Le monument construit le premier est celui de Kwibubu, datant de 1999. Il a été construit en mémoire des élèves du Lycée Kibimba et des villageois , tous de la composante sociale Tutsi, brulés vifs, après l'assassinat de feu Président Melchior Ndadaye.
Un autre monument a été construit en 2002, à coté du marché de la commune Itaba, au bord de la route bitumée Makebuko-Ruyigi. Selon certains habitants de la commune Itaba, ce monument est en mémoire de plus de 270 civiles hutu tués par l'armée régulière la même année.
Le dernier monument a été construit vers les années 2009 dans la ville de Gitega, au pied de la route macadamisée Gitega-Karusi. Selon l'administration de Gitega de l'époque, ce monument était construit en mémoire de toutes les victimes de toutes les barbaries humaines qu'a déjà connues au Burundi depuis son indépendance.
Cependant, les opinions sur ces monuments divergent.
Les cérémonies de commémoration de l'holocoste de Kibimba du 21 octobre de chaque année, ne rassemblent que les familles et les amis des victimes. L'administration à tous les niveaux n'est pas représentée, et cela depuis l'année 2005 correspondant à l’accès au pouvoir du Cndd-fdd.
Le monument sis à Itaba a été officiellement inauguré après sa construction en 2002. Mais, les adminisitratifs communaux de cette période indique qu'aucune autre cérémonie n'a suivi.
Quant au monument sis dans la ville de Gitega, il n'a jamais été inauguré. Les politiciens de l'opposition ont dit qu'ils n'ont pas été concertés, dans sa conception et sa construction.
‘’Qu’un monument national soit érigé, après concertation de toutes les parties, en mémoire de toutes les victimes des maux qui ont endeuillé le Burundi. Au besoin, un monument dans chaque province’’, proposent des habitants de Gitega contactés.
Notons qu'à l'intérieur du site des déplacés de la commune Bugendana, toujours en province Gitega du centre du pays, se trouve également un cimetière où sont inhumés plus de 640 déplacés de guerre. Ils ont été massacrés par les combattants de CNDD FDD encore au maquis. C'était dans la matinée du 21 juillet 1996.
Cependant, seules les familles des défunts participent aux cérémonies de commémoration de ces massacres, le 21 juillet de chaque année. L' administration n'est jamais représentée.