L’envoyé spécial du secrétaire-général des Nations-Unies a été accueilli par le président Nkurunziza Jeudi 29 Juin 2017. Après s’être entretenu à huis-clos avec le numéro un burundais, Michel Kafando a annoncé que la mission que lui a confié Antonio Gutterres ne sera pas facile.
« Pour parvenir à la paix, il faut un combat titanesque. Mes prédécesseurs n’y sont pas parvenus, bien qu’ils aient accomplis un travail louable. La mission que j’ai accepté et certainement difficile, je n’ai pas de baguette magique mais je suis un ambassadeur, un soldat de la paix et le travail que je fais, je le fais au nom de l’Afrique », a déclaré aux médias l’ancien président Burkinabè.
L’émissaire spécial de l’ONU dit qu’il travaillera en concordance avec les burundais pour mener à bien sa mission. « Je pense qu’en toutes choses, il faut le faire en accord et en harmonie avec le pays qu’on veut servir. Je compte aussi sur la volonté des autorités burundaises pour qu’ensemble on fasse avancer la cause burundaise car il s’agit du destin du peuple burundais », a ajouté Michel Kafando.
Pour sa part, Bujumbura déclare attendre « beaucoup » de Michel Kafando et a « foi » en lui, a précisé le porte-parole de Nkurunziza ; ajoutant que ses prédécesseurs s’étaient laisssés manipulés par l’occident.
« L’ancien président burkinabè connaît très bien les problèmes qui minent l’Afrique. Il nous a déclaré que le plus souvent ces problèmes viennent de l’extérieur, surtout de l’Europe qui a des intérêts dans des conflits africains. Cela nous rassure et nous montre qu’il ne tombera pas dans les pièges que ses prédécesseurs n’ont pas pu éviter. Il pourra y arriver s’il tient compte des lois en vigueur au Burundi et des lois internationales », a annoncé Jean Claude Ndenzako, porte-parole du Président Nkurunziza.
Après sa visite au Burundi, Michel Kafando devait se rendre à Dar-es-Salam en Tanzanie pour s’entretenir avec Benjamin Mkapa, Co-facilitateur dans la crise burundaise. Il poursuivra sa route ce vendredi à Kampala en Ouganda pour rencontrer le président ougandais Yoweri Museveni, le médiateur dans le conflit burundais. Enfin, il mettra fin à sa mission à Addis-Abeba en Ethipie au siège de l’Union Africaine.