sur le point de se joindre à la force régionale tandis que le
Rwanda, lui, a été déclaré indésirable par Kinshasa qui lui reproche de soutenir les rebelles du
M23.
Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, et président en exercice de l’EAC, a envoyé
ses troupes en Août 2022 et avait déjà des troupes sur le territoire congolais dans le cadre
d’un accord bilatéral avec Kinshasa. Ces troupes burundaises sont entrées sur l’accord du
président Tshisekedi afin de traquer les mouvements rebelles burundais.

Parmi les groupes rebelles étrangers opérant depuis l’Est de la RDC figurent des burundais,
le Red- Tabara et le FNL.

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