A la fin de cette réunion, les partis politiques présents ont sorti un communiqué où ils soutiennent le Président Nkurunziza dans son projet de révision de la Constitution par référendum. Ce communiqué a été lu par le porte-parole du ministère de l’intérieur Thérence Ntahiraja.
Des sources au sein du parti CNDD-FDD précisent cependant que l’unanimité n’est pas acquise pour ce projet de révision de la Constitution. Des hauts gradés de la police et de l’armée veulent un autre candidat présidentiel, alors que le président Nkurunziza se prépare déjà pour un 4ème mandat en enclenchant le processus d’amendement de la Constitution.
Selon toujours les mêmes sources, ces réticents s’attendaient à ce qu’à la fin de ce 3ème mandat le président Nkurunziza mette en action sa promesse de ne pas briguer un autre mandat, promesse qu’il avait faite lors de son investiture contestée par l’opposition en 2015.
Parmi les opposants à ce 4ème mandat se trouve Alain-Guillaume Bunyoni, qui convoite lui-même le fauteuil présidentiel. D’après les proches du Ministre de la Sécurité publique, il se considère déjà comme « le second homme fort du Burundi après le président Nkurunziza ». Le Général Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du CNDD-FDD, ne cache pas aussi ses ambitions de viser la magistrature suprême, confient les mêmes sources.
Le Président Nkurunziza aurait convoqué ses éventuels concurrents au mois de mai dernier pour leurs faire comprendre qu’ils ne lui succèderont pas dans un proche avenir. Ce qui est sûr, poursuivent nos sources, le projet de révision de la Constitution sera exécuté au mois de février 2018, où la population burundaise sera appelée à s’exprimer par référendum.