Criminalité : 461 personnes tuées entre juillet 2024 et juin 2025, selon le ministère de la sécurité

Quatre cent soixante et une personnes ont été tuées entre juillet 2024 et juin 2025, selon le rapport annuel du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Le mois de juillet s’est révélé comme le plus meurtrier de cette période.

Les 461 victimes sont réparties en deux catégories. La première regroupe les meurtres, c’est-à-dire les homicides volontaires commis sans préméditation. La seconde inclut les assassinats, soit les homicides planifiés, réfléchis à l’avance ou avec préméditation.

Parmi les victimes sans préméditation, 222 personnes ont été déclarées, dont 61 tuées au cours du premier trimestre, entre juillet et septembre 2024. Pour les assassinats, 239 personnes ont été déclarées, dont 87 durant le même trimestre. Au total, 148 homicides ont été enregistrés entre juillet et septembre 2024, faisant de ce trimestre le plus meurtrier de l’année.

Ces chiffres sont reconnus officieusement par le ministère, bien que plusieurs autorités, y compris le président Evariste Ndayishimiye, continuent d’affirmer que les informations sur la criminalité croissante sont exagérées.

Selon les enquêtes de la RPA, ces crimes sont attribués, officieusement, à des individus détenant illégalement des armes à feu, un point formellement nié par le gouvernement. La majorité des assassinats auraient été commis par des agents de l’État et par la jeunesse armée du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.