La famine qui déborde ce camp de Nduta en Tanzanie est due à la diminution considérable de la ration alimentaire qui ne dure pas. Les réfugiés disent avoir faim.
‘’On nous a donné par personne six kilogrammes de farine de maïs, deux kilogrammes de petit pois pour une période de 28 jours. C’est la ration que l’on nous donnait au départ pour deux semaines, explique un réfugié
Pour le moment, les réfugiés dans ce camp, surtout ceux candidats au rapatriement volontaire vendent tout ce qui est à leur portée. Ils arrivent même à détruire leurs abris.
’L’on retrouve des femmes en train de vendre des seaux, des couvertures, des casseroles, certains vont même jusqu’à vendre de tentes qui servent de couverture de leurs maisons. Tous cela pour chercher de quoi manger ne serait-ce qu’une nuit ‘’, témoigne un réfugié du camp de Nduta
Aujourd’hui, il se manifeste aussi des réfugiés qui commencent à mendier auprès des autres.
’’Dans beaucoup de ménages on trouve aujourd’hui des enfants, des vieillards en train de quémander de la nourriture. D’ailleurs même les familles peu aisées n’ont plus rien’’, ajoute notre source.
Des vas et viens des motos sont également à signaler. Il s’agit de ceux qui s’étaient fait inscrire pour un rapatriement volontaire qui optent pour rentrer de leurs propres moyens.
’’ Les réfugiés se sont découragés. La plupart de ceux qui sont en instance de rapatriement volontaire, ont d’ailleurs décidé de se débrouiller et rentrer par les propres moyens. A partir de 15 heures on voit des vas et viens des motos transportant des réfugiés qui vont vers le Burundi. Nombreux parmi eux sont ceux qui proviennent des provinces Ruyigi, Cankuzo et Muyinga’’Muyinga’’ Conclut notre source
Ce jeudi 31Août 2017, 938 réfugiés originaires de la province Ruyigi se sont fait enregistrés pour un rapatriement volontaire, s’ajoutant ainsi à ceux en provenance de Bujumbura-Mairie, Bujumbura Rural et Makamba. Ces réfugiés estiment que le rendez-vous pour les rapatrier a tardé.